pour ceux qui tout comme moi veulent se séparer de cette saloperie, je déterre ce sujet.
Pour ceux qui ont arrêté, avez-vous repris?
Combien de temps çà dure cette horrible sensation de manque:mad:
Avez-vous entendu parler d'un nouveau médoc ?
là, j'arrête pas de me baffrer à 1h du mat, je dévorerais un boeuf entier! j'deviens dingo:hosto:
Je n'aime pas la fumée dégagée par une cigarette qui se consume toute seule dans un cendrier...
Je n'aime pas les gens qui fument dans les restaurants quand il n'y a pas de vraie zone non-fumeurs...
Je n'aime pas les gens qui ne regardent pas où vont leur fumée de cigarette ou les cendres qu'ils secouent...
Je n'aime pas que mes vêtements sentent le tabac froid...
Je n'aime pas voir des gamins de onze ou douze ans fumer derrière leur école...
Je n'aime pas les anti-tabac facho...
J'ai fumé ma dernière cigarette le 2 avril 2000 au soir (je me suis dit à l'époque que si j'arrêtais le 1er, ça ne ferait pas sérieux et je n'y croirais pas moi-même

). Je fumais depuis environ dix ans. Depuis, je n'ai pas touché à une clope.
J'ai arrêté avec l'aide de patch (dégressifs en quantité de nicotine) que j'ai utilisés pendant environ deux mois. Le dernier, je ne l'ai pas collé et je l'ai gardé dans mon sac pendant six mois

Je me disais que je le mettrais uniquement en cas d'envie subite et irrépressible. Je ne l'ai jamais collé. Il est périmé depuis plusieurs année mais c'est rigolo, je le garde toujours au fond d'un tiroir, en souvenir

.
Je me souviens très bien du premier jour sans clope: c'était un lundi, au boulot, et je ressemblais à Rocky Balboa en plein entraînement!!!

Je sortais dans le couloir tous les quarts d'heure (c'était en gros la fréquence à laquelle je fumais... il faut bien ça pour arriver à griller deux paquets pleins par jour :siffle: :casse: ) et je boxais dans le vide!!! J'aurais etranglé le premier qui m'aurais un peu trop chatouillé les nerfs :mad: Le plus dur, ça a été en gros de passer les trois premières semaines.
Le patch a été le bon soutien pour moi. Le seul effet secondaire se produisait la nuit: pendant toute la période où j'ai été patchée, je faisais des rêves plus hallucinants les uns que les autres!! Je précise que c'étaient des patch "24 heures" (je ne sais pas si ça existe encore...) et que j'avais donc la dose de nicotine 24h/24. Mon cerveau était en pleine extase!!:love:
Il faut bien faire la différence entre le besoin de nicotine (soulagé par les patch dans mon cas) et la dépendance psychologique au geste "cigarette". Ca a été ça le plus dur à résoudre pour moi: je travaillais dans un environnement fumeur et mon copain de l'époque fumait (de tout

). Pas facile de s'arrêter dans ces cas-là. J'avais trouvé un truc qui a marché pour moi mais qui vaut ce qu'il vaut: pour compenser l'envie "physique" de tirer sur une clope, j'avais acheté un fume-cigarette dont j'avais remplacé le filtre à cristaux par du coton (ça donne à peu près la même résistance à l'aspiration qu'un filtre de cigarette). Ce truc m'a permis de faire passer ce fameux geste qui manque tant au début. Et puis, après, ma foi... le temps est le meilleur allié. Et l'amour-propre aussi: quand on sait qu'on peut tenir, on a la fierté de penser qu'on peut tenir encore plus. Et puis un jour, on a dompté l'envie.
Mais quand on en arrive à fumer deux paquets de cigarettes par jour, à faire la queue sous la pluie le dimanche soir pour acheter sa "dose" dans le seul tabac ouvert (place Clichy quand j'habitais à Paris!!), quand allumer une cigarette est le premier geste qu'on fait le matin, alors il faut être honnête avec soi-même et reconnaître qu'on a une nature fragile face à l'addiction :hosto: . Mais ce n'est pas une honte et une fois qu'on le sait, on fait gaffe :zen: . Je sais que j'ai toujours refusé de fumer ne serait-ce qu'une seule clope même des années après avoir arrêté de peur de replonger.
Le regard des autres est aussi très important: vous êtes "celle qui a réussi à arrêter du jour au lendemain"

. Alors, oui, je n'étais pas peu fière de mon "exploit" même si je sais aujourd'hui que ça n'en était pas vraiment un. Juste un banal mélange de volonté, de fierté, de chance aussi (il vaut mieux ne pas avoir d'angoisse métaphysique ou de choc émotionnel au début où on arrête!!). Et puis il y a aussi le fameux déclic: j'avais essayé d'arrêter à de nombreuses reprises avec des méthodes plus ou moins farfelues (genre "je n'en fume qu'une toutes les heures, à la demi") et ça n'avait pas marché. Et puis cette fois-là, ça a été la bonne. C'est comme ça et je ne sais pas l'expliquer autrement. J'ai eu envie d'arrêter. Pas parce qu'on me culpabilisait (j'ai un très faible taux de réponse à la culpabilisation en général) ni parce que ça me coûtait cher (je gagnais suffisamment bien ma vie pour que ça soit indolore sans compter qu'en 2000, les cigarettes n'étaient pas encore aussi chères que maintenant :affraid: ).
Je trouve toutes ces campagnes anti-tabac plus lamentables et démagogiques les unes que les autres. On a vraiment l'impression qu'ils prennent les fumeurs pour des débiles congénitaux!!! On sait que c'est mauvais pour la santé, que ça coûte cher, que c'est MAL!!! Et alors? Et alors, ceux qui font ces campagnes n'ont sans doute pas compris ce que c'est qu'être accro à quelque chose. Dommage. Et j'ai aussi l'impression qu'ils entretiennent la légende noire de l'arrêt du tabac en sous-entendant que c'est affreusement difficile et qu'il faut absolument aider les malheureux fumeurs. Non, arrêter de fumer n'est pas impossible, ce sont des conneries tout ça. C'est faisable et il faut en être persuadé.
Par contre, il faut être conscient que l'envie existe toujours mais là encore, il faut relativiser. Un de mes collègues de l'époque à qui j'avais parlé de mon envie d'arrêter m'avait dit qu'il avait encore envie de fumer, vingt-cinq ans après avoir arrêté!! Ca m'avait refroidie... Mais en fait, ce qu'il avait oublié de me dire, le fourbe, c'est que cette envie devient parfaitement supportable et gérable. Je dis ça pour ceux qui voudraient arrêter: ça ne sert à rien de s'angoisser à l'avance sur l'éventuelle envie qu'on aura dans un mois ou dans six mois. Vous verrez que dans un mois ou dans six mois, ça n'aura rien à voir. Courage et patience sont les deux mamelles du futur non-fumeur (pour les futures non-fumeuses, c'est autre chose...).
Ah! Au fait! J'ai pris dix kilos après avoir arrêter de fumer. Et vous savez quoi? Je m'en contrefiche!! D'abord parce que je les ai (presque tous) reperdus et ensuite parce que je crois qu'il faut se donner toutes le chances de réussir à arrêter. Et puis des kilos, ça se perd. Des ennuis de santé, plus difficilement. Ceux (et surtout celles) qui refusent d'arrêter la cigarette de peur de grossir devraient revoir leur échelle de valeurs...:mouais:
Et les coups durs me direz-vous? C'est sûr que parfois, j'ai envie de griller une cigarette et le réflexe resurgit. J'ai eu une expérience troublante il y a quelques mois. j'accompagnais une amie très chère en fin de vie dans une clinique spécialisée dans les cancers. Pour ceux qui ont vécu ça, ils savent à quel point on ne meurt pas sereinement d'un cancer et que l'agonie peut être affreusement longue malgré l'accompagnement médical. J'ai rarement eu autant envie de fumer que pendant ces semaines-là. Pour décompresser, pour oublier, pour sortir de cette clinique aussi. Pourtant, mon amie mourrait d'un cancer (pas du poumon mais qu'importe)! Comment peut-on avoir envie de quelque chose qui peut vous mettre dans le même état que la personne que vous avez sous les yeux? je l'ignore. Mais ce qui m'a le plus troublée c'est qu'à chaque fois que je sortais prendre l'air devant la clinique, je voyais des malades en traitement qui se baladait avec leur flacon de chimiothérapie sur un portique à roulettes et... qui fumaient cigarette sur cigarette. Allez savoir pourquoi, ça m'a empêché d'aller acheter un paquet de clopes.
J'aime toujours l'odeur du tabac dans un paquet de cigarettes...
J'aime toujours jouer avec un briquet et l'allumer...
J'aime toujours imaginer la sensation des poumons qui se remplissent quand on tire sur une cigarette...
J'aime toujours sentir la fumée de cigarette soufflée par quelqu'un qui marche devant moi dans la rue...
Ordha