Général,
Je prends acte de vos déclarations. Permettez-moi cependant d'émettre certaines réserves sur le sens que vous donnez à votre engagement. Vos valeurs sont républicaines dites-vous ? Alors pourquoi votre signature annonce-t-elle l'avènement d'un empire dont vous seriez le chef ? Vous me promettez votre appui ? Mais quel crédit puis-je donner au soutien d'un homme dont les décisions sont autant de gesticulations aux inspirations douteuses, un homme qui distribue les titres et les fonctions comme autant de sucreries jetées à ses courtisans ?
Je ne veux pas de votre « République stylandaise ». Contrairement à vous, mon combat ne trouve pas ses origines dans une banale querelle de personnes. Il s'agit avant tout de restaurer les institutions de la République du O1 Style et d'en assurer le maintien. Cela seul est important. S'il me faut pour cela affronter le roi autoproclamé, je le ferai. Mais mon projet ne saurait se résumer à ce seul combat car, à l'inverse de votre rébellion, l'avenir que j'offre aux Stylandais ne s'arrête pas à la chute d'un régime inique.
Comment pouvez-vous croire qu'en ces temps troublés j'entende rester neutre ? Vous refuser mon soutien ne signifie nullement que je sois en retrait de l'agitation actuelle. Mon combat, solitaire pour l'heure, offre une nouvelle voie, un nouvel espoir, à tous ceux qui ne veulent ni d'un monarque tyrannique, ni d'un empereur de quatre-sous. Et même seul, je vaincrai. Car mon combat est juste et qu'il est le seul à pouvoir amener une paix durable pour tous.
Je ne vous interdit pas de me rejoindre dans cette lutte. Mais il faudra pour cela que vous renonciez publiquement à vos prétentions à l'empire, que vous juriez fidélité à la République et que chacun de vos partisans en fasse de même. Si nous devons nous retrouver, cela ne peut être qu'autour d'un socle de valeurs communes claires et précisément définies. Déçus par leurs chefs et exsangues, les Stylandais ne nous pardonneraient pas une alliance bâtie sur d'autres intérêts que les leurs. Nous leur devons un projet, nous leur devons une ambition.
Vive la République ! Vive la Stylandie !
Pacôme Hégésippe Adélard Stanislas d'Hocquéville.