lumai a dit:Le Chat vient se frotter contre les jambes du Maître. Le lieu est stratégique : la cuisine. L'heure aussi : la nuit tombe. D'aussi longtemps que ses souvenirs remontent, c'est là que l'essentiel se passe : la nourriture.
Le Maître ne se fait pas d'illusions. Ces caresses félines n'ont pas d'autre objet que cette boîte de croquettes. Bien moins précieuse que celle de Pandore, elle n'en attire pas moins la convoitise du Chat.
Il se rapproche par des cercles concentriques de plus en plus étroits autour de la boîte stratégique. Son agacement monte d'un cran quand le Maître lui agite les croquettes sous le nez.
Finalement la tentation devient trop grande.
D'un mouvement rapide, le Chat se retourne, lance sa patte, sort ses griffes et les plante dans la main du Maître. Tout aussi rapidement, le pied du Maître part et propulse, dans un mouvement exutoire, le Chat par la porte entrouverte. Avant qu'il ne se retourne, la porte s'est refermée...
Le Chat, sur la terrasse, s'assoit. Regard mauvais et queue agitée de mouvements violents, ses pupilles se dilatent alors qu'il contemple la nuit qui l'attend. Il n'y aura pas de ronronnements sur la couette tiède pour cette nuit et déjà les bruits nocturnes attisent ses sens.
Serait-ce une métaphore ?
Merci quand même pour le "rab"