Un conte pour enfant
Les mots :
-micro
-chaos
-coléoptère
-cartésien
-karité
Il était une fois, dans un pays lointain, un jeune homme dont la mère, veuve depuis deux longs mois, avait pris en cinquième noce un époux au caractère aussi autoritaire que violent.
Le jeune homme, être cultivé, intelligent et drôle, savait quil ne peut y avoir desprit sain sans corps sain. Il soignait donc tout particulièrement sa culture physique. A force dexercices et de régimes il avait obtenu un corps dAppolon. Il prenait très grand soin de lui, et entretenait régulièrement ses mains quil avait fort belles, en les massant délicatement avec une noisette de beurre de karité.
Le nouvel époux de son côté avait dix fils, vulgaires, ignards et moches.
Ils enviaient leur demi frère sur qui toutes les jeunes filles se retournaient quand il se rendait au gymnase club. Il ne les voyait pas il rêvait dune demoiselle ayant un joli F2, pas trop loin de la gare et dun centre commercial.
Comme chaque jour le jeune homme se rendait à la salle de gymnastique quand une voiture passa près de lui, avec un son bord un homme muni dun micro qui annonçait lorganisation dun tournoi de football pour le surlendemain. Il fit immédiatement demi-tour et couru à perdre haleine jusque chez lui. Arrivé à lappartement, il se précipita dans la chambre de ses frères où régnaient un désordre et une agitation digne du dernier chaos ayant donné naissance au monde.
Les dix garçons le regardaient bêtement, il prit immédiatement la parole
Ap-ap-après demain (il avait du mal à reprendre son souffle) foot-foot-football. On y va tous, on va gagner le tournoi des cinq communes. Comme un seul homme les 10 crétins se levèrent en entonnant un hymne à la gloire du football.
Le surlendemain arrivé qui était donc aujourdhui pour eux mais il y a quelques temps pour nous, le surlendemain arrivé disais-je donc, tous les onze se rendirent Labas (cest le nom du village où se déroulait le tournoi). Le jeune homme avait pris la précaution demporter sa boîte fétiche dans laquelle survivait à grand peine un coléoptère censé porter bonheur, car bien que cartésien il était aussi supersticieux.
A peine arrivé Labas le jeune homme voulu faire un tour en ville, (il était assez curieux de nature), cest en se dirigeant vers un grand pont quil la vit à une centaine de mètres. Elle le vit aussi, leurs regards se croisèrent, il ouvrit grand les bras, elle se mit à courir, il la récupéra de justesse tant lélan fut violent.
Ils se marièrent et eurent beaucoup denfants.
