De la vie des macgéens V2.0

Tant que cela reste lisible, c'est suffisant.
Je ne le vois pas de cette façon. À mon sens, maltraiter un livre, c'est tout comme bafouer le travail de son auteur, au-delà de la dégradation de l'état physique de l'objet. En effet, si le lecteur n'est même pas capable de prendre soin du livre, quelle considération prendra-t-il pour son contenu ?

une pièce manufacturée vendu à des milliers d'exemplaires.
Tu soulèves là un point intéressant : l'unicité de l'objet, au-delà de ses particularités intrinsèques, est ce qui fait, à tes yeux, sa qualité et fait que tu lui prêtes une valeur sentimentale.
 
Tu soulèves là un point intéressant : l'unicité de l'objet, au-delà de ses particularités intrinsèques, est ce qui fait, à tes yeux, sa qualité et fait que tu lui prêtes une valeur sentimentale.
En effet, il me semble important de préserver un objet unique, il est pour ainsi dire irremplaçable.

Mais personnellement, pour la musique, je préfère écouter les enregistrements studio car c'est la version que l'auteur souhaitait transmettre alors que le concert est aléatoire. Mais ça, c'est personnel. Pour certains, un concert c'est aussi une partie du souvenir qui reviendra à l'écoute du CD ou autre.

On est tellement différent dans nos approches des choses que justement il existe plusieurs moyens de les apprécier.
 
[..] maltraiter un livre, c'est tout comme bafouer le travail de son auteur, [..] En effet, si le lecteur n'est même pas capable de prendre soin du livre, quelle considération prendra-t-il pour son contenu ?
C'est plein de sophismes ce paragraphe. Je crois, par exemple, que l'auteur se sentira mieux estimé par le lecteur qui, pendant quelques jours, amène son livre partout où il va pour profiter de chaque instant où il pourra le consulter et méditer, parfois sur le coin d'une table, les doigts plein de moutarde ou sur la plage avec du sable qui se ramasse sur la reliure et des gouttelettes d'eau sur les pages. Selon moi, c'est le lecteur l'acheteur qui garde son livre dans un bunker qui pourrait être accusé de bafouer le travail de l'auteur.
 
Assez d’accord avec le cousin de (la belle) province. Un livre cela s’use. À fortiori quand on le lit, le relit, le re-relit. Un livre neuf… c’est qu’on ne le consulte pas souvent.

Après, chacun porte un soin particulier de ses objets… ou pas. Aujourd’hui, j’évite autant que ce peut les taches de moutarde mais mes BD de jeunesse sont pleines de taches de fruits et de chocolat. Cela m’amuse lorsque je les relis.

Une BD dans une pochette cellophane, comme ces chasseurs d’éditions rares de Comics, très peu pour moi.

En effet, si le lecteur n'est même pas capable de prendre soin du livre, quelle considération prendra-t-il pour son contenu ?
C’est mon objet. En l’achetant, je me l’approprie et donc j’en fais ce que je veux.

J’ai des livres d’art, bien entendu que je ne vais pas les feuilleter avec les mains grasses. Maintenant, le livre est aussi mon outil de travail, je l’annote, j’y souligne des passages, je le plie au besoin (pas les cornes, je déteste ça).

Dans le temps tu n’avais que des livres reliés, maintenant la plupart son simplement brochés et à force ils se décollent. Comment veux-tu prendre soin d’un tel objet de consommation de masse ? Même en étant soigneux, ils se dégradent.
 
Pareil pour mes vinyles.
je montre à mes filles comment les manipuler.
il faut bien qu'elles sachent.
et surtout en le faisant par elles mêmes, elles prennent du plaisir.
j'ai d'ailleurs acheté son 1er vinyle à ma grande en aout dernier pour son anniversaire.
si c'est pour les garder dans une vitrine sous clef, cela n'a aucun intérêt.

et là j'ai récupéré une vingtaine de maxi 45 tours des années 80, avec les pochettes bien abimées.
mais justement c'est chouette de voir qu'ils ont eu une vie.
certains ont des mots sur la pochette, c'est sympa.
 
Je n'annote jamais mes livres, je trouve ça dérangeant lorsque je les relis plus tard. Mais je comprends ceux qui le font, c'est aussi une partie de la mémoire de cet instant de lecture.
 
Je n'annote jamais mes livres, je trouve ça dérangeant lorsque je les relis plus tard. Mais je comprends ceux qui le font, c'est aussi une partie de la mémoire de cet instant de lecture.
Je pardonne les pages cornées, les traces de doigts, les taches de gras, les miettes et moustiques incrustés entre les pages, mais les annotations en marge, les soulignements et les surlignages, c’est non, jamais ! On veut garder trace de certains passages ? Il y a des post-it pour cela, y compris des post-it transparents, alors aucune raison d’abimer irrémédiablement un ouvrage.
 
Il y a longtemps que je suis passé aux livres électroniques.

Après, je dois reconnaître que les livres « papier » font de bons allume-feux (pour ceux qui ont le réf…).
 
J’ai les deux mais les livres papier restent mes préférés. Pour l’objet justement.
Tout à fait d'accord.
Je pense que les livres comme les vinyles sont faits pour être utilisés, alors ça ne me dérange pas si ils ont vécu, tant que la personne fait attention et qu'il n'est pas mal utilisé ou que l'on n'en prend pas soin...
 
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Réactions: thebiglebowsky
C'est plein de sophismes ce paragraphe. Je crois, par exemple, que l'auteur se sentira mieux estimé par le lecteur qui, pendant quelques jours, amène son livre partout où il va pour profiter de chaque instant où il pourra le consulter et méditer, parfois sur le coin d'une table, les doigts plein de moutarde ou sur la plage avec du sable qui se ramasse sur la reliure et des gouttelettes d'eau sur les pages. Selon moi, c'est le lecteur l'acheteur qui garde son livre dans un bunker qui pourrait être accusé de bafouer le travail de l'auteur.
Tu déformes largement mon propos. Je n’ai jamais parlé d’entreposer le livre dans un bunker, simplement d’en prendre le plus soin possible en l’utilisant. C’est un sophisme de l’appel au ridicule, pour reprendre tes mots.
 
J’ai moi-même une collection importante de très beaux livres de tous genres, magnifiquement illustrés par les plus grands artistes. Je les conserve jalousement dans la bibliothèque de mon cabinet de travail, fermée à clef.

Tu déformes largement mon propos. Je n’ai jamais parlé d’entreposer le livre dans un bunker [..]

Bunker était une image associée au cabinet de travail fermé à clef; je ne cherchais pas à déformer les propos.