Pour les profs

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Lamar
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Ceci dit ce n'est pas très grave, c'était histoire de rigoler. :rateau::D:D

Je l'avais pris comme ça, te biles pas. Cela dit, si tu prends, au lycée, une partie de l'organisation spécifique, par exemple, ça s'appelle "la vie scolaire" :siffle:

:D
 
Ah ? Parce que c'est organisé ? :casse:

La particularité de l'Éducation Nationale, c'est que le plus important se passe en classe, face aux élèves ; on peut alors effectivement se demander pourquoi un fonctionnaire sur deux n'est pas un prof dans ce joyeux ministère ! :rolleyes:

Mais en y repensant, oui, c'est organisé :rateau:
 
Oui, y'a de sympathiques relents d'anarchisme, ce qui est le comble du prof (= d'être dans la mouvance anarchiste - mais certains savent gérer le paradoxe avec une grande dextérité :D )
 
Anarchiste ? Comme tu y vas, là :D Disons que le prof est frondeur, c'est d'ailleurs logique, on ne peut pas demander à un intellectuel de laisser passer, sans réagir, toutes les inepties qu'on nous présente (sans rire) comme étant des vérités premières ! ;)
 
Je confirme, pour moi l'école au sens restreint (technique, je dirais) c'est l'école primaire, mais l'école au sens large c'est toute la scolarité.

La particularité de l'Éducation Nationale, c'est que le plus important se passe en classe, face aux élèves ; on peut alors effectivement se demander pourquoi un fonctionnaire sur deux n'est pas un prof dans ce joyeux ministère ! :rolleyes:

Mais en y repensant, oui, c'est organisé :rateau:

Ce que tu dis, faudrait le rappeler à l'autre moitié, ils sont convaincus du contraire...
 
:D…des exemples ?

Ben, disons ...
- 90 % du discours pédagogique Bourdivin et de son constructivisme postmoderne...
-Les programmes d'enseignement du français qui suivent cette logique , dans le silence assourdissant des profs qui préfèrent détruire l'héritage que de favoriser les héritiers...
- La pédagogie officielle en sciences
- la gestion (ou plutot l'absence de gestion) des personnels enseignants
- l'énorme gaspillage de ressources financières qui transforment le ministère en tonneau des Danaïdes...
etc...etc...
 
- Effectivement, le Bourdieu mal digéré (enfin il l'a bien dit ça : l'école ne devrait pas noter les élève sur autre chose que ce qu'ils apprennent en classe) contnue à faire des dégâts.
- On français on ne bosse que pour ceux qui déchiffrent encore au coll!ège, puis au lycée. Les autres, on les dégoûte.
- L'enseignement des sciences. Et si on parlait par exemple du fétichisme de l'expérience qui passe avant l'apprentissage de l'éthique (découpages de bestioles diverses et variées pour... rien, en tout cas pas assez pour justifier le sacrifice d'une vie, fût-elle animale, et à fortiori rongeuse).
- Pour ce qui est des profs, si on est "géré", c'est bien ça le problème (je déteste ce mot, comme celui, ignoble, de "ressources humaines")

Les programmes d'enseignement du français qui suivent cette logique , dans le silence assourdissant des profs qui préfèrent détruire l'héritage que de favoriser les héritiers...
Joliment dit, Fatalis...
 
-Et si on parlait par exemple du fétichisme de l'expérience qui passe avant l'apprentissage de l'éthique (découpages de bestioles diverses et variées pour... rien, en tout cas pas assez pour justifier le sacrifice d'une vie, fût-elle animale, et à fortiori rongeuse).

Tu seras peut être surpris de découvrir que tu prêche un converti (voir ici: http://www.exobiologie.info/Pages/demarche.html)

Pour mon enseignement, je n'utilise que des animaux (ou morceaux) disponibles dans le commerce pour l'alimentation(coeurs de porcs, têtes de poisson, crevettes congelées, articulations d'animaux de boucherie...), et en aucune façon "sacrifiés" pour l'enseignement secondaire (je te rejoint sur le faible rapport utilité/éthique de la chose).
J'ai "sacrifié" nombre d'animaux (rats & lapins) mais dans le cadre de troisième cycle universitaire, le seul où cela me semble aussi indispensable qu'utile.

Une bizarre déformation de l'éthique (disons un drôle de "racisme" vertébroïde): d'après les textes officiels, la moindre bestiole vertébrée (souris le plus souvent) doit être convenablement anesthésiée, ne pas souffrir etc (ce qui parfaitement normal) MAIS s'il s'agit d'un "invertébré", on a les mains libres: rien n'empéche de découper vivant un poulpe (au système nerveux aussi développé, voire plus, que celui d'un rat), de jouer avec lui à la gégéne pour étudier ses neurones ou, par exemple, d'arracher les pattes de crabes vivants pour étudier les réactions de leurs nerfs (bien connues depuis longtemps et sans intérêt pour le tout venant des élèves, I.E. ceux qui ne se destinent pas à l'étude "professionnelle" de la biologie). Perso, je proposais d'acheter des langoustes, à l'intérêt gustatif plus élevé :love: et à un tarif qui a rapidement, et même immédiatement, mis fin à ce genre de TP inutile... :D
 
Une bizarre déformation de l'éthique (disons un drôle de "racisme" vertébroïde): d'après les textes officiels, la moindre bestiole vertébrée (souris le plus souvent) doit être convenablement anesthésiée, ne pas souffrir etc (ce qui parfaitement normal) MAIS s'il s'agit d'un "invertébré", on a les mains libres: rien n'empéche de découper vivant un poulpe (au système nerveux aussi développé, voire plus, que celui d'un rat), de jouer avec lui à la gégéne pour étudier ses neurones ou, par exemple, d'arracher les pattes de crabes vivants pour étudier les réactions de leurs nerfs (bien connues depuis longtemps et sans intérêt pour le tout venant des élèves, I.E. ceux qui ne se destinent pas à l'étude "professionnelle" de la biologie). Perso, je proposais d'acheter des langoustes, à l'intérêt gustatif plus élevé :love: et à un tarif qui a rapidement, et même immédiatement, mis fin à ce genre de TP inutile... :D

Tiens après quelques mois sur ce forum je tombe seulement maintenant sur ce loooooong fil !!
Eh bien moi qui passe le CRPE dans 9 jours, ça donne envie tout ça.
Et j'ai cité plus haut parce que ça me rappelle les débats que j'ai eu avec mes profs de fac durant ma Licence de Biologie, quand, par séance, on "disséquait" 15 souris, 15 grenouilles, 15 sèches et autres animaux pour au bout du compte leur injecter de la peinture blanche dans le cœur afin de suivre le trajet du sang veineux et artériel... chose qui était déjà présentée au tableau sous forme de dessin et qu'il fallait reprendre en fin de séance.
Mais ce n'est rien comparé à la dissection d'un lapin vivant en L3, physiologie animale, lorsqu'il fallait lui injecter dans la carotide des produits vaso-dilatateurs ou vaso-constricteurs afin de voir les variations du rythme cardiaque et de la pression artérielle... un véritable massacre. Les règles sanitaires étaient respectées, il fallait bien sur anesthésier l'animal, mais une fois chargé comme un mulet de toutes ces substances, le pauvre animal, il galérait sur le billard. Et il était achevé à la fin par surdose d'anésthésie...
Le comble dans tout ça, c'était que la note de TP était liée à la survie de l'animal...
Pitoyable, c'est tout ce que j'en retiens.
 
1. Il faudrait réaliser que l'éthique, en sciences et dans l'enseignement en général ne devrait pas être un vain mot. Un animal est un être sensible, en tant que tel, il ne peut pas être considéré comme un simple objet. Descartes comparait les animaux à des machines, mais, lui, était croyant. Il pouvait donc considérer qu'une âme nous distinguait des bêtes. Aujourd'hui, qu'une non-croyant reprenne la même logique ne tient pas la route. De plus entre temps la théorie de l'évolution, la génétique et l'éthologie auraient dût calmer largement nos prétentions, mais il n'en est rien.
2. Etre scientifique, ça n'est pas sacrifier à l'obligation de l'expérience en transformant les tables de dissections en autels. L'idée de l'expérience, c'est qu'il faut se guider soi-même, par sa propre raison, et non simplement apprendre. Mais faire preuve de bon sens, ça n'est pas interdit non plus. J'ai vu des expériences faites sur des animaux qui relevaient de la pure stupidité. Torturer un animal pendant des semaines pour voir qu'ensuite il devient dépressif et conclure que le stress conduit à la dépression, le moindre médecin généraliste peut l'affirmer sans avoir besoin de vérifier sur des rats : ses patients lui suffisent. Balancer des décharges électriques à des bestioles pour ensuite voir que sécrétant je ne sais plus quoi elles souffrent relève de la psychiatrie ou de la débilité profonde.
 
Je suis tout à fait d'accord. A 100% même.
Quand je vois mes cours d'éthologie ou de génétique, je ne peux pas comprendre par la suite qu'on puisse faire subir cela à des animaux, en plus non pas à un animal/séance, mais à un animal par bînome, si ce n'est pas un/candidat lors des examens...
 
C'est pas tout ça, mais mes élèves ont bien souvent un électroencéphalogramme plat : avec toutes vos expériences, y'a bien quelqu'un qui a un truc :siffle: ?

De préférence, s'il y a survie de l'animal, c'est mieux aussi :rateau:

Sinon, je n'ai pas fait passer les évaluations CM2 à mes élèves (trop de notions non encore étudiées cette année) ; c'est du Bourdieu ?
 
C'est surtout de la désobéissance civique, réprimandée par notre vénéré Ministre Darcos sur France Inter il y a quelques temps, précisant que vous n'étiez "que" 2000 enseignants désobéissants, à mettre en parallèle avec les 126 000 qui font bien leur boulot si mes souvenirs sont bons.
Pour l'eléctroencéphalogramme, je préconise une piqûre de noradrénaline... ça devrait aller mieux après :up:
 
Ca risque de les envoyer direct dans une crise d'hyperactivité, voire une phase maniaque-Nintendo...