Ecoute, c'est la mer qui roule

[MGZ] alèm a dit:
il fut un temps où j'écrivais comme on déchire un dessin raté : avec fureur. je dessinais aussi avec fureur.

en ce moment, j'écris comme "sur ses lèvres". question d'harmonie.
Même si mon corps vibre d'impatience, soumis à des trémulations nocturnes à l'idée de sa peau rêvée, agité de retrouver dans tel voix l'écho de la sienne et de son rire si sonore.

comme dirait Elene, je suis à peu de la retrouver. par delà tous les vents.

:love: :love:

Alèm est un poète ;) :)
 
Alem est un poête.
Mais je n'ai jamais la migraine.
Peut être parce que je danse beaucoup.
Et, j'ai appris le tango, il y a longtemps.

:cool:
 
Il lui propose un petit tour de magie.
Elle veut voir à quoi ressemble ce beau magicien.
Elle veut lui dire des mots de fille...
Alors, elle ira danser et plisser les yeux assise sur la berge d'un fleuve, au soleil du midi.
Ne reste qu'à compter les jours qui la sépare de cette rencontre.
La nuit sera la seule confidente de ce chemin.
C'est son choix, c'est ton choix.

:zen:
 
J'ecoute...
ça siffle... mes oreilles sifflent.... personne n'entends ? un son prisonnier, le sien de son
son son ? trop ridicule pour etre le sien de son, et puis j'entends les autres sons, les leurs le sien le notre, mais le mien de son mon son non, mon son est un leurre ?, personne ne l'entends ou ne l'ecoute, d'aileurs j'ecoute ou j'entends, je suis sensé être doué de comprehension donc sensé avoir de l'entendement, mais avoir de l'écoute c'est important, comment avoir de l'entendement sans écoute, cela n'as pas de sens, auditif ou pas d'aileurs.

mais je me laisse emporter par mon son qui sans le dire me promène dans des contrées silencieuses habités par des types au graphises etranges ou le moindre son prends toute son importance, que le son ait son importance, cela a t'il un sens ? ce sont des concepts au dessus de mon entendement, toute modestie relative comprise, s'entends.

et cette mer qui meurt sans cris dans ce sable sans fin qui de terrien passe a sous marin pour mieux contrer son amie la mere de toute vie, est t'il donc fratricide ? non le sens commun m'interdit de le tancer pour cela, mais sans ce sens commun qui m'est propre, l'aurais je reduit au silence ?

j'ecoute...
 
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Réactions: loudjena
macelene a dit:
:heu: :siffle: Heu, grande la carte de France ?? :D :D :D :D
A cette taille la on parle plus volontier de continent (ou d'incontinence ???) :D :D :D
 
naas a dit:
J'ecoute...
ça siffle... mes oreilles sifflent.... personne n'entends ? un son prisonnier, le sien de son
son son ? trop ridicule pour etre le sien de son, et puis j'entends les autres sons, les leurs le sien le notre, mais le mien de son mon son non, mon son est un leurre ?, personne ne l'entends ou ne l'ecoute, d'aileurs j'ecoute ou j'entends, je suis sensé être doué de comprehension donc sensé avoir de l'entendement, mais avoir de l'écoute c'est important, comment avoir de l'entendement sans écoute, cela n'as pas de sens, auditif ou pas d'aileurs.

mais je me laisse emporter par mon son qui sans le dire me promène dans des contrées silencieuses habités par des types au graphises etranges ou le moindre son prends toute son importance, que le son ait son importance, cela a t'il un sens ? ce sont des concepts au dessus de mon entendement, toute modestie relative comprise, s'entends.

et cette mer qui meurt sans cris dans ce sable sans fin qui de terrien passe a sous marin pour mieux contrer son amie la mere de toute vie, est t'il donc fratricide ? non le sens commun m'interdit de le tancer pour cela, mais sans ce sens commun qui m'est propre, l'aurais je reduit au silence ?

j'ecoute...


naas !!??? :love:

J'étais décidé à abandonner ce fil, mais là, je vais finir par changer d'avis :D :cool:

Merci, naas :zen:
 
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Réactions: naas
camisol a dit:
naas !!??? :love:

J'étais décidé à abandonner ce fil, mais là, je vais finir par changer d'avis :D :cool:

Merci, naas :zen:

Alors je peux ?? :zen:



J'essaye d'écouter la mer qui n'est pas loin...

Maison. Voiture. Musique: Llorca. New Comer. My Precious Lady Bird. Porte St Do. Allées de l'Oulle. Pont du Royaume. J'oblique vers l'ïle de la B. et je file chez Bernard remplir mon panier de légumes du jour. On boit notre habituel verre de rosé de la casa. Ya personne, alors on refait encore le Monde, on rigole bien tous les deux.
Je repars et au lieu de reprendre le chemin en sens inverse, je choisi celui bordé de roseaux. Je longe la digue du Rhône. Je suis en fait sur la plus grande île fluviale d'Europe, 15 kms de long et je veux voir le bout de l'île, tout là-bas.
Je pousse jusqu'au barrage et je prends le chemin de digue de l'autre côté.
Le plus loin possible. Stop. Ombres chinoise des Dentelles de Montmirail, du Ventoux avec son chapeau blanc. Je reste un moment. Je rêve les yeux ouverts, plein champ, comme un photographe qui aurait pompé sur le monde, taille des pipes au réel...
J'écoute. Les cigales sont là. Je voudrais me souvenir. Musique; Llorca, new Comer, The end. Non, pas encore la Fin...
Je rentre, la ville va se remplir de touristes affamés de vieux murs, d'histoire de Papes et de la faune du Festival.... Adieu tranquillité...
 
J'étais décidé à abandonner ce fil, mais là, je vais finir par changer d'avis

... telle pénélope qui déclara qu'elle devait terminer le tissage linceul de son beau-père Laërte avant de faire un choix...

tel pénélope... l’ouvrage sur le métier .... le post tu refait ... :)
 
tu le sais bien.

toi qui est là-bas tout en bas de la carte.

le sommeil a failli venir accompagné de sa voix mais les méandres des tuyaux se sont bouchés au mauvais moment. comme par deux fois cette semaine.

occasion ratée.

comme tu le dis

l'attente construit le désir.

bonne nuit à vous deux du sud.

Merci encore pour l'inspiration mon bon camisol, les deux peintures de ce soir se sont construites sur ta voix à toi, a défaut de celle de ma femme.

je vais l'aimer dans ce lit vide de son corps.

et faire débordé la peinture sur les draps !

bonne nuit à) toi
 
Une courte échelle. Un petit escabeau.
Tu me presses. M'empêche de douter.
Tu sais ce que je pense de cette tournure. De ce fil labyrinthique, commencé par un vidage de tripes impulsif. Accélérateur. Et instantané.
Je voudrais bien écouter. Entendre plus.
Je voudrais voir des tripes. Du cru. The Raw.
Faut que je change de disque.
Toujours Darc. Je laisse celle-là. Encore. Elégie #2. Et le "thoe" de la choriste.
Un timbre connu. La Marianne Faithfull de "Sex with strangers".


Faire attention. Encharter ses mots. Parler à la première personne du singulier. Pourquoi pas?


It's time, for sex, with strangers. It's time, for sex.
Cela fait longtemps, que je n'ai pas joué à ce jeu. Presque un jeu d'enfant. Age pré-adulte.
Simplicité des règles. Résolution immédiate d'un assouvissement soudain.
Un regard. Des transports en commun, souvent. Un parfum respiré. Un effleurement, parfois. Ou juste, subir l'imperium de se retourner, par celle qui nous regarde de dos.
Plonger ses yeux dans ceux de l'autre. Sourire. Poser la question, mentalement. Fort.
Attendre que les pupilles d'en face s'éclairent. Les commissures qui se tendent.
Soutenir le regard. Sonder profondément. Respirer. Lentement. Expulser l'énergie. Diriger le courant chaud jusqu'à l'autre. Sentir le sien, sur la nuque. La nuque.
Jonction entre le centre émetteur et le moteur. Citerne d'accumulation hormonale.
Savais-je déja ça, à cette époque ? Surement pas. Mon animalité me guidait, sans que je puisse encore la regarder en face. J'apprenais à me dompter. Je ne me connaissais pas. Je laissais l'instinct mener mes quêtes. Sans contrepartie. Ni contre-pouvoir.
Soutenir le regard, donc. La détailler, de la tête aux pieds. S'offrir à son regard.
Diverger. Donner le change. Sourire en tournant le dos. Trois quart profil. Transpercer son reflet dans la vitre. Elle sourit franchement, maintenant.
Elle joue avec les mêmes règles.
Maintenant, à elle de mener. Lieu. Temporalité. Elle doit pouvoir choisir. Guider ou être guidée. Mais le premier choix revient toujours à la fille. Règle impérative.
Jouer encore à cache-cache avec nos yeux. Nos reflets. Se demander ce qu'en ont vu les autres. Rien, probablement. Ce jeu est si improbable, pour eux.
Qui nous l'a appris ? Où avons nous appris ces règles ?
Elle descend. S'assure d'être comprise. Ou alors, c'est moi. Up to you, dear unknown.
Après, tout est possible. Tout est unique. Sans parole. Parenthèse immaculée. Deux êtres de désir inconnus.
Je rejouerais tant à ce jeu. Si dangereux. Si exposé. Tant d'amis sont morts dans ce combat. Celui de la libération de notre génération. Avec pillule et sans sida.
Un tribut si lourd. Si pesant. La mort, rodeuse, moqueuse. Cynique. Et derrière, le triomphe de la bétise malfaisante. En ch½ur. Société victorienne frigide ou insatisfaite. Inculte de son plaisir. Ignare de ses orgasmes.
Et nous. Confrérie silencieuse. Formée au sein des guerriers des armées émancipées de Michel Foucault, de Shere Hite, de Masters & Johnson, ou de Timothy Leary.
Tout explorer. Tant que l'envie de boire à la même source, à satiété, ne s'est pas manifestée trop fortement.
Peut etre, dans cette course effrénée de nos fins d'adolescences, sentions-nous inconsciemment l'urgence de profiter de cette parenthèse hautement libertaire. Apogée d'une libido collectivement épanouie, avant le repli.
Je rejouerais volontiers à l'instant sex.
The raw.
.
 
Mais j'ai pris goût à cuisiner, aussi.
Une bouteille amène. Un plat délicat. Une partie de plaisirs. Une cigarette amusée. Peu importe l'ordre, ni la simultanéité. C'est un même registre de bonheurs. Indépendants. Ephémères, et pourtant réguliers. Cumulables. Isolables. Complémentaires. Molécules singulières d'un même gaz hédoniste. En quantité variable.
La gastronomie est une chimie du désir. Il faudrait que je vende cette formule à El bulli. Contre une invitation à dîner chez lui. Et une nuit de désir dans la baie de Rozes. Tiens, voilà un scénario fantasmatique totalement inassouvi. Intéressant.
The Cook
Qu'il est bon d'avoir en souvenir les couleurs du Voleur, du Cuisinier, de sa Femme et de son Amant.
Cuisine érotique. Désir cuisiné. Mijoté. Attendu.
L'attente construit le désir. Nous voila revenus.
A la perche tendue.
 
J'aime être un cuistôt du désir.
Pas de table d'hôte. Pas de pension complète. Juste un havre momentané. Le temps d'un diner. D'un déjeuner. D'un gouter.
Ou d'un bon verre.
Les habituées, exigeantes, obligent à réfléchir à la carte, et à veiller à la tenue du menu. La gourmette est connaisseuse. C'est ainsi qu'elle a conquis sa table.
Les passagers sont les garants de l'inspiration. Il suffit de capter les effluves de leurs soupirs d'aise. Pour enrichir la gamme des épices, des tours de mains. Harmonies singulières. En tous, prendre quelque chose. En échange de soi.

Il m'est plus facile de me donner intensément dans un instant. Sur un moment. Un début, une fin. Dégustez ce présent. Rien de tel que de ne promettre aucun avenir, de circonscrire les bonheurs dans leurs sphères, pour devenir existentialiste.

Comprendre mon être m'est vital. Mes chairs. Crues. Mes pulsions, désormais assaisonnées.
The Raw and the Cook.
Quête émancipatrice. Solitaire et partagée. Gilgamesh face à la terra incognita: l'animal qui est en nous. En moi. Rester sauvage et se dompter.
Cuire le cru à nu. Sex tartare.
Enfants s'abstenir. Papa discute avec des grands.
J'ai une philosophie de ma chair. Chevillée au corps. Qui suinte perversement de mon cerveau calculateur. La parole est mon arme. Le désir mon venin. J'insinue l'écho de mes plaisirs.
En découvrant mes chairs. En cuisinant mes vers. En scrutant les limites. En longeant les frontières.
 
-Tu solliloques encore, mon ami. Et en série, qui plus est.

Je sais. Mais c'est la faute de l'autre, là. Il provoque, pour se venger de son lapin!

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Le ciel pend des coleurs que je voudrais pour la Vie. Je vais pendre un bol de lait chaud pour essayer de retrouver le chemin des songes. Maintenant il est là. Un embrasement total.
C'est magique.
Le chat vient se frotter contre moi et me parle.
Les bruits de la ville grandissent.
Les martinets passent à tire d'aile devant la fenêtre. Il ne fait pas froid.