Si on cessait de parler de pirates.

  • Créateur du sujet Créateur du sujet kone
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Lire les commentaires à la suite de l'article , il y en a de bons ( par exemple gama, vers la fin , à ce jour)

Quant à dire que la propriété intellectuelle en soi n'existe pas c'est oublier que de fait, euphémisme ou pas, elle existe , et est légiferée.
Mal , très mal , mais de fait elle existe.
 
Ohhhhh le beau cri d'orfraie des pirates qui ne peuvent souffrir le préjudice de se voir comparés à d'infâmes criminels…

Mais bon, pour se parer des oripeaux d'une certaine probité, encore faudrait-il en faire preuve un minimum… On ne peut pas reprocher aux autres le préjudice qu'on commet soi-même.

L'argumentaire est de toute façon vain, puisque l'usage ne se décide pas unilatéralement. Et ne risque pas de changer du jour au lendemain.

S'il fallait un terme plus approprié, je choisirais celui de resquilleur (c'est minable, hein?), puisque le délit est, dans les grandes lignes, assez similaire.
 
Ohhhhh le beau cri d'orfraie des pirates qui ne peuvent souffrir le préjudice de se voir comparés à d'infâmes criminels…

Mais bon, pour se parer des oripeaux d'une certaine probité, encore faudrait-il en faire preuve un minimum… On ne peut pas reprocher aux autres le préjudice qu'on commet soi-même.

L'argumentaire est de toute façon vain, puisque l'usage ne se décide pas unilatéralement. Et ne risque pas de changer du jour au lendemain.

S'il fallait un terme plus approprié, je choisirais celui de resquilleur (c'est minable, hein?), puisque le délit est, dans les grandes lignes, assez similaire.

Toi, on sent bien que tu n'as qu'un seul sac, obligé d'y caser tout le monde, hein !

Parlons des "pirates informatique" : sous ce terme générique, on trouve en gros, quatre catégories de gens :

1) Ceux qui relèvent du terrorisme ou du grand banditisme : exemple : le virus nommé "Jerusalem", qui a fait couler tant d'encre, au milieu des années 90, avait été programmé et diffusé par les informaticiens de l'OLP pour tenter de paralyser le système bancaire israélien. Bien entendu, il n'y est pas parvenu, mais à échappé à ses créateurs pour foutre la zone dans à peu près le reste du monde. On a aussi ceux qui visent les systèmes de grands groupes, qui doivent payer rançon pour avoir l'antidote.

2) Ceux qui craquent des protections ou téléchargent dans le but de faire commerce des copies ainsi réalisées (par chez nous, c'est généralement à petite échelle, mais dans certains pays, ce sont des CA dignes de multinationales qui en résultent).

3) Ceux qui craquent des protections "pour le sport", ceux là se reconnaîssent généralement au fait que leurs actions sont "signées", et il arrive fréquement que le fruit de leur "travail" soit récupéré par ceux visés au point 2) ci dessus.

4) Ceux qui se procurent la possibilité de voir, écouter ou faire des choses, soit qu'ils ne peuvent pas se payer, soit qu'ils ne souhaitent pas acheter "chat en poche" (les "téléchargeurs" qui achètent ensuite ce qui leur à plu dans ce qu'ils ont téléchargé ne sont pas si rares que ça).

Malheureusement, l'incurie congénitale de nos gouvernants et de leurs technocrates fait qu'on criminalise allègrement la quatrième catégorie, à la grande hilarité des trois premières qui, oubliées, continuent vaillamment à causer de réels préjudices pendant que ceux qui ne nuisent finalement quasiment pas subissent les foudres de la loi !


Alors oui ! Parler de "Pirates" informatique n'est pas un abus de langage, dommage seulement qu'on qualifie de ce vocable principalement ceux qui n'en sont pas vraiment, pour les seules raisons qu'ils sont faciles à coincer sans risque, et donc aisés à jeter en pâture à l'opinion publique !
 
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Réactions: divoli
L'argumentaire est de toute façon vain, puisque l'usage ne se décide pas unilatéralement. Et ne risque pas de changer du jour au lendemain.

tu parles pour toi ? Quelle qualité introspective :D
 
Et m.... Google a piraté ce fil (à moins que ce ne soit ce fil qui a piraté Googueule)!

On ne peut plus chercher tranquillement des contrefaçons artisanales de Pirates des Caraibes sans tomber sur les forums MacG!!!
 
Malheureusement, l'incurie congénitale de nos gouvernants et de leurs technocrates fait qu'on criminalise allègrement la quatrième catégorie, à la grande hilarité des trois premières qui, oubliées, continuent vaillamment à causer de réels préjudices pendant que ceux qui ne nuisent finalement quasiment pas subissent les foudres de la loi !

Splendide démonstration de mauvaise foi caractérisée. En gros "ça compte pas pour moi, en vrai je suis un gentil, et je ne fais (presque un tout petit peu) pas de mal!"

Ou comment vouloir le beurre, l'argent du beurre, le sourire de la crémière, et l'assentiment du crémier…

Ca tombe bien, j'ai écrit une série d'articles sur cette question, que je soumets à ta sagacité:

http://www.nonoche.com/goldogate/?cat=25
 
J'ai bien lu, merci, et je maintiens.

le principe qui voudrait qu'il y ait pire (et c'est vrai, oui, il y a bien pire), en le poussant jusqu'à l'absurde, ferait que la justice ne se serait censée se pencher que sur les plus atroces crimes de serial killers.

Cependant, il ne faut pas oublier que le piratage à la papa met, en le cumulant, toute une industrie en danger. Raison pour laquelle il faut tout faire pour l'enrayer.

J'ai lu dans ce thread des argumentaires aussi capillotractés que fantaisistes. J'en prends un au hasard:

- j'ai dû changer de boulot parce que je n'arrivais plus à gagner ma vie, pourquoi les auteurs n'en feraient-ils pas autant?

Premièrement, parce que c'est tout bonnement innacceptable. Il ne faut pas tout mélanger, à savoir des métiers qui disparaissent à cause de l'évolution légale du marché, et les métiers qui sont mis en danger par des actes illégaux. Non, ça n'est pas à ceux qui veulent gagner leur vie honnêtement de s'adapter à ceux qui agissent dans l'illégalité, et la loi est là pour y mettre bon ordre, comme attendu.
Deuxièmement, parce que cette proposition mettrait fin à la création et à la culture. En ce qui me concerne, je ne la trouve guère séduisante, à moins d'être le dernier des philistins.
 
J'ai lu dans ce thread des argumentaires aussi capillotractés que fantaisistes. J'en prends un au hasard:

- j'ai dû changer de boulot parce que je n'arrivais plus à gagner ma vie, pourquoi les auteurs n'en feraient-ils pas autant?

Premièrement, parce que c'est tout bonnement innacceptable. Il ne faut pas tout mélanger, à savoir des métiers qui disparaissent à cause de l'évolution légale du marché, et les métiers qui sont mis en danger par des actes illégaux. Non, ça n'est pas à ceux qui veulent gagner leur vie honnêtement de s'adapter à ceux qui agissent dans l'illégalité, et la loi est là pour y mettre bon ordre, comme attendu.
Deuxièmement, parce que cette proposition mettrait fin à la création et à la culture. En ce qui me concerne, je ne la trouve guère séduisante, à moins d'être le dernier des philistins.

Pas faux, mais j'ai comme l'impression que c'est un peu réducteur...:siffle:



:zen: :cool:
 
tiens, je vais même répondre dans le détail à ce que tu dis

4) Ceux qui se procurent la possibilité de voir, écouter ou faire des choses, soit qu'ils ne peuvent pas se payer, soit qu'ils ne souhaitent pas acheter "chat en poche" (les "téléchargeurs" qui achètent ensuite ce qui leur à plu dans ce qu'ils ont téléchargé ne sont pas si rares que ça).

bien donc là tu nous présente deux cas:

- ceux qui "ne peuvent pas se payer" les œuvres qu'ils piratent. Selon quels critères? Les pirates se limitent-ils à ceux qui, une fois toutes leurs charges payées, n'ont plus un sou pour s'offrir un livre, un disque, ou un film? Pas que je sache… D'autant qu'à priori, ils ont les moyens de s'offrir un ordinateur et une connexion internet… c'est aussi une question de priorités dans le budget de chacun. Il est clair que si certains pirates devaient payer pour tout ce qu'ils s'approprient illégalement, ça serait dur à payer… mais c'est plus dû à leur appétit irraisonné qu'à leurs moyens.
Ensuite, cet argumentaire est un double sophisme: il part du principe que, quelles que soient nos ressources, nous avons un besoin vital d'accéder aux œuvres, quitte à le faire illégalement, ce qui est naturellement faux. Il faut bien en avoir conscience, les œuvres ne sont pas un produit de première nécessité, mais bel et bien un luxe. Ensuite, il induit que si on n'a pas suffisamment de ressources, on n'a pas accès à la culture, ce qui est également faux, puisque bibliothèques, médiathèques, et musées offrent un accès à la culture bon marché, voire gratuit pour les plus démunis. Sans parler de l'usage légal de la copie privée ou des œuvres du domaine public. Cette excuse au piratage n'en est donc pas une.

- ceux qui s'offrent un "essai gratuit" et ne payent que ce qu'ils ont aimé (qui seraient, selon toi, "pas si rares que ça", et je me demande bien d'où tu tires cette statistique on ne peut plus vague). Or l'essai gratuit est décidé unilatéralement par les pirates en question, sans le moindre accord des ayants droits. De plus ils sont juges et partie (il est facile de se persuader qu'une œuvre, aussi plaisante soit-elle, ne mérite pas le prix qui en est demandé). Il faut bien comprendre qu'aucun produit ne garantit de satisfaction, quand on fait l'achat d'un produit (et ça vaut autant pour toutes les catégories de biens commerciaux), on prend le risque de ne pas être satisfait, ce dont le vendeur ne peut raisonnablement pas porter le poids, à plus forte raison pour les divertissements qu'on appréciera différemment en fonction des goûts de chacun. Vouloir se protéger de ce risque, c'est tout simplement un caprice d'enfant gâté. La loi du marché permet de faire une sélection naturelle : si ça ne t'a pas donné entière satisfaction, tu ne changes de crémerie, et tu fais de la mauvaise pub au fabricant, c'est aussi simple que ça. D'autant qu'en matière de culture, on nous donne amplement les moyens d'estimer si ça nous plaira ou non (diffusion des musiques sur les radios, extraits de films à la télé, genre affiché, critiques, promotion, etc…)
Ensuite, l'accès à un divertissement est un service en tant que tel, et mérite rémunération, que ça nous ait plu ou non.
Enfin, que faire concernant les œuvres qui n'auraient donné qu'une demi-satisfaction, en suivant ce prétexte bien confortable pour se donner bonne conscience? On paye au pro-rata du plaisir reçu?

J'ajoute que, dans ton listing des différentes formes de piratages qui se voudrait exhaustif, tu omets bien commodément ceux qui ne payent même pas les œuvres qui leur ont plu, tout en ayant largement les moyens financiers de le faire… ce qui dresse un portrait du "bon" pirate très orienté (à la manière des inconnus pour les chasseurs)

La règle est simple, et c'est la même pour tous. Pas de passe-droit, ni de bonne excuse.

Enfin, concernant la prétendue incurie de nos législateurs, l'argument ne tient pas une seule seconde dans une démocratie comme la nôtre : nous n'avons que les politiciens que nous méritons. Si nous n'en sommes pas satisfaits, libre à nous de voter pour d'autres, voire de militer et s'engager soi-même.
 
en quoi ça serait réducteur selon toi? Le piratage s'apparente, d'une certaine manière, à de la concurrence déloyale, qui par définition n'entre pas dans la logique du marché de libre échange, et donc ne peut y être assimilé.

c'est bien cela! les lobbys se permettent des coups de forces au dela même ds lois pour pouvoir mieux les contourner ou les faire changer à leur avantage (cela va de soit) tout en noyant le poisson pour le grand public et donc se donner une apparence honnête, petite manipulations font de grand bénéfices... d'avoir en face des "pirates" pourtant considérés au départ par le gouvernement comme des gens dans leur bon droit les gênes pour leur course aux profits, et c'est normal qu'ils essayent de les combattre, mais malheuresement par des méthodes déloyales qui par définition n'entre pas dans la logique du marché de libre échange, et donc ne peut y être assimilé pour te paraphraser.;)



:zen: :cool:
 
c'est bien cela! les lobbys se permettent des coups de forces au dela même ds lois pour pouvoir mieux les contourner ou les faire changer à leur avantage (cela va de soit) tout en noyant le poisson pour le grand public et donc se donner une apparence honnête, petite manipulations font de grand bénéfices... d'avoir en face des "pirates" pourtant considérés au départ par le gouvernement comme des gens dans leur bon droit les gênes pour leur course aux profits, et c'est normal qu'ils essayent de les combattre, mais malheuresement par des méthodes déloyales qui par définition n'entre pas dans la logique du marché de libre échange, et donc ne peut y être assimilé pour te paraphraser.;)



:zen: :cool:

L'argument est tout à fait spécieux :

1) Le lobbying n'est pas illégal, et fait partie de la vie de la cité. Note au passage qu'à tout lobbying existe son lobbying opposé (voir notamment la pression qui a été exercée de part et d'autre sur les législateurs durant les débats sur le projet de loi DADVSI, et qui a permis de modifier certaines dispositions qui allaient pourtant dans le sens des éditeurs…). L'Electronic Frontier Foundation, qui n'est pas réputée pour avoir la dent dure envers les pirates, ou encore les associations de consommateurs, ont elles aussi des lobbyistes au parlement. Ces méthodes ne sont en rien déloyales : le lobbying consiste à faire valoir aux législateurs la réalité de ton quotidien, les difficultés auxquelles tu as à faire face, et les suggestions qui pourraient y remédier. Chaque citoyen est libre d'entrer en contact avec son député pour attirer son attention sur tel ou tel problème. Le lobbying est aux entreprises ce que la grève, la manifestation, ou tout bêtement le vote ou le sondage d'opinion est à l'homme de la rue, rien d'indigne en soi. Les éditeurs ont en tous cas pour eux de respecter le cadre légal, ce dont les pirates ne peuvent guère se prévaloir. Et une fois de plus, libre à chacun d'élire des politiciens qui resteront sourds aux suppliques des industriels… (ils ne leur forcent pas la main, à priori…)
2) il s'agit clairement d'un prétexte : les pirates ne choisissent pas leurs victimes en fonction de l'activité politique des éditeurs concernés que je sache, à plus forte raison pour les titres édités par les indépendants. Il est tellement plus commode de mettre tout le monde dans le même sac… D'autant que, quand bien même tous les éditeurs se compromettraient-ils dans des actes illégaux, que ça ne justifierait nullement d'en faire autant, nul n'étant censé se rendre justice par soi-même. J'ajoute que les auteurs n'y sont pour rien dans tout ça, et qu'ils ne sont pas moins victimes de cet état de fait. En vérité, le piratage n'est pas la résultante d'une réflexion ou d'un engagement politique quelconque, mais c'est bien le contraire : l'argumentaire politique est une conséquence du piratage, et en tant que telle, un prétexte bien confortable pour se donner bonne conscience à peu de frais.

J'ajoute que, contrairement à ce que tu affirmes, à aucun moment un quelconque gouvernement n'a considéré les pirates comme étant "des gens dans leur bon droit".
 
- ceux qui "ne peuvent pas se payer" les œuvres qu'ils piratent. Selon quels critères? Les pirates se limitent-ils à ceux qui, une fois toutes leurs charges payées, n'ont plus un sou pour s'offrir un livre, un disque, ou un film? Pas que je sache… D'autant qu'à priori, ils ont les moyens de s'offrir un ordinateur et une connexion internet… c'est aussi une question de priorités dans le budget de chacun. Il est clair que si certains pirates devaient payer pour tout ce qu'ils s'approprient illégalement, ça serait dur à payer… mais c'est plus dû à leur appétit irraisonné qu'à leurs moyens.
Ensuite, cet argumentaire est un double sophisme: il part du principe que, quelles que soient nos ressources, nous avons un besoin vital d'accéder aux œuvres, quitte à le faire illégalement, ce qui est naturellement faux. Il faut bien en avoir conscience, les œuvres ne sont pas un produit de première nécessité, mais bel et bien un luxe. Ensuite, il induit que si on n'a pas suffisamment de ressources, on n'a pas accès à la culture, ce qui est également faux, puisque bibliothèques, médiathèques, et musées offrent un accès à la culture bon marché, voire gratuit pour les plus démunis. Sans parler de l'usage légal de la copie privée ou des œuvres du domaine public. Cette excuse au piratage n'en est donc pas une.

Raisonnement spécieux, qui perd de vue deux éléments importants :

- Bibliothèques et médiathèques sont la prochaine cible des ayants droits qui veulent transformer la culture en simple produit de consommation à valeur ajoutée. Cet accès là sera donc prochainement aussi fermé aux économiquements faibles que les cinémas ou les salles de concert.

- La société de consommation s'empresse de mettre, partout et quasiment toujours, sous le nez des populations les publicités les plus aguichantes pour ces "produits", qui donc, classent dans une catégorie du type "intouchables" tous ceux qui n'y ont pas accès, il est donc tout à fait légitime pour ceux ci de refuser de se laisser enfermer dans une sorte de gettho culturel au prétexte qu'il y a bien six semaines que M. Universal n'a pas pu changer sa Rolls dont le cendrier commence à être plein. Les ayants droits ne sont pas ceux qu'on pense, se sont des gens dont le seul mérite est d'avoir obtenu de l'argent en pressurant ceux auxquels ils entendent refuser tout accès gratuit à quoi que ce soit. Inutile donc de chercher à culpabiliser les opposants à ces règles débiles, en ce domaine, la loi et la morale sont chacune d'un côté de la barrière. Ah oui, ne viens pas me parler de ces pauvres artistes, qui veulent vivre de leur travail, car si les profiteurs qui les exploitent diminuaient de quelques % leurs profits, les gains de la majorité des artistes pourraient progresser d'un ou deux ordres de grandeur !

- ceux qui s'offrent un "essai gratuit" et ne payent que ce qu'ils ont aimé (qui seraient, selon toi, "pas si rares que ça", et je me demande bien d'où tu tires cette statistique on ne peut plus vague). Or l'essai gratuit est décidé unilatéralement par les pirates en question, sans le moindre accord des ayants droits. De plus ils sont juges et partie (il est facile de se persuader qu'une œuvre, aussi plaisante soit-elle, ne mérite pas le prix qui en est demandé). Il faut bien comprendre qu'aucun produit ne garantit de satisfaction, quand on fait l'achat d'un produit (et ça vaut autant pour toutes les catégories de biens commerciaux), on prend le risque de ne pas être satisfait, ce dont le vendeur ne peut raisonnablement pas porter le poids, à plus forte raison pour les divertissements qu'on appréciera différemment en fonction des goûts de chacun. Vouloir se protéger de ce risque, c'est tout simplement un caprice d'enfant gâté. La loi du marché permet de faire une sélection naturelle : si ça ne t'a pas donné entière satisfaction, tu ne changes de crémerie, et tu fais de la mauvaise pub au fabricant, c'est aussi simple que ça. D'autant qu'en matière de culture, on nous donne amplement les moyens d'estimer si ça nous plaira ou non (diffusion des musiques sur les radios, extraits de films à la télé, genre affiché, critiques, promotion, etc…)
Ensuite, l'accès à un divertissement est un service en tant que tel, et mérite rémunération, que ça vous ait plu ou non.
Enfin, que faire concernant les œuvres qui n'auraient donné qu'une demi-satisfaction, en suivant ce prétexte bien confortable pour se donner bonne conscience? On paye au pro-rata du plaisir reçu?

Toi, tu dois être commercial, hein ! Achetez ma marchandise les yeux fermés, et ne venez pas vous plaindre si c'est de la daube vendue au prix de l'or ! Ceux que je connais qui usent de cette pratique veulent voir avant d'acheter. Savoir si le produit qu'ils achètent correspond bien à leurs attentes, oui, et la loi du marché ne permet rien du tout, toutes les crèmeries fourguent la même camelote, le seul moyen de faire pression sur eux aurait été le boycott, alors ils se sont empressés de le faire interdir !

Quant aux moyens de savoir si ça nous plaira (radios, etc ...) si tu est prêt à te fader 50 ou 60 heures de soupe pour avoir ... peut-être ... l'occasion d'écouter dix secondes d'un truc intéressant qui à 9 chances sur dix d'être coupé par une pub pour le marchand de lessive du coin, libre à toi, mais merci de ne pas l'imposer aux autres !

Enfin, lorsque j'achète de la musique, c'est pour me faire plaisir, effectivement, donc payer au prorata du plaisir procuré me paraîtrait normal. Lorsqu'un de mes clients me demande quelque chose, il ne paie que si je lui fournis ce qu'il m'a demandé, puisqu'ils veulent faire de l'art un produit commercial ordinaire, pourquoi seraient-ils exonérés eux, de l'obligation de fournir ce pourquoi on les paie ?

J'ajoute que, dans ton listing des différentes formes de piratages qui se voudrait exhaustif, tu omets bien commodément ceux qui ne payent même pas les œuvres qui leur ont plu, tout en ayant largement les moyens financiers de le faire… ce qui dresse un portrait du "bon" pirate très orienté (à la manière des inconnus pour les chasseurs)

La règle est simple, et c'est la même pour tous. Pas de passe-droit, ni de bonne excuse.

Ceux là, selon diverses études, dont une menée conjointement par le département de la justice américain et son homologue en charge du commerce, sont une minorité tellement infime qu'en parler ne sert pas à grand chose (cette étude concluait que pour que les majors perdent une vente sur un titre, il fallait qu'il soit téléchargé entre 2000 et 10000 fois).

Quant à la règle, vu comment elle a été établie, je ne te dis pas où ils peuvent se la mettre (voir mon commentaire suivant)

Enfin, concernant la prétendue incurie de nos législateurs, l'argument ne tient pas une seule seconde dans une démocratie comme la nôtre : nous n'avons que les politiciens que nous méritons. Si nous n'en sommes pas satisfaits, libre à nous de voter pour d'autres, voire de militer et s'engager soi-même.

Une démocratie comme la notre ? Ça me ferait bien rire si ça ne me navrait pas tant ! Vous n'avons pas les politiciens que nous méritons (quoi que là, j'ai bien l'impression que nous avons ceux que tu mérites), mais ceux qui nous sont imposés. Où as tu vu qu'il nous était possible de voter pour qui on voulait ? nous pouvons voter pour qui ils veulent, et ils ont bien pris soin d'établir la règle électorale de manière à ne pas prendre en compte les bulletins blancs, et quant à militer, ils ont les outils biens rodés pour nous en empêcher. Dès 1789, à peine la démocratie était-elle envisagée en France que la bourgeoisie s'est empressée de la confisquer à son seul profit ! Non, l'argument tient très bien, il y a bien longtemps qu'il n'existe plus de démocratie nulle part dans le monde, si tant est qu'il en ait réellement existé une un jour !

Bon, vu le tour que prend le débat, je me demande s'il ne serait pas mieux au comptoir :heu:
 
Il faut bien en avoir conscience, les œuvres ne sont pas un produit de première nécessité, mais bel et bien un luxe. Ensuite, il induit que si on n'a pas suffisamment de ressources, on n'a pas accès à la culture, ce qui est également faux, puisque bibliothèques, médiathèques, et musées offrent un accès à la culture bon marché, voire gratuit pour les plus démunis. Sans parler de l'usage légal de la copie privée ou des œuvres du domaine public.

:mouais: Les oeuvres sont un produit de première nécessité à moins que tu ne veuilles vivre en ermite sur ta montagne ! Et encore, il faut le dire vite !
 
J'ajoute que, contrairement à ce que tu affirmes, à aucun moment un quelconque gouvernement n'a considéré les pirates comme étant "des gens dans leur bon droit".


... j'ai mis le mot pirate entre guillemets pas "gens dans leur bon droit" ne transforme pas mes propos...:o cela voulait dire qu'avant d'être considéré comme pirate potentiel ils étaient considérés comme citoyen honnête mais cette perception à été changée...

je ne rajouterais rien malgré la pléthore d'exemples recueillis tout au long des années et des posts, les malversations constatées par les industries, tout à été dit la dessus. (merci Pascal 77 pour t'être donné la peine d'argumenter ça à du te donner soif le bar on en est pas loin;)


:zen: :cool:
 
Raisonnement spécieux, qui perd de vue deux éléments importants :

- Bibliothèques et médiathèques sont la prochaine cible des ayants droits qui veulent transformer la culture en simple produit de consommation à valeur ajoutée. Cet accès là sera donc prochainement aussi fermé aux économiquements faibles que les cinémas ou les salles de concert.

A moins de jouer comme toi à Nostradamus, il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui l'accès libre et gratuit à la culture existe, et que par conséquent il invalide toute justification du piratage par cet argument. Y souscrire revient à entériner la condamnation par anticipation, ou le délit d'intention. Le jour où cet accès n'existera plus, si tant est que ça puisse arriver, alors oui, le piratage pour raison financière sera un peu plus justifié (en n'oubliant toutefois pas, qu'encore une fois, l'accès à la culture n'est en rien un besoin vital). A l'heure d'aujourd'hui, en tous cas, cet argument est irrecevable et injustifié. Je te renvoie donc à ta copie.

- La société de consommation s'empresse de mettre, partout et quasiment toujours, sous le nez des populations les publicités les plus aguichantes pour ces "produits", qui donc, classent dans une catégorie du type "intouchables" tous ceux qui n'y ont pas accès, il est donc tout à fait légitime pour ceux ci de refuser de se laisser enfermer dans une sorte de gettho culturel au prétexte qu'il y a bien six semaines que M. Universal n'a pas pu changer sa Rolls dont le cendrier commence à être plein.

J'avoue ne pas bien suivre ton propos : s'agit-il d'une diatribe contre la publicité, la société de consommation, ou que sais-je encore? En suivant le même raisonnement, tu pourrais aussi bien justifier le vol de voitures, "c'est de la faute aux publicitaires, m'sieur l'juge, y font rien qu'à de me donner envie, et moi, en enfant gâté que je suis, j'ai jamais pu supporter la frustration…"

Les ayants droits ne sont pas ceux qu'on pense, se sont des gens dont le seul mérite est d'avoir obtenu de l'argent en pressurant ceux auxquels ils entendent refuser tout accès gratuit à quoi que ce soit. Inutile donc de chercher à culpabiliser les opposants à ces règles débiles, en ce domaine, la loi et la morale sont chacune d'un côté de la barrière. Ah oui, ne viens pas me parler de ces pauvres artistes, qui veulent vivre de leur travail, car si les profiteurs qui les exploitent diminuaient de quelques % leurs profits, les gains de la majorité des artistes pourraient progresser d'un ou deux ordres de grandeur !

J'aurai décidément droit à tous les poncifs…*les éditeurs et producteurs ne seraient que des "parasites", qui se contentent de s'engraisser sur les artistes sans rien faire… c'est bien mal connaître la réalité de ce métier, mais je ne m'étonne guère que tu n'aies pas cherché à te renseigner plus avant, te contentant d'un prêt-à-penser plus compatible avec tes desideratas. Pour faire un peu plus de lumière sur tout ça:

http://www.nonoche.com/goldogate/?p=446

Toi, tu dois être commercial, hein !

Ah, non, perdu… tu fais décidément un bien mauvais voyant. Mais sois gentil de m'accorder la simple bonne foi de mes arguments au lien de me prêter un intérêt personnel. Ca me semble le minimum de respect à devoir à ses interlocuteurs dans un débat. Je ne m'amuse pas à te soupçonner d'être le président de l'amicale internationale des contrefacteurs, j'en attends autant de ta part.

Achetez ma marchandise les yeux fermés, et ne venez pas vous plaindre si c'est de la daube vendue au prix de l'or ! Ceux que je connais qui usent de cette pratique veulent voir avant d'acheter. Savoir si le produit qu'ils achètent correspond bien à leurs attentes, oui, et la loi du marché ne permet rien du tout, toutes les crèmeries fourguent la même camelote, le seul moyen de faire pression sur eux aurait été le boycott, alors ils se sont empressés de le faire interdir !

Encore du grand n'importe quoi. Le boycott n'est nullement interdit (pas plus que l'achat ne peut être obligatoire).
La loi du marché c'est la loi de l'offre et de la demande, et malgré tes dénégations semble pas mal fonctionner depuis des temps immémoriaux. Les mauvais produits qui ne trouvent pas d'acheteurs et sont écartés du marché. Les produits trop chers ne trouvent pas d'acheteurs et les politiques tarifaires sont adaptées en fonction, dans la mesure du possible.

Quant aux moyens de savoir si ça nous plaira (radios, etc ...) si tu est prêt à te fader 50 ou 60 heures de soupe pour avoir ... peut-être ... l'occasion d'écouter dix secondes d'un truc intéressant qui à 9 chances sur dix d'être coupé par une pub pour le marchand de lessive du coin, libre à toi, mais merci de ne pas l'imposer aux autres !

D'où j'impose quoi que ce soit à qui que ce soit? Et puis, il faudrait choisir ton camp, bonhomme, tu ne peux pas d'un côté reprocher qu'on te donne envie de consommer, et de l'autre dire que tu n'as aucun moyen de savoir si ça peut te faire envie…

Enfin, lorsque j'achète de la musique, c'est pour me faire plaisir, effectivement, donc payer au prorata du plaisir procuré me paraîtrait normal.

Ca serait normal si le vendeur est d'accord avec ce principe. C'est le cas de certains (offres "satisfait ou remboursé", ou "essai gratuit", qui s'appliquent même à certains artistes, comme Gustave Parking, les spectacles de rue, les développeurs de sharewares, ou encore récemment Nine Inch Nails), mais ça ne justifie pas de considérer que si certains peuvent se le permettre, alors tous les autres se devraient de le faire.
Le contrat de vente implique un accord mutuel. Décider unilatéralement que tu as un droit d'essai avant de payer, c'est une violation des droits du vendeur.

Lorsqu'un de mes clients me demande quelque chose, il ne paie que si je lui fournis ce qu'il m'a demandé, puisqu'ils veulent faire de l'art un produit commercial ordinaire, pourquoi seraient-ils exonérés eux, de l'obligation de fournir ce pourquoi on les paie ?

Parce que tu compares un produit de commande avec un produit de grande consommation. Mais tu peux tout à fait en faire autant en commandant une œuvre à un artiste, avec les mêmes conditions. Attention cependant, ça n'est pas le même tarif qu'une œuvre "prêt à porter", où le coût de production est mutualisé entre les différents acheteurs…


Ceux là, selon diverses études, dont une menée conjointement par le département de la justice américain et son homologue en charge du commerce, sont une minorité tellement infime qu'en parler ne sert pas à grand chose (cette étude concluait que pour que les majors perdent une vente sur un titre, il fallait qu'il soit téléchargé entre 2000 et 10000 fois).

Là aussi, il faut être un minimum cohérent : si on ne peut se fier aux estimations de manque à gagner causé par le piratage qui sont fournies par les éditeurs (car totalement farfelues et impossible à chiffrer sérieusement), l'inverse doit être aussi vrai.

Il n'en reste pas moins qu'il y a une évidence qui me paraît incontestable : si demain 100% de la population télécharge sans payer, alors plus aucun artiste n'aura de moyen de vivre de sa production. Et donc la culture y perdra beaucoup. Et donc il faut lutter contre le téléchargement illégal.

Quant à la règle, vu comment elle a été établie, je ne te dis pas où ils peuvent se la mettre (voir mon commentaire suivant)

Oui, il vaut mieux que tu évites, je sens confusément que tu en deviendrais grossier, en plus.

Une démocratie comme la notre ? Ça me ferait bien rire si ça ne me navrait pas tant ! Vous n'avons pas les politiciens que nous méritons (quoi que là, j'ai bien l'impression que nous avons ceux que tu mérites), mais ceux qui nous sont imposés. Où as tu vu qu'il nous était possible de voter pour qui on voulait ? nous pouvons voter pour qui ils veulent, et ils ont bien pris soin d'établir la règle électorale de manière à ne pas prendre en compte les bulletins blancs, et quant à militer, ils ont les outils biens rodés pour nous en empêcher. Dès 1789, à peine la démocratie était-elle envisagée en France que la bourgeoisie s'est empressée de la confisquer à son seul profit ! Non, l'argument tient très bien, il y a bien longtemps qu'il n'existe plus de démocratie nulle part dans le monde, si tant est qu'il en ait réellement existé une un jour !

Pardonne-moi, mais il me semble, sans vouloir trop m'avancer, que tout un chacun est libre de fonder son propre parti, que chaque citoyen est libre de se présenter à toute élection dans notre pays, et que nul ne te force la main à reserver ton vote aux "gros" partis. Que je sache, aucun parti n'a été interdit dans notre pays, et les députés ont la légitimité du suffrage universel. Je ne crois pas, par exemple, que les industriels aient un tant soi peu un intérêt quelconque à l'existence même de partis comme la Ligue Communiste Révolutionnaire, pour ne prendre qu'un exemple (selon ton explication tous les partis sont instrumentalisés et servent la cause d'intérêts différents de ceux du peuple, donc la LCR aussi?)
Quant à la Révolution française, celle-là même de 1789, elle a été instiguée par les mêmes bourgeois que tu accuses d'avoir confisqué son héritage…

Enfin, ton argumentaire est ici à la limite du poujadisme, je te renvoie à l'historique de ce mouvement politique…


Bon, vu le tour que prend le débat, je me demande s'il ne serait pas mieux au comptoir :heu:

C'est rien de le dire, en effet…
 
...en n'oubliant toutefois pas, qu'encore une fois, l'accès à la culture n'est en rien un besoin vital...

Parce que c'est quoi, pour toi, un "besoin vital" ? Bouffer et ch*er, point barre ? :heu:

Non, je ne peux pas être d'accord...
 
:mouais: Les oeuvres sont un produit de première nécessité à moins que tu ne veuilles vivre en ermite sur ta montagne ! Et encore, il faut le dire vite !

C'est faux. L'accès à la culture de masse n'est en rien un besoin vital de l'être humain. Je t'en fais le pari : si demain tu arrêtes de lire des livres, d'écouter de la musique, ou de regarder des films, tu ne mourras pas, promis.

Certes, ton élévation intellectuelle en souffrira sûrement, mais se cultiver n'est pas un besoin du même registre que se nourrir.
 
... j'ai mis le mot pirate entre guillemets pas "gens dans leur bon droit" ne transforme pas mes propos...:o cela voulait dire qu'avant d'être considéré comme pirate potentiel ils étaient considérés comme citoyen honnête mais cette perception à été changée...

je ne rajouterais rien malgré la pléthore d'exemples recueillis tout au long des années et des posts, les malversations constatées par les industries, tout à été dit la dessus. (merci Pascal 77 pour t'être donné la peine d'argumenter ça à du te donner soif le bar on en est pas loin;)


:zen: :cool:

J'ai mis les guillemets autour de "gens dans leur bon droit" car je te citais au mot près, comme le veut l'usage. Je ne crois pas avoir dénaturé ce qui se trouvait entre ces guillemets.

Et j'attends toujours que tu démontres ce que tu affirmes là, et je maintiens que c'est faux.