Tout commença par un pied cassé.
Paul maudit la maladresse qui l'avait conduit à commencer ses vacances avec un pied dans le plâtre, alors qu'il venait d'emménager dans une magnifique villa du bord de Mer, située à proximité immédiate d'une marina. Comment pouvait-on en arriver à une situation aussi frustrante, aussi stupide, pour se retrouver ainsi bloqué au milieu d'un cadre de rêve sans pouvoir en profiter? Ses vacances étaient fichues, se dit-il.
Ainsi plâtré, il ne sortait pratiquement pas de sa villa, dont il ne profitait même pas pleinement. Ses béquilles ne l'aidaient qu'à se traîner à la vitesse d'un escargot de sa chambre à la salle de bain, puis jusqu'au salon. Il épuisa assez vite ses maigres réserves de nourriture, et envisagea de se faire ensuite livrer à domicile l'essentiel de ce dont il aurait besoin. Certes, il ne manquait ni de journaux, ni de livres. Il disposait aussi d'une télé, et d'un ordinateur avec accès à Internet en haut débit. De quoi tromper l'ennui, certes, mais il n'était pas venu ici pour ça.
Au bout de deux jours, il constata qu'il passait de plus en plus de temps à sa fenêtre. Ses premiers regards avaient été pour la marina. Il guettait une voile au loin, s'amusait à regarder partir ou revenir des bateaux de plaisance de diverses tailles et de styles variés. Puis, rapidement, il s'intéressa davantage aux gens qui évoluaient autour de ces embarcations, qui y montaient ou en descendaient, ou qui même ne faisaient que passer devant. En se laissant aller à quelques regards rêveurs, amusés, ou envieux. Certains semblaient longer la marina -ou même la traverser- dans la plus parfaite indifférence. Jusqu'au jour où il constata que si la marina attirait la plupart des regards, la maison qu'il occupait ne laissait pas non plus indifférent.
Il se résolut à tourner la situation à son avantage, avec la ferme intention d'en tirer le meilleur parti. Depuis le pas de sa porte, il se risqua à interpeller une jeune femme qui passait plusieurs fois par jour devant chez lui, bien qu'une telle audace ne fût pas dans ses habitudes. Il lui montra son plâtre du regard, et demanda le plus poliment qu'il put à la charmante personne s'il lui serait possible de lui ramener un journal à l'occasion de son prochain passage. L'argent qu'il lui donnait à cette fin, puis le journal lui-même fournissaient le prétexte à de petites conversations improvisées qui, jour après jour, gagnaient en durée et en intérêt.
Paul renouvela l'expérience avec d'autres personnes, toutes choisies parmi d'aimables et jolies représentantes de la gent féminine. Il leur demandait tel ou tel petit service, qu'il récompensait par un peu d'argent, ou une boisson offerte au domicile qu'il occupait. Il finit par créer une sorte d'activité presque permanente chez lui, de sorte qu'il parvint à ne pas s'ennuyer une seconde, tout en prenant l'habitude de se faire servir par ses invitées, qui parfois se croisaient chez lui, ou sur le pas de la porte. Si grossier que fut pourtant son manège, le stratagème fonctionna mieux qu'il aurait jamais pu l'imaginer. La première jeune femme qu'il avait abordée, et qui se prénommait Alexandra, avait sa préférence. Et il lui sembla que son intérêt pour elle fut au moins partiellement partagé, car elle ne tarda pas à manifester une jalousie à peine voilée à l'égard des autres invitées de Paul, qu'elle prit pour autant de rivales.
Paul annonça à Alexandra qu'il décidait de prolonger sa convalescence, et du même coup ses vacances. Elle en fut ravie.
Paul se remémora le tout début de ses vacances. Il en arrivait presque à bénir ce gros caillou contre lequel il s'était violemment cogné le pied en courant, et qui désormais lui semblait avoir été placé sur son chemin par une divine providence.
Paul maudit la maladresse qui l'avait conduit à commencer ses vacances avec un pied dans le plâtre, alors qu'il venait d'emménager dans une magnifique villa du bord de Mer, située à proximité immédiate d'une marina. Comment pouvait-on en arriver à une situation aussi frustrante, aussi stupide, pour se retrouver ainsi bloqué au milieu d'un cadre de rêve sans pouvoir en profiter? Ses vacances étaient fichues, se dit-il.
Ainsi plâtré, il ne sortait pratiquement pas de sa villa, dont il ne profitait même pas pleinement. Ses béquilles ne l'aidaient qu'à se traîner à la vitesse d'un escargot de sa chambre à la salle de bain, puis jusqu'au salon. Il épuisa assez vite ses maigres réserves de nourriture, et envisagea de se faire ensuite livrer à domicile l'essentiel de ce dont il aurait besoin. Certes, il ne manquait ni de journaux, ni de livres. Il disposait aussi d'une télé, et d'un ordinateur avec accès à Internet en haut débit. De quoi tromper l'ennui, certes, mais il n'était pas venu ici pour ça.
Au bout de deux jours, il constata qu'il passait de plus en plus de temps à sa fenêtre. Ses premiers regards avaient été pour la marina. Il guettait une voile au loin, s'amusait à regarder partir ou revenir des bateaux de plaisance de diverses tailles et de styles variés. Puis, rapidement, il s'intéressa davantage aux gens qui évoluaient autour de ces embarcations, qui y montaient ou en descendaient, ou qui même ne faisaient que passer devant. En se laissant aller à quelques regards rêveurs, amusés, ou envieux. Certains semblaient longer la marina -ou même la traverser- dans la plus parfaite indifférence. Jusqu'au jour où il constata que si la marina attirait la plupart des regards, la maison qu'il occupait ne laissait pas non plus indifférent.
Il se résolut à tourner la situation à son avantage, avec la ferme intention d'en tirer le meilleur parti. Depuis le pas de sa porte, il se risqua à interpeller une jeune femme qui passait plusieurs fois par jour devant chez lui, bien qu'une telle audace ne fût pas dans ses habitudes. Il lui montra son plâtre du regard, et demanda le plus poliment qu'il put à la charmante personne s'il lui serait possible de lui ramener un journal à l'occasion de son prochain passage. L'argent qu'il lui donnait à cette fin, puis le journal lui-même fournissaient le prétexte à de petites conversations improvisées qui, jour après jour, gagnaient en durée et en intérêt.
Paul renouvela l'expérience avec d'autres personnes, toutes choisies parmi d'aimables et jolies représentantes de la gent féminine. Il leur demandait tel ou tel petit service, qu'il récompensait par un peu d'argent, ou une boisson offerte au domicile qu'il occupait. Il finit par créer une sorte d'activité presque permanente chez lui, de sorte qu'il parvint à ne pas s'ennuyer une seconde, tout en prenant l'habitude de se faire servir par ses invitées, qui parfois se croisaient chez lui, ou sur le pas de la porte. Si grossier que fut pourtant son manège, le stratagème fonctionna mieux qu'il aurait jamais pu l'imaginer. La première jeune femme qu'il avait abordée, et qui se prénommait Alexandra, avait sa préférence. Et il lui sembla que son intérêt pour elle fut au moins partiellement partagé, car elle ne tarda pas à manifester une jalousie à peine voilée à l'égard des autres invitées de Paul, qu'elle prit pour autant de rivales.
Paul annonça à Alexandra qu'il décidait de prolonger sa convalescence, et du même coup ses vacances. Elle en fut ravie.
Paul se remémora le tout début de ses vacances. Il en arrivait presque à bénir ce gros caillou contre lequel il s'était violemment cogné le pied en courant, et qui désormais lui semblait avoir été placé sur son chemin par une divine providence.
Date limite de rendu : lundi 23 octobre à 12h (trois semaines ç'est mieux ?)
le thème : derrière la fenêtre.
la contrainte : pied, escargot, voile, ferme et caillou
Vous saurez à n'en point douter vous surpasser.
Et si quelqu'un s'autorisait une version à la façon de Pauline Réage... ce ne serait pas pour me déplaire :siffle: ou façon SuperVixens.
Enfin vous voyez.
Un peu de fantaisie !
Je vous attends, de pieds fermes![]()
Feu ! C'est parti !
Woah...
Ca se presse tout à coup !
Merci à toutes et à tous.
Bien sûr, comme cela a été annoncé plus haut, il vous reste encore deux jours pour me faire profiter de vos plus belles productions.
J'ai de la lecture, cool![]()