Et avec la tête [V.3]

Statut
Ce sujet est fermé.
Le chapeau suintant, vissé sur sa tête, il marche.
Le promeneur égaré aime la solitude, il la déteste aussi.
Il ne sait pas où il va, il est parti sans prendre de carte.

Il n'a dit "au-revoir" à personne, il a ouvert la porte et s'en es allé.
Il a même jeté les clefs dans le fossé sans se retourner.
Il est parti pour une quête pressentie mais non définie.

Au hasard donc, un pas suivant l'autre, il ne se pose plus de question.
Le soleil lui rappelant qu'il a bien fait de prendre un couvre-chef.
Dans ce désert d'herbe et de caillasse, il part simplement à la chasse.

Il n'a plus d'ombre à craindre, ni celles des autres et surtout la sienne.
L'angoisse du monde en évolution ne le concerne plus, maintenant.
Il est prêt à affronter le déluge qu'il a fuit pendant longtemps.

Son corps l'arrête, il ne veut plus continuer. Son regard lâche ses pieds.
Il découvre alors la vie qui s'étale devant lui, une richesse enfouie ...
Un instant d'éternité, l'esprit rassasié il sourit face au trésor caché.

"je ne suis donc pas mort" se dit il.
Sympathique petit récit d'évasion et de liberté. :)
 
Choix difficile, comme d'habitude... :rateau:

Mon choix récompense donc le texte qui m'a le plus étonné. Celui qui m'a le plus enthousiasmé, par son style comme par son propos.

Tel que je l'ai compris, ce texte ne se limite pas à une simple évocation imagée de la masturbation féminine, ou tout du moins pas uniquement concernant l'aspect physique des choses. Pourtant, les qualités d'écritures mises à l'oeuvre pour faire partager au lecteur cette excitation et ce plaisir pourraient en soi suffire à donner à ce texte une véritable valeur littéraire.
Mais j'ai aussi vu dans ce texte quelque chose d'une rêverie, d'un égarement sensuel aux accents romantiques et romanesques... L'onanisme comme un écho à une passion...

Bon, bref, ce texte m'a emballé, et je récompense donc son auteur, mado.

:zen:


Donc, à toi de nous proposer quelque chose, maintenant. :)
 
Je ne sais pas s'il y a tout ça dans ce texte. Il y a d'abord et surtout, l'expression d'une sensualité qui prend effectivement beaucoup de place dans ma vie en ce moment. Et d'une réconciliation avec cet objet étrange, qu'est mon (notre) corps.
Merci d'avoir accepté ces mots.

:zen:


Bon, un thème maintenant : l'Autre.

Les mots : Boucle/Verre/Etrangement/Ecrire/Suite


Pour le délai, je ne connais plus trop les us et coutumes du lieu, une dizaine de jours ça vous convient ? Un peu plus, un peu moins ?
 
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Réactions: da capo
Tiens, ça fait longtemps que j'ai pas participé à ce thread ! :)

Allez, je m'y mets:

Alors... l'Autre.

Les mots : Boucle/ Verre / Etrangement / Ecrire / Suite.

Assise sur le Sofa, Oriane passait distraitement les mains dans ses cheveux; ses doigts glissaient doucement le long de ses boucles rousses, semblables à une coulée de lave. Voilà déjà une éternité qu'il l'observait, comme un chasseur observe un grand fauve, prêt à bondir, mais au fur et à mesure que le temps passait, il se trouvait complètement hypnotisé par le mouvement de ses doigts, ces doigts qu'il avait si souvent caressés, qui l'avaient si souvent caressé, fins, agiles, arborant des ongles parfaits, qu'elle entretenait avec un soin comparable à celui qu'un samuraï consacrerait à l'entretien de sa lame; ces ongles, à présent, lui faisaient peur.
Elle ne disait plus rien, gardant ses yeux couleur d'émeraude fixés sur le miroitement de la liqueure à la surface des glaçons flottant au fond du verre qu'elle tenait entre ses doigts fins; De temps en temps, elle agitait machinalement son verre, le choc des cubes de glaces entre eux et contre les parois produisant un tintement caractéristique, étrangement musical. Finalement, posant son verre sur une table basse aux motifs orientaux, elle se leva avec cette grâce dont elle ne se départissait jamais, même légèrement imbibée d'alcool, et elle se dirigea vers lui, sa robe bleue tournoyant avec grâce derrière elle, effleurant en un bruissement presque imperceptible le tapis dans lesquels ses orteils nus s'enfonçaient doucement.
Il sentit ses entrailles se tordre; le silence presque total dans lequel elle se déplaçait ne faisait qu'augmenter son salaire. Elle s'approcha encore et encore et, plongeant le feu de ses yeux dans les ténèbres des siens, elle vint se presser contre lui, alors qu'il sentait son corps tiède se presser contre lui, sa poitrine collée contre la sienne, il sentit la douceur de ses mamelons à travers la fine épaisseur de tissu qui protégeait ses seins du regard du monde.
Pendant tout ce temps, elle n'avait cessé de caresser ses cheveux de la main droite, et, pour la première fois depuis une heure, ses doigts laissèrent s'échapper ses cheveux ( où étai-ce l'inverse? ) et virent se poser avec douceur sur sa joue, faisant bondir son coeur. Après l'avoir regardé encore quelques instants, elle posa ses lèvres sur les siennes et il se sentit fondre en elle, pendant qu'ils échangaient un baiser passionné, que personne, personne n'aurait pu décrire, mais dont il savait qu'il était le dernier; car alors qu'il se sentait presque défaillir par la sensation de sa langue caressant la sienne, il sentit une caresse sur son cou, ou plutôt une déchirure; et pendant qu'avec ses ongles, elle lui tranchait la carotide, sans cesser toutefois de l'embrasser, un comprit que son sang coulait à flots de sa blessure ouverte, et il sut qu'il était en train de mourir.

"Tout ça pour ça", murmura t'elle pendant qu'il se cramponnait à elle dans un dernier sanglot. "Tout ça pour l'autre..."
Et alors qu'il tombait à terre, alors que ses yeux prenaient leur dernier cliché, il vit un morceau de papier, tombé à terre, sur lequel il avait écrit ce qu'il n'aurait jamais du écrire, ce pourquoi il prenait à présent congé de la vie à présent.

"L'autre..."

Bon bne voilà pour moi, @ la prochaine ! :rose: :)
 
Impressionnée par la rapidité, la fluidité de ton écriture et ce courmétrage littéraire. Si je savais dessiner, j'aimerais bien illustrer cette histoire.

Merci ;)
 
Je ne sais pas s'il y a tout ça dans ce texte. Il y a d'abord et surtout, l'expression d'une sensualité qui prend effectivement beaucoup de place dans ma vie en ce moment. Et d'une réconciliation avec cet objet étrange, qu'est mon (notre) corps.
Merci d'avoir accepté ces mots.

:zen:


Bon, un thème maintenant : l'Autre.

Les mots : Boucle/Verre/Etrangement/Ecrire/Suite


Pour le délai, je ne connais plus trop les us et coutumes du lieu, une dizaine de jours ça vous convient ? Un peu plus, un peu moins ?
Une dizaine de jours? Depuis que je participe, soit depuis à peu près un an, l'habitude est plutôt au double, mais c'est toi qui vois ; il y a parfois des sessions courtes qui sont chouettes aussi. ;)

Enfin, en gros, c'est comme tu veux. :)
 
l'Autre.

Les mots : Boucle/ Verre / Etrangement / Ecrire / Suite.


Elle avait une boucle d'oreille en verre.
Oui, une seule, étrangement...
Ce soir là elle semblait être une autre, quelque chose dans son regard et...

Oh et merde j'ai la flemme d'écrire la suite.
 
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Réactions: mado
Il
Est lisse, jeune, frais, bien habillé.
Elle
Est suave, discrète, charité bien ordonnée.

Il
A fait une bonne école de commerce, envisage son avenir avec méthode, est serein.
Elle
Aussi.

La rencontre, étrangement évidente.
Le dîner, une ou deux heure d'attente
avant la première relation.

Vie commune et carrière,
la suite est ordinaire
et portefeuille d'action.

Dans la boucle, un petit,
sa soeur et c'est fini,
elle prend soin de son corps.

Dîner chez les Lebrun,
en douce, un petit joint,
ecrire sa vie par peur des métaphore.

Il
Est grave et sérieux, un adulte responsable, en somme,
Elle
Reste posée, élégante, sanctifiée dans la com'
Eux,
la photo de mariage dans un joli sous-verre.

Il / Elle / Eux.
Trinité unifiée
et bonheur planifié
le calme doux de l'ordre.

L'autre couple.
L'autre vie.
Merde !
 
Ecrire la suite en boucle, un verre à la main, étrangement détendu.
L'autre est concis.
 
l'Autre.

Les mots : Boucle/ Verre / Etrangement / Ecrire / Suite.


Elle avait une boucle d'oreille en verre.
Oui, une seule, étrangement...
Ce soir là elle semblait être une autre, quelque chose dans son regard et...

Oh et merde j'ai la flemme d'écrire la suite.


Adapte la fin de Cendrillon.
 
Où on la boucle devant un verre en attendant, étrangement, d'écrire la suite

Devant son verre, le Bébert
Faisait les choses étrangement
Examinait l'endroit, l'envers
Le reniflait un bon moment.

Et puis, et puis, subitement
D'un coup, d'un seul, sifflait l'dedans
Puis ronchonnait entre ses dents
"C'est nul, nul, le lait de jument".

La suite, il faudrait l'écrire
Mais j'ai soif, c'est pas pour dire
Faudra vous faire une raison.

Je m'en vais voir Bébert au bar
Chance, pour le lait c'est trop tard,
On boira comme à la maison
 
Une nouvelle sensation m’assaille, tout se mélange. Les couleurs, les odeurs, les émotions associées les une aux autres, anciennes, nouvelles…
Tenter de découvrir l’autre à travers le verre brisé du miroir ; voilà un nouveau défi, encore et encore. Etre à la limite de la schizophrénie alors même qu’on a divisé sa chair pour aussi se retrouver soi. Est-il normal de se perdre ainsi ?!!
On dit que nous avons tous un numéro, que nous sommes un chiffre parmi tant d’autres…mais ne serions-nous pas plutôt une suite de nombres ?! Une suite qu’il nous faut trouver, remettre en ordre, pour gagner la super cagnotte ! Je n’ai pas encore validé ma grille.
Etrangement, l’autre ne veux pas du bonheur…et sûrement par ce que le second numéro coché n’accepte plus la générosité exacerbée du premier…Les autres ont bouffé l’autre, l’autre veux être unique, l’autre a besoin des autres pour le découvrir…la boucle est bouclée ?!
Vous écrire ceci n’arrangera rien, vous écrire ce micron de ma névrose à venir ne me soulagera pas du poids de certaines vies parfois disparues…mais vous l’écrire me permet de lui faire porter le masque de l’ironie, une coutume qui doit me tenir a cœur…amusons-nous !
 
les heros sont fatigués ! :(
-
discut.jpg
 
mado écrivait le 12…
Pour le délai, je ne connais plus trop les us et coutumes du lieu, une dizaine de jours ça vous convient ? Un peu plus, un peu moins ?

Human-Fly précisait…
Une dizaine de jours? Depuis que je participe, soit depuis à peu près un an, l'habitude est plutôt au double, mais c'est toi qui vois ; il y a parfois des sessions courtes qui sont chouettes aussi. ;)

Enfin, en gros, c'est comme tu veux. :)

Donc on a jusqu'à mercredi ;)
 
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Bon, un thème maintenant : l'Autre.Les mots : Boucle_Verre_Etrangement_Ecrire_Suite
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sur son front tant ridé,je lisais ses souffrances
en avait elle vecue,de douloureuses heures
lui arrachant des larmes,de par sa dependance
et pourrait elle un jour,revivre le bonheur

d'etre encore fixant,un miroir de VERRE
lui refletant heureux,l'image de l'amour
des BOUCLES de cheveux,meme tombées a terre
mais toujours l'espoir,de vivre un autre jour

ETRANGEMENT c'est elle,qui me donne courage
a moi pauvre pantin,desarmé par la peur
de me retrouver seul,egoistement lache
si mon amour partait,en emportant mon coeur
-
chaque jour qui se leve,toujours se leve a l'est
on ne peut pas ECRIRE,d'autre banalitée
et je veus bien ainsi,simple comme caresse
comme un souffle posé,encore la regarder
-
j'ai deposé déja,mes valises au grenier
je ne donnerais pas ,SUITE a d'autre aventures
beaucoup trop navigué,et puis si mal aimé
cette femme admirable,force de la nature
-
 
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Réactions: Pierrou
Etrangement l'autre est avide de pouvoir écrire la suite de ce verre en boucle.
Mais n'y arrive pas.
 
Etrangement l'autre est avide de pouvoir écrire la suite de ce verre en boucle.
Mais n'y arrive pas.

Ah foui... videmment c'est court... :rolleyes: :love: :D

Bien joué ! :up:
 
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