Lettres mortes

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Anonyme
  • Date de début Date de début
Mesdames, Messieurs,

Vous qui pensez régir ma vie, faire des choix à ma place et donner votre avis sur ma façon de faire, je ne dirai que 3 mots:

JE VOUS EMMERDE...


:zen:
 
  • J’aime
Réactions: al02
Monsieur,

Je me permets de vous écrire pour vous présenter mes hommages.

A plusieurs reprises, j'ai tenté de vous faire savoir à quel point je suis désolé, sans jamais vraiment oser vous le dire.
Je ne vous connais pas et vous ne me connaissez sans doûte pas.
Sachez simplement que ce soir, j'ai une pensée pour vous.

C'est avec beaucoup de regrets et d'amertumes que je ne puis guère faire mieux que poster ici quelques bribes de mots qui passeront sûrement aux travers de vos yeux.
Je crois malheureusement que la vie a toujours une fin, trop vite parfois.
De ma maigre expérience, je vous invite donc à profiter de ces instants, du temps qui passe et de l'air qui souffle.

Mon comportement passé me rend d'autant plus géné que je ne savais point les raisons de votre "absence", vous m'en voyez sincèrement désolé.
On m'a dit un jour que la mort est une seconde vie.
Au delà des croyances et de la foi que vous placez en celle-ci, je vous dirai que la peur est humaine, qu'elle est de juste ton mais qu'elle ne doit pas vous envahir.

Puissiez vous profiter de la vie comme il convient, avec tout le charme, l'amour, la beauté et la terre en son sein.
Soyez en le contenu, à grande quantité.

L'homme est un homme parce qu'il sait qu'il sait qu'il partira.
Soyez en fier et puisse cette fierté vous apporter réconfort et honneur.

Je vous aime parce que vous êtes homme et non par pitié mal placée, ne l'oubliez pas.

Amicalement (permettez moi),
Romain.
 
Cher Benjamin.

Je t'écris pour te signaler qu'un des modérateurs de ce beau forum que tu administres avec tant de talent utilise ses super pouvoirs érectiles pour poster tout seul dans des sujets fermés.

Il profite ainsi de façon indigne, inique et tout, des possibilités que lui offrent ses responsabilités de défenseur de l'ordre et du bon goût.
Responsabilités que tu lui as confiées, on se demande un peu pourquoi d'ailleurs, je rajoute ça au passage, mais bon tu me connais, je dis ça je dis rien.

Je suis pas du genre à diffamer.

Bref, je tiens à te rappeler que notre offre, aux copains de la Horde et moi-même, de reprendre les rênes de la modération au bar et ailleurs, tient toujours.
Avec nous, au moins ce serait clair : le premier qui déconne, c'est le ban et basta.
Modo ou pas, d'ailleurs.
Par contre, jamais JAMAIS on n'utiliserait nos super pouvoirs érectiles à des fins personnelles.
Nous ne sommes pas comme ça et tu le sais bien.

Voilà voilà.
Sans vouloir balancer, je te précise quand même vite fait (et à toutes fins utiles) que le modérateur malhonnête dont je parle plus haut n'est PAS noir.
Ce petit indice devrait te mettre sur la voie.

Au pire, si c'est trop compliqué, que tu trouves pas lequel c'est entre les trois enfoirés qui modèrent le bar, demande à Ed_the_Head.
Lui il voudra bien te dire son nom : se comporter comme une sale petite balance à la Huggy les bons tuyaux (en pire, et moins drôle aussi) le dérange pas.

Je pense à toi bien fort.
Gros bisous dans le cou,

Ton Bobby.
 
lettre a tous ces con sur ebay

bonjours les gens!

suite a une grande remarque que je me suis fait je viens de comprendre le plus simple que je n'avais encore jamais vue.

vous être très con!!!!!!!
pour quoi vous acheté au 10 ou 20 % du prix du marché.
le système des enchères est faite pour faire des bon plant et pas pour payer 500 euros un truc qui en vaut 400.

bon en bref. je cherche toujours des pièce pour mon pro tools.
 
Cher monsieur de La Boy Sonny,

j'ai bien reçu sous plis discret votre proposition toute aussi discrètes de tombé de futal (ou de couvre arrière train comme on le dit ici). En effet étant actuellement occupé a la recherche de celui qui n'existe pas en confédération helvétique afin de lui proposer une descente de falzar, je ne puis donc couvrir deux lièvres a la fois mon lapinous. Mais sachez que vous êtes de toutes mes pensez ... la preuve je me surprend a vous voir sur tout les murs ...

Ci joint une photo

votre cher et tendre baron franco-seine et marno-suisse, grand duc du 93 Mackie.


_MG_6979.jpg
 
  • J’aime
Réactions: macelene
Cher monsieur de La Boy Sonny,

j'ai bien reçu sous plis discret votre proposition toute aussi discrètes de tombé de futal (ou de couvre arrière train comme on le dit ici). En effet étant actuellement occupé a la recherche de celui qui n'existe pas en confédération helvétique afin de lui proposer une descente de falzar, je ne puis donc couvrir deux lièvres a la fois mon lapinous. Mais sachez que vous êtes de toutes mes pensez ... la preuve je me surprend a vous voir sur tout les murs ...
http://homepage.mac.com/macinside/.Pictures/divers/_MG_6979.jpg


..;en fait tu avais flashé sur les formes oppulentes de la grosses dame...et ce n'est qu'après que tu as vu Sonny derièrre....:D :D :D

...mais on te connaît trop bien :p
 
A toi.

A toi dont je ne connais pas le prénom. Toi que je ne reverrai jamais. Les miracles existent?

Je ne sais où tu es, où tu habitais. Ou tu vis. Tu es peut-être mariée, avec des enfants. Qui sait. Mon cœur s'est enflammé cet après-midi de cet hiver 1995. Jour après jour, ton regard me rendait dingue, fou. J'en mourrais. Tes cheveux, bruns, bouclés. Tes yeux bruns. Et surtout ta présence, dans ce wagon bondé.

Je ne savais que faire. Quel con!

Je repense à toi. Souvent. Ça me fait mal. Regretter. Regretter. De ne pas avoir eu le cran. A l'époque. J'avais 20 ans.

Te revoir... Vous revoir.

Je t'...

Non.
 

Je sais, Manie. Tu n’as pas le temps. Tu travailles trop. La vie là-bas ne calcule pas le temps, elle le bouffe. Ton fils te bouffe aussi ton énergie, la semaine où tu es avec. Et puis, ce nouvel amour est important, ce salaud qui t’a changée à jamais, il faut que tu t'investisses à fond. J’en suis sûre, ton quotidien est rempli d’activités passionnantes : sports de printemps, les sucres, puis l’été, le vélo, la camping, arrive l’automne, re-le vélo, les arbres à couper et le rude hiver, le ski-doo, les traîneaux, la neige à pelleter, le ski… Je sais, je sais, je sais.

Mais.

J’aurais aimé, tellement aimé savoir ce qui se passe le jour, puis le soir quand tu y es. Tu aurais pu avoir le goût de m’envoyer des longs messages sans fin. Ou des courts, à ta guise. Non, tu n’as toujours pas le temps. « Je n’arrive pas à faire même le minimum, Caro, comment veux-tu que je t’écrive ! ». Un seul bonjour m’aurait suffi, je te l’ai dit. Mais c’est encore trop de ton temps. J’imagine cette course effrénée vers le néant, moi qui tourne à un rythme qui lui, calcule le temps à la moindre seconde.

Pourtant, de nos jours, malgré l’éloignement, on arrive justement en quelques secondes à se rejoindre, à se parler, à se suivre, même à 6500 km de distance.

Non, ça prend toujours trop de ton temps.

Manie ! Je ne sais plus où tu en es, et de jour en jours, de semaine en semaines, de mois en mois et maintenant, d’année en années, je pleure intérieurement cette perte de toi. La douleur est réelle. Mes pensées te suivent, mais tu n’en sais rien. Où en es-tu, que fais-tu, regardes-tu toujours la télévision à 19H00, ces soaps de Virigine qu’on trouvait con, à l’époque, mais qui nous faisaient rigoler comme des malades ? ?

Et maintenant, qui embrasses-tu ?

Non, non, ce n’est pas de ta vie intime que je veux te parler, mais de ton quotidien. Mais dieu que tu me manques Manie! Ton rire, tes peurs, tes pleurs, tes crises de folie au sujet de notre cousin, l’écoeurant qui t’a volé ta jeunesse, et toute la famille qui t’a presque tuée, quand est arrivé ton magnifique fils, et puis tes sautes d’humeur, et ta douceur, et surtout, tes boucles brunes, tes yeux noirs, ta beauté sauvage.

Il me faut revenir.
 
  • J’aime
Réactions: La mouette
Cher Dauquéville tout puissant,

Je vous écrit cette lettre pour vous faire part de mon agacement.

En effet, depuis votre première "blague" (personnellement je ne trouvais pas celle ci d'un très bon goût... Mettre une voiture en travers de ma route alors que je rentrais de croisade en Bretagne... Tu as fait mieux), il y a maintenant plus d'un an et demi, il semble que vous vous acharniez à ce que je ne puisse jouir de mon fidèle destrier de fer.

Pour rappel, je n'ai pu profiter de se nouveau véhicule flambant neuf que pendant une semaine avant que tu choisisses de remettre une femme (chacun sait que Satan l'habite) en travers de ma route.
Je ne vais pas m'étendre d'avantage, mais cette charmante petite moto n'avait même pas son nom de baptême...

3 semaines plus tard, hier au soir donc, je récupère enfin mon bien que je ramène à l'étable de mon HLM, avec son nom de Baptême.

Or voici que tu décides d'inonder l'Isle de France d'une neige abondante ce matin même.
Mon cher véhicule a mit un petit bout de gomme dehors que le voici déjà enrhumé. Par sécurité, j'ai préféré le veiller à la maison, au chaud.

Là elle se repose dans mon lit (je pourrais pas l'y laisser longtemps, ma femme ; que Satan habite plus que chez tout autre pour moi ; ne verra pas d'un oeil enjoué de partager la couche avec une moto) .

Voilà donc. J'aimerais un petit peu que vous arrêtiez, cher Dauquéville, de tout faire pour me péter les noix, et que vous me lâchiez un petit peu les burnes par la même occasion.

Votre serviteur,
Bassou.

PS : Je sais que vous avez beaucoup de boulot, mais bon, ça saoule a force là, donc un p'tit geste ça fait pas de mal.

:D :D :D
 
Amie.

J'aimerais t'être utile en quelquechose.
Alléger un peu le poids qui tu dois ressentir, d'une manière ou d'une autre.
Mais je sais bien que c'est impossible.

J'aimerais bien te dire à quel point je trouve injuste ce qui t'arrive, ce qui t'est toujours arrivé...
J'aimerais te dire à quel point Dieu, s'il existe, ferait bien de pas trop la ramener si jamais je le croise. Car j'aurais deux mots à lui dire à ton sujet.

J'aimerais te dire à quel point je t'admire d'avoir tenu comme ça, sans jamais rien lâcher, alors qu'à ta place je n'aurais certainement pas dépassé l'âge de 17 ou 18 ans.
J'aimerais te dire que quand je me sens triste je pense à toi et je me dis que je ferais bien de laisser mes petits soucis de coté, quand d'autres, comme toi, continuent à garder le sourire.

On t'a vendue comme esclave (oui, j'ai découvert avec ton histoire que ces pratiques existaient encore en France, au XXe siècle), on t'a fait dormir avec les animaux, tu as vécu à la rue, travaillé sans relâche, plus de 15 heures par jours, vécu dans ta voiture avec un enfant de 6 mois, élevé un autre, seule, et travaillé, travaillé, sans cesse, jusqu'à arriver ou tu es, à la seule force de ta volonté.

A ta place je me serais allongé sur des rails de train depuis longtemps.
la liste de tes épreuves est si longue, sans compter ce que j'ignore.

Enfin tu es chez toi, avec tes enfants, dans le confort que tout le monde estime minimum , mais qui pour toi est un luxe inestimable. Enfin tu t'es trouvé un homme digne de confiance, qui t'aime et te respecte.

Et ce salaud de docteur qui t'annonce que dans six mois, sans doute moins, tout ça sera fini.

Parce que tu l'as, ce mal du siècle qui frappe au hasard, sans vaccin, sans remède ou si peu...

Toi...
Toi qui mériterais tant de profiter enfin de ce que tu as obtenu.

Je ne suis pas censé savoir que tu vas partir.
je n'arrive pas à y croire, d'ailleurs, quand je te vois rire avec nous, projeter d'adopter un chat peut être, et réaménager la chambre du petit, et acheter ça, et...

Je ne suis pas censé savoir et je ferai semblant jusqu'au bout.

Mais en moi-même, quand j'ai envie de me plaindre parce que mes amours, mes amis, mes emmerdes.... Je pense à toi.

Et je me dis qu'il faudrait peut être relativiser, parce que si je regarde autour de moi, je suis un putain d'enfant gâté en comparaison.

Ca je ne te le dirai jamais... Mais bordel qu'est-ce que je peux le penser.
Et je penserai à toi longtemps, longtemps après...


Tu vas me manquer.





Et en relisant ça, avant d'appuyer sur "envoyer la réponse", je pense d'un seul coup à de sinistres abrutis qui bassinent le monde avec leurs "problèmes", leurs "choix cornéliens" qui consistent en : acheter un ordinateur ou un appareil photo, rénover leur maison ou acheter une nouvelle voiture, et j'ai très envie d'une chose : en avoir juste un en face de moi et lui faire comprendre ce que "problème" signifie. Et on sera encore loin du compte.
 
Amie.

J'aimerais t'être utile en quelquechose.

...

Tu vas me manquer.

En lisant ça, je reviens vingt ans en arrière, où toi, Michel, le type sympa qui a marié ma sœur a reçu l'information de ton médecin, tu l'a bien, et il ne te reste que quelques mois, un an tout au plus.

De docteur en professeur, de dispensaire en hôpital, le diagnostique se confirme, tu n'es pas seulement séro-positif, tu as un S.I.D.A. déclaré, on ne pourra rien faire d'autre que soulager un peu tes souffrances.

Devant l'inéluctable, tu décide de te rebeller, non, tu ne prendra pas leurs foutus traitements qui te rendront plus malades encore, tu mourras debout, en homme.

C'était il y a vingt ans, et tu as presque tenu parole, tu n'as accepté aucun traitement, tu as méprisé la maladie, ignorée, comme si de rien était. Il n'y a qu'un détail que tu as négligé dans ta promesse : tu as oublié de mourir, ces imbéciles ne comprennent toujours pas comment tu as fait.

Tiens, je vais te téléphoner demain pour prendre de tes nouvelles, je crois que tu es de repos, que tu ne bosses pas demain.

Le meilleur remède, ça reste bien l'espoir, tu n'es toujours pas guéri, ça fait bientôt vingt deux ans que tu vis avec un S.I.D.A. déclaré qui ne parvient même plus à te mettre en "arrêt maladie", ne jamais baisser les bras, croire au lendemain, ça doit être ça, le truc.
 
Bien chers tous,

Au moment où j'ai fermé les yeux, je les ai tous revus mes morts, et, tandis que je n'arrivais pas à détacher mon esprit d'une expression de son regard, je me suis mis à pleurer. J'ai bien compris le principe de la mort et qu'elle est sans retour, sans lendemain et qu'aucune porte ne s'ouvrira jamais plus sur leur venue. Sans doute est-ce sur cela que j'ai pleuré, sur cette autre certitude placée à côté de la connaissance de ma propre fin, sur la douleur infinie de l'impossible retour, sur la violence de sa réalité. De l'avenir, je ne saurai rien d'autre que cela : ma mort m'attend, aussi patiente qu'inexorable, et le reste du chemin jusqu'à elle je devrai le faire sans vous. Je sais aussi que ce qui reste de vous autres à présent, c'est ce qui restera de moi : une pensée parfois aux anniversaires, une image dans le soir que le temps affadit et dont, au bout du compte, on ne sait plus si elle est un souvenir ou le souvenir d'autres images sur l'album. On oubliera ma voix et l'éclat qui faisait vibrer mes yeux quand je riais. Un jour même, on oubliera mon nom. Je n'en ressens aucune amertume : c'est la règle et je la respecte. N'empêche que c'est un jeu de con et que, dans le lit où s'agitait mon désespoir hier, je me disais que j'aurais bien donné cinq ans de ma vie triste pour caresser ses mains encore quelques instants, pour sentir ses baisers enfouis dans mes joues rondes. J'ai peut-être été trop aimé pour trouver l'aventure amusante. L'amour est grave. Dire qu'un jour je me persuaderai que tout cela a trop vite passé !

Votre chéri qui vous aime.
 
Amie.

J'aimerais t'être utile en quelquechose.
Alléger un peu le poids qui tu dois ressentir, d'une manière ou d'une autre.
Mais je sais bien que c'est impossible.

J'aimerais bien te dire à quel point je trouve injuste ce qui t'arrive, ce qui t'est toujours arrivé...
J'aimerais te dire à quel point Dieu, s'il existe, ferait bien de pas trop la ramener si jamais je le croise. Car j'aurais deux mots à lui dire à ton sujet.

J'aimerais te dire à quel point je t'admire d'avoir tenu comme ça, sans jamais rien lâcher, alors qu'à ta place je n'aurais certainement pas dépassé l'âge de 17 ou 18 ans.
J'aimerais te dire que quand je me sens triste je pense à toi et je me dis que je ferais bien de laisser mes petits soucis de coté, quand d'autres, comme toi, continuent à garder le sourire.

On t'a vendue comme esclave (oui, j'ai découvert avec ton histoire que ces pratiques existaient encore en France, au XXe siècle), on t'a fait dormir avec les animaux, tu as vécu à la rue, travaillé sans relâche, plus de 15 heures par jours, vécu dans ta voiture avec un enfant de 6 mois, élevé un autre, seule, et travaillé, travaillé, sans cesse, jusqu'à arriver ou tu es, à la seule force de ta volonté.

A ta place je me serais allongé sur des rails de train depuis longtemps.
la liste de tes épreuves est si longue, sans compter ce que j'ignore.

Enfin tu es chez toi, avec tes enfants, dans le confort que tout le monde estime minimum , mais qui pour toi est un luxe inestimable. Enfin tu t'es trouvé un homme digne de confiance, qui t'aime et te respecte.

Et ce salaud de docteur qui t'annonce que dans six mois, sans doute moins, tout ça sera fini.

Parce que tu l'as, ce mal du siècle qui frappe au hasard, sans vaccin, sans remède ou si peu...

Toi...
Toi qui mériterais tant de profiter enfin de ce que tu as obtenu.

Je ne suis pas censé savoir que tu vas partir.
je n'arrive pas à y croire, d'ailleurs, quand je te vois rire avec nous, projeter d'adopter un chat peut être, et réaménager la chambre du petit, et acheter ça, et...

Je ne suis pas censé savoir et je ferai semblant jusqu'au bout.

Mais en moi-même, quand j'ai envie de me plaindre parce que mes amours, mes amis, mes emmerdes.... Je pense à toi.

Et je me dis qu'il faudrait peut être relativiser, parce que si je regarde autour de moi, je suis un putain d'enfant gâté en comparaison.

Ca je ne te le dirai jamais... Mais bordel qu'est-ce que je peux le penser.
Et je penserai à toi longtemps, longtemps après...


Tu vas me manquer.





Et en relisant ça, avant d'appuyer sur "envoyer la réponse", je pense d'un seul coup à de sinistres abrutis qui bassinent le monde avec leurs "problèmes", leurs "choix cornéliens" qui consistent en : acheter un ordinateur ou un appareil photo, rénover leur maison ou acheter une nouvelle voiture, et j'ai très envie d'une chose : en avoir juste un en face de moi et lui faire comprendre ce que "problème" signifie. Et on sera encore loin du compte.


quand je lis ça, ça me fait penser à un texte écrit en 93 pour un proche parti trop vite de cette saleté de virus et qui aurait sûrement apprécié les auto-amnisties votées pour l'affaire du sang contaminé...


There are so many people here
Looking at you for the last time
Hiding their pain behind a dream of a new life
So many tears for nothing

Are there all real broken hearts
Or just people playing a role
My mind is running through the clouds
Looking for you in a paradise
But I know ther’s nothing left
Nothing left

You don’t feel cold anymore
You don’t know my despair
And I smile
Rain is the answer you send me

You may be laughing at us
As you used to do
When reality turned into horror


Was that somebody screaming
Or the wind in the trees
Out ther a dog is barking
Taking me out of my dreams

Wherever you are
Whatever you see
You don’t care about people
You don’t care what they think

And you are still alive in my memory
 
Bon.

Cher tous.

J'allais écrire une connerie revancharde, de ces lettres un peu gaudriolesques que tu a envie d'écrire à celui dont tu viens de te foutre allègrement.
Et puis non, vous êtes-là, avec vos mots sincères, et ces peines sans gloire qui mortifie l'atmosphère.
Et voilà que j'oublie le jovial a qui j'ai vendu la lune en sachet lyophilisé, et que remontent en moi, comme des vermines assoiffées, les morts de mon adolescence.
Et je me demande ce que j'en ai fait, finalement. Quelle place je leur ai donné. A quel souvenir je les ai abandonné. Alex, encastré avec ta 50 dans un engin de chantier, Marve, éclaté dans un ravin de Saint-Jean des Vignes, ta 125 coincée sous toi, Benoit, pendu à ton cerisier, sans même un mot, Damien, Josée, Marietta, Le Grand Sec, Phillipine, Etoy, Nick, bouffés par l'héro et le Das. Guillemette, envolée sur un lacet d'hiver meurtrier. Et avec toi Marc, Daniel, Elizabeth, trop vite, trop fort. Alain, encastré dans ton mélèze. Richard, tombé du haut de ta falaise.
La mort est un truc de vivant, les gars. Un truc de vivant.
Une fois que t'es mort, les autres, tu t'en fous. Les autres pleurent, et toi tu t'en fous. Toi, tu retournes au néant.
Béat.
Inutile et béat.
Mais ça me fait du bien, de me souvenir de toi.
 
  • J’aime
Réactions: Fab'Fab et PATOCHMAN