LA TAsmanie, un LibErtin
Inconnu, une belle Italienne...
Monica pensait souvent à Lui. 5 ans déjà... "les hommes sont à l'instar de PLuton, pensait la Belle brune, Ils gravitent aux confins de l'espace, n'apparaissent que tous les 5 Ans et même à ce moment là il faut un microscope pour les voir !!!!
L'autoportrait et la
boussole que lui avait donné Guido,
n'en finissait pas de vieillir sur la commode.
Elle rêvait secrètement de ces algues ondulantes qui vous hypnotisent au fond de la mer et vous incitent à entrer dans une danse molle aussi délicieuse que la caresse de l'AmOur.
Rêve de Passé. Avait-elle vraiment existé dans ce passé là ??
Depuis le temps qu'elle voulait refaire ce voyage au bout du mOnde, aux origines de l'hOmme, à cette terre ancestrale, Ayers Rock, le Bush millénaire, les Aborigènes...
Monica descendit la passerelle, suivit les gens nombreux. "SeptObre" c'est la saison touristique. Le hall d'arrivée était rempli d'agents de voyages "pancartés"...
Son regard de perle scruta la foule. 5 ans déjà.
Elle le vit, grand, les épaules larges, solide, sa barbe de trois jours, son pull noir et son éternel treillis vert crasseux et sa tête pleine de rêves...
Elle s'approcha de lui d'un pas finalement alerte,même après ces trentes heures de voyage, ces escales qui depuis Rome l'avaient lessivée.
Leurs sourires laissaient deviner cette grande complicité. 5 ans sans se voir !!! Comme si le temps passé n'avait rien effacé.
SAns plus de mots que : " Je t'emmène, tu verras, comme le passé, composé".
Dans sa voiture devenue une épave, remplie de ces éternels papiers, de canettes vides, de vieilles caisses pleines de cailloux, d'outils, elle pensa que le passé n'avait pas encore trop changé.
La nuit était tombé. Ils s'arrêtèrent non loin de l'opéra de Sydney.
Il remarqua enfin qu'elle portait une simple chemise blanche de coton, une paire de jean's et elle aussi ses éternelles ballerines. Ses cheveux étaient tirés en arrière, attachés d'un simple élastique.
"j'ai eu peur que tu ne viennes pas" dit-il, le pensant fortement en ébauchant un sourire.
"Vraiment ?" . Elle plissa les yeux.
Il sentait que cette soirée allait être agréable.
Poulet aux noix de cajou cuisiné au wok, un chardonnay australien.
Dîner silencieux, fait de regards furtifs.
Le regard de Guido se posa sur les tâches de rousseur qui dessinaient l'arrête de son nez.
Il la trouvait délicieuse.
Monica lui raconta ses années Romaines, son boulot d'infirmière dans une ONG, ses voyages, ses angoisses, les petites et les grandes joies d'avoir été disponibles pour tant de souffrances. Dans le fond elle n'avait pas trop souffert de ce manque...
Monica se pencha en avant au dessus de la table. Il se supplia de ne pas plonger les yeux dans le creux de sa poitrine généreuse. Ce fut tout juste s'il sentit
s'exhaler son léger parfum. Il ne fallait pas qu'il se laisse abuser. Monica sentait merveilleusement bon.
- Dans le fond, que cherches-tu chez un homme ?
Elle posa son menton dans sa main, le regard fixé dans le vide.
- Je ne sais pas. Je crois que je sais mieux ce que je n'aime pas chez un homme, que ce que j'aime...
- Alors qu'est ce que tu n'aimes pas ?
- Les hommes qui essaient de me garder !!!
- Tu en souffres beaucoup ?
Elle sourit.
- Laisse moi te donner un tuyau Casanova. Pour séduire une femme, tu dois la persuader qu'elle est unique, que tu ne fais pas avec Elle comme avec les autres, etc. Mais je parle pour des clopinettes devant un libertin comme toi ?
- Pourquoi me défendrais-je ? je suis un type tout simple qui ne ferait pas de mal à une mouche. Tu sous entends que j'essaie de vouloir te garder encore une fois ?
- Oh oui !!! Tu essaies de me séduire, moi. Ne cherche pas à nier.
Dans le fond du restaurant, un
perroquet sur son
échelle ne cessait de répéter:
"La Princesse n'a pas envie".
Il faisait sombre sur le port, un vent légèrement frisquet soufflait. Elle retira l'élastique qui lui retenait les cheveux et s'exposa face au vent, face à la mer, dos à l'Opéra.
En presque silence :"des fois la Princesse a envie" répétait-elle.
Le vent rabattit ses cheveux en arrière et elle pensa tout bas:"La nature humaine est une grande forêt sombre qu'il n'est jamais donné à quiconque de connaître à fond en un temps aussi court qu'une Vie."
Les persiennes de l'atelier étaient descendus et Monica se dénudait pour lui
dans la lueur des néons de Harbourside.
Il était allongé sur le lit, tandis qu'elle jetait tout en l'air.
Elle se déshabille, pour moi.
Image lointaine de ce corps nu, déjà vu, mais là c'était différent.
Il sentait comme une boule dans sa gorge.
Elle s'immobilisa une fois complètement nue.Guido explora ses sensations, en espérant que son érection naissante ne passerait pas inaperçue.Monica sourit, se jeta sur lui et s'assit à califourchon sur sa poitrine, lui coinçant les bras. Elle se pencha, il l'embrassa, elle inspira profondément, fiévreusement, comme si elle avait attendu ce baiser depuis la nuit des temps. Elle rejeta la tête en arrière, Guido en profita pour basculer sur elle.Quand il sentait son odeur, les choses les plus extravagantes se déclenchaient dans sa tête et dans son corps.
Il enfouit son visage dans ses cheveux et murmura:
" Mon amour pour toi est sauvage, démesuré et dévastateur."
- Ça, je sais bien, dit-elle gravement en saisissant de sa main son totem palpitant.
Hé c'est pour moi ça ?"
Guido sentit son pouls battre à travers tout son corps.
Un long moment après, étendus sur le dos, ils savouraient cet état de bonheur, bercé par le bourdonnement de la cité qui se réveillait.
" Je voudrais te demander... commença Guido.
- Oui ?
- Non, rien."
Les nuages du "passé composé avaient enfin disparus, quelqu'un avait piqué le ciel de velours, pour que la divine lumière puisse enfin inonder le présent.
Monica posa sa tête sur sa poitrine...
Pour l'éternité, peut être..
:zen:
PS: Avec l'aimable autorisation de starmac...
pour lui avoir chipé son autoportrait...