Au Lou Pascalou, à force dhurler,même les filles se déshydratent
FESTIF. Dans ce bar parisien, il y a le foot. Et puis il y a le reste...
Au Lou Pascalou, même les soirs de match, il y a autant de filles que de garçons. Et ça, cest chouette. Du coup, entre deux commentaires purement techniques comme Mais, tire ! Tiiiire ! ou Changez larbitre !, on bénéficie danalyses un peu différentes du genre : Il est quand même super sexy en maillot. Au beau milieu de la partie, une spectatrice enthousiaste observe : Il faut dire que le ballon, il va drôlement vite. Tandis que les vrais fans sont massés en rangs doignons devant lécran méga-géant, les amateurs dun soir suivent le ballon rond depuis la fameuse terrasse ombragée.
Henry lanaconda
Mais laffluence dépasse les capacités daccueil de ce bar de quartier. Alors certains squattent le banc, de lautre côté du trottoir. Et les soiffards sinclinent devant Camille, la serveuse, qui parvient à abreuver en continu la foule déshydratée par la chaleur des premiers soirs dété. Se faufilant tel un chat entre les grappes compactes daficionados, elle distribue demis, verres de blanc (2,50 euros) et autres rafraîchissements. En cas de fringale, Mourad, le patron, a prévu lassiette quiche ou pizza plus salade, simple et efficace.
Après le match, une partie des spectateurs, rouges dexcitation et de sueur, se redéploie à lextérieur. On réorganise les tables, la terrasse reprend son visage habituel et bruisse à nouveau des conversations animées. Discussions sur la frappe de lun, la tactique des autres ou la partialité supposée de larbitre. Election du joueur le plus appétissant.
Toute guillerette, Juliette explique pourquoi elle sintéresse de plus en plus au cas Thierry Henry : elle vient dapprendre quil se fait appeler lanaconda. Un surnom lié au contenu du short. Et cest ainsi que les sujets de fond reprennent le dessus : Pauline, jolie brune aux yeux bleus, raconte lhistoire de son prof de capoeira qui couchait avec ses élèves à tour de rôle tout en assurant à chacune delles quil navait pas touché une femme depuis deux ans. Bref, au Lou Pascalou, lintérêt, cest aussi quil y a une vie après le match.
Lou Pascalou, 14 rue des Panoyaux, Paris 20e.