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Je vais vous narrer mon passé et une récente expérience
Histoire No 1 En 2004 (je n'avais pas 30 ans) et je me suis expatrié quelques temps en Allemagne où j'y ai acheté une petite 306 XS et 110 ch.
Bonne petite bagnole que j'ai adorée. La Vmax constructeur était de 198 km/h.
En Allemagne, sur les tronçons illimités, la vitesse "normale" pour être dans le flot (à cette époque) c'est 150-160 km/h. Bien sûr, il est encore possible de se laisser déposer par quelques bolides.
Un jour, d'ailleurs, c'était la nuit, alors que je débutais mes expériences automobiles sur l'autobahn, j'ai fait pied au plancher pour essayer. C'était cool l'aiguille à 200 km/h, puis j'ai vue le panneau m'indiquant ma sortie habituelle à 1000 m. Chuis large pensais-je avec mon habitude de petit français à 130 km/h. Et bah nan !!! et pire, quand j'ai vu que je commençais à être limite limite pour le virage à 90° de la sortie, j'ai pu expérimenter la force de freinage nécessaire pour décellerer (le carré de la vitesse toussa toussa...).
Cette histoire, je m'en souviens très bien et pour le coup m'a bien fait comprendre le concept de distance de sécurité de vitesse adaptée à son environnement.
Par ailleurs, un truc qui m'a ENORMEMENT manqué quand je suis rentré en France, c'est justement ces zones où il n'y a pas de limitation. En Allemagne, il y a beaucoup de zones à 110 et tout le monde respecte parce que finalement le flot de voiture ne permet pas d'aller plus vite, mais aussi tout le monde sait qu'il va (s'il veut) pouvoir se lâcher après. J'ajouterais que sur les zones non limités, et même en général, les allemands ne squattent pas la voie de gauche ou du millieu et ils regardent dans leur rétro et se rangent quand ils voient des phares arriver !!
Histoire No 2 Il y a une paire de mois, j'ai amené ma fille à la gare d'Angoulême pour qu'elle prenne le TGV en vue de prendre un avion à Orly.
Arrivé à la gare, train avec 30 minutes de retard, puis 45...... la marge de sécurité pour choper l'avion s'amoindrie sans savoir, finalement, quand ce TGV arrivera en gare.
Prise de décision : "grimpe dans la voiture, je prends un congé payé et je te monte !"
Mais avant, il faut faire le plein (parenthèse, si j'avais eu une bagnole à piles je n'aurais pas pu faire le plein en 5 minutes)
Dans les zones de radar, vitesse respectée... dans les zones à 110 -> 130 et dans les zones à 130 -> 160-170 (moins de 30km/h de plus retenu au cas où).
Bilan, j'ai gagné plus de 30 minutes sur un trajet de 4,5 heures prévues. Avion pris.
(j'ai refait le plein en 5 minutes)
J'ai fait le retour au régulateur 130km/h
Mon retour d'expérience sur ce trajet :
fatiguant, parce que 4 heures de routes sans arrêt
fatiguant parce qu'on avait un horaire à respecter
fatiguant parce que je roulais vite et qu'il fallait une attention accrue
satisfaisant parce qu'on n'était pas à attendre un TGV qui tardait à arriver
j'ai dû faire attention parce que je me suis retrouvé à 180 tellement ça roulait bien
je n'ai pas été doublé une seule fois à l'aller, et très peu au retour
je n'ai pas conduit comme un connard et je n'ai dû faire des appels de phares que pour deux boulets qui squattait la file de gauche
je n'ai pas doublé une seule fois par la droite
je n'ai pas perdu de points
.... j'ai consommé deux fois plus à l'aller
Voilà mes deux histoires de vitesse routières.
Mes conclusions :
On devrait tous en tant que conducteur expérimenter la conduite à 200 km/h pour appréhender les distances et les freinages.
On devrait tous en tant que conducteur de voiture, faire une session 2 roues / moto pour prendre conscience qu'une moto ne se conduit pas comme un bagnole et qu'une voiture qui vous coupe la route dans un virage, c'est pas cool pas cool.
Faites gaffe, anticipez, et roulez cool
Un fait: te taper plus de 200 bornes en 3/4 d'heure, dans la circulation (même celle des 80') te vide littéralement...
La tension nerveuse est pour un conducteur "responsable" (l'est on vraiment à ces allures?) épuisante... Un œil sur la route , un œil sur les manos (température et jauges)... Impossible maintenant et c'est tant mieux!
Réimaginer un passé à succès, c’est ce que fait brillamment Renault. Face à la déferlante R5, R4 et Twingo, Peugeot ne pouvait rester impassible plus longtemps.