J'aime à prendre le chemin qui mène à ma maison, le soir et regarder les lumières de la ville en bas. J'aime descendre doucement ces escaliers habités par les amoureux, par les adolescents en mal de fête et les saluer, d'un bonsoir presqu'inaudible, d'un geste de la tête avant de disparaître dans l'allée sombre habillée de roses qui mène à ma porte.
Comme chaque soir, je la pousse doucement, sans bruit, pose ma veste et mon sac sur le fauteuil du bureau. J'y distingue quelques lettres-qui a pu m'écrire ? Des courriers à classer sans suite, sûrement.
Un petit détour par la cuisine, la lumière des escaliers baigne la pièce d'un halo rouge orangé. Je me sers un verre, allume une cigarette, ouvre machinalement le réfrigérateur, sans faim.
A l'étage, pas un bruit. Elle dort.
Dehors, le vent agite les branches et arrachent leurs dernières feuilles.
Je défais la boucle de ma ceinture, dénoue mes lacets, me laisse tomber sur une chaise pour me relever aussitôt. L'évier déborde des reliefs de la fête. Le lave-vaisselle n'est pas vidé. Je fais tomber négligemment les cendres sur la vaisselle. Je les chasse d’un souffle, ça suffit, on n'en fera pas une maladie.
J'en termine avec mon verre, allume une seconde cigarette. Il est l'heure que je monte, pourtant. Je me sers un nouveau verre et l'avale d’un trait avant de l'abandonner sur la table.
J'éteins la cigarette à peine consumée dans un bol de lait oublié dans l’évier. Je la jette dans la poubelle.
J'enlève mes chaussures avant de monter.
Les escaliers grincent sous mes pas.
Dans la pénombre, je distingue sa silhouette allongée sur le grand lit. La couette est à moitié au sol, il fait chaud.
Je retire mes vêtements et les pose à même le sol. Je n'ai pas envie de me coucher.
Pas un bruit, pas un mouvement, seul son souffle régulier vient rompre le néant sonore.
Je m'assois enfin au bord du lit. Je cherche sa main, ses doigts.
Comme Adam je cherche l'étincelle au bout de son index ; mais rien.
Je caresse son visage, son cou.
En vain, elle ne bouge pas.
Et soudain, je repense à l'autre.
Etrangement, je ne me sens pas coupable.
Comme chaque soir, je la pousse doucement, sans bruit, pose ma veste et mon sac sur le fauteuil du bureau. J'y distingue quelques lettres-qui a pu m'écrire ? Des courriers à classer sans suite, sûrement.
Un petit détour par la cuisine, la lumière des escaliers baigne la pièce d'un halo rouge orangé. Je me sers un verre, allume une cigarette, ouvre machinalement le réfrigérateur, sans faim.
A l'étage, pas un bruit. Elle dort.
Dehors, le vent agite les branches et arrachent leurs dernières feuilles.
Je défais la boucle de ma ceinture, dénoue mes lacets, me laisse tomber sur une chaise pour me relever aussitôt. L'évier déborde des reliefs de la fête. Le lave-vaisselle n'est pas vidé. Je fais tomber négligemment les cendres sur la vaisselle. Je les chasse d’un souffle, ça suffit, on n'en fera pas une maladie.
J'en termine avec mon verre, allume une seconde cigarette. Il est l'heure que je monte, pourtant. Je me sers un nouveau verre et l'avale d’un trait avant de l'abandonner sur la table.
J'éteins la cigarette à peine consumée dans un bol de lait oublié dans l’évier. Je la jette dans la poubelle.
J'enlève mes chaussures avant de monter.
Les escaliers grincent sous mes pas.
Dans la pénombre, je distingue sa silhouette allongée sur le grand lit. La couette est à moitié au sol, il fait chaud.
Je retire mes vêtements et les pose à même le sol. Je n'ai pas envie de me coucher.
Pas un bruit, pas un mouvement, seul son souffle régulier vient rompre le néant sonore.
Je m'assois enfin au bord du lit. Je cherche sa main, ses doigts.
Comme Adam je cherche l'étincelle au bout de son index ; mais rien.
Je caresse son visage, son cou.
En vain, elle ne bouge pas.
Et soudain, je repense à l'autre.
Etrangement, je ne me sens pas coupable.