Pour les profs

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Lamar
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bien… ils semblerait qu'il faille réajuster le débat, si j'ai bien compris, il semblerait qu'on vous demande de régler des problèmes qui dépasse le cadre de votre fonction, que vous ne pouvez plus enseigner, même en primaire et pour finir que cela serait la faute des parents qui auraient démissionnés !!!!
Non, tu n'as pas compris. :mouais:
 
bien… ils semblerait qu'il faille réajuster le débat, si j'ai bien compris, il semblerait qu'on vous demande de régler des problèmes qui dépasse le cadre de votre fonction, que vous ne pouvez plus enseigner, même en primaire et pour finir que cela serait la faute des parents qui auraient démissionnés !!!!

Alors une anecdote, novembre 2008, je suis surpris d'être devant une psychologue qui tenait à me voir, me demandant mon accord pour faire un test suite à un ennui profond de mon enfant en classe.
La conclusion : elle aurait des capacités qui lui permettrait de "sauter" une classe. Mais elle tient à me prévenir que la directrice est contre toute forme d"élitisme"… soit ! mais le plus amusant ce sont les reproches… voici donc le type de réflexion qu'il est possible d'entendre :
- vous serez t-'il possible d'adapter votre vocabulaire afin d'être en concordance avec celui de son âge…
- …et stimuler un enfant, ne pourra que le desservir et produire un décalage avec ses camarades.
- …veuillez laisser faire le travail des instituteurs…"

A cela je réponds qu'il est évident qu'il ne faut pas faire confiance à l'enseignement, que le niveau des enseignants d'aujourd'hui est très approximatif; (je ne ferai pas l'affront d'un sourire lors d'un jeu TV, un prof d'histoire/géo avait réussi à situer le Suriname en Asie) - Si être professeur se limite à de l'animation, il serait temps d'élever le niveau des examens, ou des concours. Une profession à la dérive qui assurément passe plus de temps à faire la grève pour refuser les réformes, quand ce n'est pas pour s'affranchir de leur absentéisme quotidien…

il faut donc améliorer le niveau des enseignants, et pourquoi pas lancer une étude d'harmonisation sur la docimologie pour laisser le moins de place à l'appréciation et les humeurs de l'enseignant.

Ok, tu te fous du prof qui ne sait pas où se trouve le Surinam (mais peut-être savait-il où se situait la Guyanne Hollandaise :siffle:), mais toi tu ne sais pas écrire son nom sans faute, tu fais pas mieux :siffle:

Cela dit, ton commentaire désobligeant pour les enseignants tombe (passe moi l'expression, elle m'amuse) "en plein à côté" !

Les enseignants enseignent, c'est leur rôle, et dans l'ensemble, ils l'assument plutôt bien, le problème est ailleurs : lorsque dès la sortie de l'école un gamin de 9, 10, 11 ou 12 ans se retrouve entièrement livré à lui même, de dépendant plus d'aucune autre autorité que la sienne propre, autorité qu'il parvient même parfois à imposer à l'un ou l'autre de ses parents, comment veux tu que les enseignants lui "imposent" leur enseignement ? Non seulement il le refuse, mais en outre, à l'aise dans son rôle de petit caïd, il parvient même souvent à empêcher l'enseignant de l'imposer à tout ou partie du reste de sa classe !

J'ai vu ça cette année avec ma fille, en 5ème dans un collège "pas particulièrement à problèmes", elle et cinq ou six autres de ses camarades en "voulaient" et étaient suffisamment soutenus par leur famille pour s'en sortir, mais à cause de deux ou trois de ces "petits caïds" dont je parlais juste au dessus, 25 élèves de sa classe vont soit redoubler, soit "aller au casse pipe" en 4ème.

La démission des parents, c'est au niveau principalement de l'absence d'autorité parentale, qu'elle agit, et on demande aux enseignants de combler ce vide, tout en leur supprimant tous les moyens qui leur permettraient d'y parvenir (une "pichenette" derrière la tête, et le prof se retrouve au tribunal, quand ça n'est pas le père mécontant qu'on ait "agressé" sa progéniture qui vient directement lui mettre un couteau sous la gorge (au sens propre, hein, école primaire Jean Rostand à Crégy les Meaux, Seine et Marne, année scolaire 2004/2005), à moins que le chérubin ne poignarde son prof lui même, ou ne le fasse faire par "la bande à son frère" (divers faits-divers de ces dernières années)).

C'est de ça qu'il est question, pas "d'une directrice d'école contre l'élitisme" ! :rolleyes:
 
Ah, la France ! Le seul pays au monde qui compte 60 millions de ministres de l'Education nationale !
Tout un programme... :sleep:
Ah! La France : le seul pays au monde où le rêve d'une partie des fonctionnaires, c'est de virer tous les autres...
 
Rassurez-vous, chèr(e) patron(ne). Mon niveau est déjà assez remonté comme ça : j'enseigne à un niveau considéré comme bac+3 (comme il a été remarqué plus haut, l'année de préparation n'est pas comptabilisée pour déterminer le niveau d'études des profs, et donc leur salaire), j'enseigne à un niveau bac+3 donc, avec un niveau bac +5 (et même au-delà dans la mesure où j'avais commencé une thèse sans pouvoir la terminer faute d'espèces virtuellement sonnantes et trébuchantes dans mes coffres à la banque).
Les profs ont un bon niveau. Le problème c'est que la tendance des gens qui les gèrent et parfois les forment est à les transformer en animateurs.

Personnellement, je l'ai dit, je suis pour que tout le monde s'épanouisse dans les cours, ceux qui suivent et parfois précèdent, comme ceux qui rament. Je n'entends pas qu'une catégorie, quelle qu'elle soit bouffe l'autre. La tendance est à l'uniformisation et au nivellement par le bas : les programmes sont faits pour un certain type de psychologie, à tel point qu'elle va jusqu'à exclure les autres. On n'a jamais autant parlé de personnalisation, on n'a jamais eu aussi peu les moyens de la pratiquer.
Je pense que vous vous trompez d'ennemi en vous en prenant aux profs, qui sont sous-payés, overbookés, surstressés et à qui on demande de faire du coaching avec 35 élèves par classe.
cf. le petit dessin posté par Lalis. Si vous saviez comment il nous va droit au cœur.
Au lycée, les parents d'élèves et les élèves font la loi... contre leur intérêt, puisqu'ils ne sont pas profs et ne savent de quoi il retourne.
Toujours le même constat : quand quelqu'un vient pour apprendre, il faut qu'il réalise que ce ne peut pas être lui qui détermine ce qui doit être appris et comment, puisqu'il ne sait pas encore. C'est pénible, mais c'est la base de tout apprentissage réussi : avoir déjà réalisé qu'on ne sait pas.
Je ne me prononcerai pas sur le discours prêté à la conseillère d'orientation psychologue. Je dirais simplement que dans l'absolu je pense que tout gamin doit pouvoir avancer à son rythme et je n'aime pas trop la mise en troupeau. Je crois aussi que "stimuler" son gamin est une bonne chose, mais qu'il faut aussi lui laisser avoir sa vie de gamin, le laisser faire des choses inutiles et surnuméraires parce que c'est aussi comme ça qu'il se construit. Même quand on n' «*apprend*» rien, en apparence, on apprend en fait beaucoup de choses très utiles... «*essentielles» serait même un terme plus adéquat
Maintenant si votre enfant a soif d'apprendre qu'il profite des cours et se rassasie aussi ailleurs.Il y a toujours quelque chose à apprendre en cours. Je râlais plus haut sur le français qui tourne au déchiffrage de la langue, mais je pense qu'il y a toujours moyen aussi de grappiller des connaissances dans tout cours.
Si vraiment il s'ennuie en cours et DOIT sauter une classe, peut-être faut-il qu'il le fasse, mais c'est toujours un choix difficile.

Bref, dans l'ensemble on fait trop des "charters" dans l'éducation nationale, mais ceux qui ont à gérer cette logique et à rattraper les problèmes que ça pose, et qui le font, justement, ce sont les profs. Alors que l' on cesse de fantasmer un pouvoir excessif qui n'existe plus, un manque de savoir supposé du prof (parce que la moindre faille dans ce savoir est considéré comme une faute professionnelle). Que le public cesse de se tromper de cible en s'en prenant à ceux qui tentent de faire leur boulot avec une conscience professionnelle dont on abuse bien trop souvent au lieu de leur en savoir gré.

---------- Nouveau message ajouté à 11h59 ---------- Le message précédent a été envoyé à 11h58 ----------

ça ne fera pas de mal de privatiser l'école…
C'est de l'ironie ou un souhait ?

Il est à noter également que beaucoup de monstruosités sont "autorisées" également dans notre langue depuis la réforme de l'orthographe, broyant tout velléité de sens de l'étymologie par exemple. Le problème, c'est que cette réforme est loin d'être passée dans les mœurs. Et, pour parler un langage pragmatique : si le patron qui lit votre CV lit que vous "maitrisez" telle ou telle langue, il risque de ne pas avoir l'ouverture d'esprit du prof qui est censé ne plus corriger ce mot. Il pensera : même pas fichu d'orthographier correctement son CV. Point. Ce que je dis est peut-être hors sujet, mais méfiance avec les "tolérances"...
Bon, pour le Surinam(e), ça semble être d'un autre tonneau. Mais je ne suis pas prof d'histoire géo. Et je n'irais JAMAIS faire le gneugneu dans un jeu télévisé. Ca c'est mon côté hussard noir de la République.

C'est fou cette haine des profs et du Public, tout de même...

Heureusement que j'ai la signature de Michio pour me remettre de bon humeur (même si c'est de l'humour noir)... ;)
 
Il existe bien évidement des enseignants qui font leur travail, j'ose le croire, même l'imaginer !
mais ils ne sont pas légions… ou (lol) ils sont moins doués avec des adultes.
Quand, je demande quels sont les objectifs annuels et que la réponse se limite au référence d'un livre, quand j'entends rouler les "r", ou l'abus de rétronyme imaginaires, disons cela ainsi !

De plus, ici (en Polynésie) nous ne souffrons pas de violence, d'addiction… seulement d'enseignants "médiocres" qui fournissent 30% de personnes souffrant d' illettrisme, soit deux fois plus qu'en France.

Et, quand on fait un courrier à l'inspecteur pour marquer les dysfonctionnements, j'entends dire qu'il ne faut pas faire de vague… donc qui fait quoi ?
A qui peut-on s'adresser pour être entendu ? et faire valoir l'incompétence (certainement mesurable :)
c'est pourtant une question qui paraît simple…
 
bien… ils semblerait qu'il faille réajuster le débat, si j'ai bien compris, il semblerait qu'on vous demande de régler des problèmes qui dépasse le cadre de votre fonction, que vous ne pouvez plus enseigner, même en primaire et pour finir que cela serait la faute des parents qui auraient démissionnés !!!!

Alors une anecdote, novembre 2008, je suis surpris d'être devant une psychologue qui tenait à me voir, me demandant mon accord pour faire un test suite à un ennui profond de mon enfant en classe.
La conclusion : elle aurait des capacités qui lui permettrait de "sauter" une classe. Mais elle tient à me prévenir que la directrice est contre toute forme d"élitisme"… soit ! mais le plus amusant ce sont les reproches… voici donc le type de réflexion qu'il est possible d'entendre :
- vous serez t-'il possible d'adapter votre vocabulaire afin d'être en concordance avec celui de son âge…
- …et stimuler un enfant, ne pourra que le desservir et produire un décalage avec ses camarades.
- …veuillez laisser faire le travail des instituteurs…"

A cela je réponds qu'il est évident qu'il ne faut pas faire confiance à l'enseignement, que le niveau des enseignants d'aujourd'hui est très approximatif; (je ne ferai pas l'affront d'un sourire lors d'un jeu TV, un prof d'histoire/géo avait réussi à situer le Suriname en Asie) - Si être professeur se limite à de l'animation, il serait temps d'élever le niveau des examens, ou des concours. Une profession à la dérive qui assurément passe plus de temps à faire la grève pour refuser les réformes, quand ce n'est pas pour s'affranchir de leur absentéisme quotidien…

il faut donc améliorer le niveau des enseignants, et pourquoi pas lancer une étude d'harmonisation sur la docimologie pour laisser le moins de place à l'appréciation et les humeurs de l'enseignant.

Au départ j'ai cru que ton message était du second degré. Puis j'ai relu le dit message, ainsi que tes autres interventions et j'en ai conclu, que malheureusement, nous étions en face d'un "digne" représentant (au sens de représentatif) du parent d'élève, imbu de lui même, qui sait mieux que quiconque ce que doit être l'enseignement prodigué à son surdoué de gamin, qui est capable à partir d'une erreur d'un professeur de mettre toute une profession dans un même panier (800 000 personnes tout de même, mais que des mauvais), qui sait mieux que les intéressés pourquoi ils font grêve et qui sait ingurgiter et recracher les informations reçues par les médias, sans les faire passer par la case analyse et réflexion. Merci pour toutes tes interventions, on les rencontre dans le quotidien de notre métier, maintenant les voilà aussi sur les forums. Super.
Alors, quelques rectifications :
- l'absentéïsme des enseignants, sans doute remis au goût du jour par la récente enquête publiée par notre propre ministère (je suis le seul à trouver étrange un ministère qui publie des infos négatives, sans analyse sur ses "employés", ou alors il y a une stratégie derrière tout ça ?) que l'on trouve relayée ici ou . Mais en lisant les infos réelles, à la source, on constate que la réalité est toute autre. Cher parent d'élève, va lire ceci et cela et reviens nous dire ce que tu en penses (je remets le lien cité sur le forum de France 2, car il ne fonctionne par directement : http://www.insee.fr/FR/FFC/DOCS_FFC/ip606.pdf).
- la grève pour refuser les réformes : bien informé comme tu l'es, tu sais sans doute, que contrairement à ce qu'un ancien ministre de l'éducation a fait croire à l'ensemble de la population, les jours de grève sont intégralement prélevés sur les salaires des grévistes ? Donc tu te doutes que la grève n'est pas un simple moment festif, où l'on peut rester chez soi à se reposer, ou aller dans la rue discuter avec les collègues que l'on voit par ailleurs pendant toute l'année. Alors peut-être peux-tu imaginer que ces grèves, trop nombreuses et trop dispersées à mon goût (je suis favorable à une grève illimitée, avec grève des notes, des examens et des orientations), tu peux imaginer que ces grèves ont une raison. Tu penses que c'est pour refuser les réformes ? Sais-tu combien de réformes, mineures ou fondamentales nous mettons en oeuvre chaque année scolaire ? Il y en a plusieurs par an, qui sont mises en place, avec ou sans moyens supplémentaires (de plus en plus souvent sans d'ailleurs, mais l'éducation des enfants coûte déjà si chère), qui vont durer quelques années, quelques mois ou quelques semaines (quand elle n'ont pas disparues avant d'avoir été réellement mises en place). Ne parle pas que de ce que tu entends à la télé, renseigne-toi, participe au conseil d'école, recherche les infos, parle aux enseignants qui ont ton enfant en classe et tu découvriras une autre réalité que celle du jt de TF1. L'enseignement est en réforme permanente, quasiment au quotidien.
- tu veux laisser moins de place à l'appréciation et aux humeurs de l'enseignant ? Tu penses, ou tu souhaites que le système scolaire soit robotisé, un problème - une réponse ? Donc sans prendre en compte la dimension humaine de l'élève ? Cela va donner des catastrophes pour tous ceux qui ne sont pas dans le moule, pas dans le système organisé au moindre coût par nos dirigeants. Si les enseignants ne prenaient pas en compte le côté humain des élèves qu'ils ont en face d'eux, le système exploserait : il n'est pas adapté à de (trop) nombreux gamins qui sont en classe actuellement, qui ne connaissent pour la plupart plus aucune règle de la vie en communauté et qui n'ont pas un respect naturel de l'Autre. Ton enfant se débrouille bien, tu es derrière, tu le suis, l'encourages, parfait, c'est ce qu'il faut faire, mais il ne faut pas oublier le respect que l'on doit aux autres, même s'ils font des erreurs, même s'ils ne pensent pas comme toi. Sans cela la vie ensemble n'est pas possible.
- la docimologie (au passage je te remercie, je ne connaissais pas ce mot, la prochaine fois que je passe à "une famille en or" ou à "la roue de la fortune" je ferais un malheur), sujet intéressant. Tu sais sans doute que l'éducation nationale va maintenant travailler à partir d'un socle commun de connaissances et évaluer les élèves en termes de compétences validées et non plus avec des notes chiffrées. On va voir ce que cela va donner, en segpa nous utilisons ce système depuis des années, nous en sommes contents, les élèves aussi, moins les parents qui aiment avoir des notes (ils ont eu des notes, ils veulent que leurs enfants aient des notes).
- les parents démissionnaires : contrairement à toi, aucun de nous ne met tous les parents dans le même panier. On trouve maintenant de plus en plus de parents consommateurs de l'école et qui n'ont plus le respect indispensable envers les enseignants pour que leurs gamins
aient confiance en ce que leurs maîtres vont leur apprendre. Tout est remis en cause, négociable, contredit, chez ses parents-là. Sont-ils la majorité ? J'espère que non, je suis persuadé que non, mais ceux-là se font entendre et perturbent le système négativement, et leurs enfants on les retrouve dans les classes, se sont les 4 ou 5 qui perturbent la classe et qui empêchent l'enseignant de faire correctement son boulot pour l'ensemble de la classe.
- dernier point, pourquoi prendre les conseils de la psychologue pour des reproches ? Ce sont des conseils de bon sens, tout simplement, ensuite c'est toi le parent, c'est toi qui décides. Par contre, le "laissez faire le travail des instits" ne me semble pas idiot. Tu peux le compléter, à ta façon mais sans remettre en cause ce que fait celui qui est un professionnel : ce n'est pas parce que tu as fait des enfants et que tu es allé à l'école que tu sais mieux "enseigner" que quelqu'un qui a reçu une formation pour faire ce métier. Confiance ne doit pas être confondu avec confiance aveugle néanmoins.

Désolé j'ai été un peu long, j'espère ne pas avoir fait trop de fautes (15 ans dans l'enseignement spécialisé laissent des traces) et ne pas avoir écrit trop de bêtises.
 
Rassurez-vous l'obsession de la "mesure" de "l'audit" et des "objectifs quantifiables" est en train de faire la loi de plus en plus dans l'enseignement, priviliégiant les authentiques mauvais profs (qui adorent ce genre de charabia) et empêchant les autres (encore majoritaires, mais pour combien de temps ?) de bosser. Quand on passe son temps à justifier de ce que l'on fait pour complaire à des inspecteurs des travaux finis (les soixante millions de ministres de l'Education nationale dont parle Lalis) on ne risque pas d'en avoir encore beaucoup (du temps) pour faire notre boulot.
Je ne pense pas que les raisons valables d'écrire au rectorat soient légions. Si vous l'avez déjà fait plusieurs fois (en ayant préablablement été voir les professeurs qui vous dénonciez, j'espère, dans la mesure où il est difficile de critiquer quelqu'un sans même avoir été lui parler) j'espère que vous avez bien mesuré à quel point cela ne devrait être qu'un dernier recours. Etes-vous omniscientes au point de vous croire capable de juger du travail que font les professeurs dans des matières qu'ils maîtrisent.

Le jour où les profs fonctionneront tous à coup d'objectifs quantifiables, c'est vrai que ce ne sera plus la peine d'envoyer vos enfants à l'école.

Exemple : "donner le goût de la lecture" aux enfants, ne vous semble sans doute pas être un objectif valable ? Trop vague ???
Il se trouve que c'est pourtant le prof qui se tient à cet objectif vaguissime qui rend le plus grand service à vos enfants (ainsi qu'accessoirement aux enseignants de lycée qui doivent faire étudier de la littérature à des gamins qui ne lisent quasiment plus).

En ce qui me concerne c'est ma dernière réponse. Je ne pense pas avoir lu sur l'intitulé du forum : "pour ceux qui ont envie de casser du prof, c'est par là..."

Prenez conscience simplement de ce miracle propre au service public : nous continuons à travailler de notre mieux au milieu des calomnies de gens à qui pourtant, nous rendons de grands services dont, visiblement, pour certains, ils ne mesurent pas l'importance.... et tout cela dans l'intérêt de vos enfants. Je ne crois pas que vous trouverez dans beaucoup de secteurs privés ce degré de désintéressement et de conscience professionnelle.
Croyez bien que malgré tout cela je continuerais à faire mon boulot le mieux que je peux, parce que c'est mon boulot, qu'il est utile et que c'est l'intérêt des gamins qu'on me demande d'instruire.
 
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Réactions: Lamar
Bon, on va finir là la journée "portes ouvertes" de la salle des profs. À compter de là tout de suite, l'accès à la salle des profs redevient réservée aux enseignants, et les parents d'élèves ayant des réclamations à faire valoir sont priés de les exprimer sur le forum du site du ministère (si il n'y en a pas, faites une pétition). Merci à tous de votre visite !
 
Il existe bien évidement des enseignants qui font leur travail, j'ose le croire, même l'imaginer !

De plus, ici (en Polynésie) nous ne souffrons pas de violence, d'addiction… seulement d'enseignants "médiocres" qui fournissent 30% de personnes souffrant d' illettrisme, soit deux fois plus qu'en France.

Imaginer que des profs font bien leur travail, quel effort, quelle imagination débordante :D

Pour le 2° point, cela m'étonne, en tant que prof, j'ai toujours entendu dire que c'était très difficile d'enseigner en Polynésie, beaucoup de violences, de refus de travailler, d'inacceptation de celui qui vient de métropole (le prof), etc... Les chiffres élevés de l'illettrisme ont peut-être une cause dans ces maux.

(désolé Pascal d'avoir relancer la discussion, c'est promis j'arrête).
 
Cher Docteur' es en animation…

j'aime la tonalité obséquieuse et informel, mais ne lisez pas entre les lignes, lisez-les !
mes rencontres successives avec le corps enseignants pourraient n'être qu'anecdotiques…
mais ouvrez les yeux, regardez la culture générale des enfants d'aujourd'hui…

- les chiffres éloquents de l'illettrisme augmenteraient-ils seulement à cause des "mauvais" parents ?
- la face caché de l'abréviation SMS ne voudrait-elle pas dire "Slang Métaphysique pour Savant"
- seuls les démiurges de l'enseignement susciteraient-ils l'envie de lire ?
- Croyez-vous qu'un jour le terme "sociabilité" ne sera pas utilisé comme idéologie première par le corps enseignant
- est-ce qu'un jour, pourrai-je ne pas assimiler "école" et "garderie"

plus sérieusement, le système éducatif actuel me paraît obsolète, et pas (forcement) adapté aux élèves…
pas de méthodologie de travail (j'ai découvert ça en Prepa pour ma part), aucunes matières en options (avec des niveaux) pour faire de nos enfants des "bêtes de course", et pour les moins intéressés des bases plus fortes.
Toutefois, valider des acquis au lieu de notes, est une excellente idée, s'il est mis en place un site internet qui puisse permettre au parents d'avoir une idée réelle de ce que nos enfants devront acquérir… il y a de l'idée !

bon, qui se ressemble…

Bon, dernier appel, veuillez vous diriger vers les sorties, la salle des profs est maintenant fermée au public non enseignant !
 
Je reviens au sujet originel du post : "pour les profs", et je suis l'avis du moderaptor...

Quelqu'un connaîtrait-il un bon gestionnaire mobile de documents (avec annotation, si possible). J'utilise Stanza mobile mais j'aimerais avoir la possibilité de classer mes documents par rubrique pour pouvoir distinguer "œuvres" et "extraits de texte" (eh oui, un iPhone ça peut faire PDA et même être utilisé pour notre boulot).

Ah juste une précision tout de même : Le Docteur, c'est un clin d'œil à une série télévisée de la BBC (première mouture 1963 et dernière mouture encore en cours) c'est d'ailleurs signalé par ma signature.
Sinon ça reste tout aussi second degré que mon ancien pseudo : l'ignorant...

---------- Nouveau message ajouté à 18h11 ---------- Le message précédent a été envoyé à 16h13 ----------

Sinon, et il ne s'agit que d'une suite à ce que je disais à propos du goût de la lecture (ma blonde enseignant le français et moi-même ayant besoin d'élèves l'ayant, ce fameux goût de la lecture, vous comprendrez mon intérêt).
Quand je suis arrivé en cinquième, je suis tombé sur une prof qui s'évertuait à valoriser tout le monde et qui a réussi un moment à me faire franchir un pas essentiel : oser écrire. J'ai vu depuis bien des élèves avoir ce déclic, parfois dans ma classe. D'un coup ils "se lancent" et réalisent qu'ils peuvent aussi produire quelque chose d'intéressant. Je devais avoir des bases, mais je n'osais pas les exploiter.
Et surtout, en fin de collège, une prof a essayé de m'aiguiller dans mes lectures (il est même possible qu'elle m'ait parlé de philosophie) en me guidant vers des bouquins qui semblaient proches de mes préoccupations. C'est comme ça que je me suis bouffé presque tout Zola, par exemple (elle a dû profiter d'un petit fond gauchisant pour me mener à Germinal).
J'ai lu plus ou moins tout ce qui me tombait sous la main, du bon, du moins bon ... mais surtout j'ai commencé à m'intéresser à la langue elle-même, aux mots (j'avais déjà une base, j'avais beaucoup lu gamin, puis j'avais un peu arrêté). C'est là en tout cas que j'ai appris à aimer les "classiques". Je le redis donc aujourd'hui : un grand merci à Mme M... Sans vous j'aurais peut-être bien manqué le virage qui m'a sauvé et qui m'a appris à aimer écrire, parler et organiser mes pensées. Sans vous je n'aurais pas sans doute à la fois une culture classique et une culture "décalée" (BD, Blues), qui ont très bien cohabité, merci.
Un merci donc à une vraie prof qui a fait son boulot et qui a dû aider d'autres gamins que moi.

Et maintenant, si je peux écrire d'une façon qui peut sembler à certain légèrement ampoulée (et pourtant, qu'est-ce que je peux dire comme grossièretés , pour un ampoulé), je me rappelle que cette prof-là, on avait tendance à caricaturer son phrasé, jugé trop précieux, emphatique (nul, quoi!). Même moi, malgré le respect que j'avais pour elle ça m'arrivait.
Je l'ai revu plusieurs fois ces dernières années : non seulement je l'ai trouvé très "classe" et sympa, mais ... vous l'aurez deviné : elle parlait tout à fait normalement. Mais de mon point de vue de gamin de quartier pop' voulant suivre les conneries des autres, c'était nous qui parlions bien, et les autres, tous les autres étaient ridicules. Ca fait réfléchir.
J'ai eu son mari comme collègue il y a quelques années (lui en biologie). Ça m'a permis de lui faire transmettre les remerciements que je vous livre aujourd'hui.
Comme quoi... les occasions...
Ben ça soulage...:rose:
 
Pour répondre à ta question, concernant l'iPhone, je te conseille d'essayer Evernote (gratuit), mais je ne suis pas sûr qu'il convienne parfaitement à ton usage. Pour ma part je l'utilise comme cahier-journal, pense-bête, j'y note mes compte-rendu de réunion, etc... Il existe sur l'iPhone et sur le Mac, je le trouve très pratique et gratuit, ce qui ne gâte rien. Il synchronise les données entre les deux supports. A voir.
 
Je vais sans doute dire une connerie à propos d'EverNote, mais j'ai testé deux fois cette application, une fois sur Mac, une fois sur iPhone... Eh bien je me suis toujours heurté à l'écran d'acceuil qui demande de se brancher sur je ne sais quelle inscription et j'en ai conclus qu'ils essayaient de vendre en service en ligne. Disons que le fait qu'on ne puisse même pas zapper cet ecran m'a donné une mauvaise impression. J'en ne demande qu'à comprendre bien sûr. Par contre je suis très Mac pour mon usage : je préfère souvent m'en tenir à lalogique Apple Ue de surajouter des logiciels. Maintenant j'aimerais bien qu'on m'explique la logique d''EverNote..
 
Le service en ligne permet une synchro des notes, images et documents entre toutes tes machines - c'est un point essentiel d'Evernote, et ça fonctionne aussi bien voir mieux que MobileMe dans la gestion des conflits ;)

En revanche moi c'est avec l'interface sous Mac que je n'accroche pas - ça n'empêche pas Evernote de rendre des petits services à la volée. Et petite précision, ce n'est payant que pour disposer d'un espace de stockage très très important :) bref je te recommande de franchir le pas :up:
 
T'es encore là toi :D

Evernote m'est devenu indispensable. Comme l'a dit pim, la synchro entre ton ordi et ton iPhone est la base du fonctionnement d'Evernote. L'écran qui te gène n'apparaîtra plus ensuite. Essaie le, pour voir.
Je vais essayer les logiciels conseillés par notre parent d'élève préféré :mouais::siffle:;)

edith : (en fait non, parce que je ne trouve aucun des deux sur l'AppStore).
 
Je pense qu'il s'agit de Soho et de RTM.
Je vais peut-être voir pour EverNote parce que là je rame : rien n'arrive au confort de lecture de Stanza, mais c'est léger par contre niveau outils de copie...
Mais alors les autres, c'est pire.
Je galère en particulier avec la synchro de NoteBooks, qui est monstrueuse..
 
- les chiffres éloquents de l'illettrisme augmenteraient-ils seulement à cause des "mauvais" parents ?

Bonjour

Je risque les foudres de pascal 77 pour m'étonner d'une telle affirmation.

1) Aucune statistique ne corrobore une telle affirmation
2) L'illettrisme est une notion française, inconnue dans les pays étrangers,
3) En France, cette notion porte sur des adultes (ce sont d'ailleurs les services préfectoraux qui sont chargés d'y remédier, pas l'Education Nationale). Elle concerne des adultes qui, dans certains cas, ont quitté analphabètes l'école, mais dans l'extrême majorité, ne l'ont pas connue ou assez (absentéisme), ou ont perdu des notions acquises. La non pratique de la lecture et de l'écriture entraîne des récessions dans ces domaines. Strictement rien à voir avec le système scolaire.
4) Pour votre information, concernant la France Métropolitaine, les régions présentant les plus importants taux de sortie du système scolaire au niveau V sont à environ 12 % d'élèves concernés. Il y a 40 ans, (début de la scolarité obligatoire jusque 16 ans), ce taux devait atteindre les 70 % (les calculs n'étaient pas encore effectués). Pas mal, pour l’institution scolaire.

Je n'ai pris qu'une de vos affirmations, qui relève tout à fait du phantasme. Les autres ont la même valeur scientifique. Je pouffe lorsque vous parlez de docimologie, sans même faire référence à B. Charlot, dont vous semblez totalement méconnaître les travaux, comme ceux de biens d'autres chercheurs depuis 25 ans.

Pour Pascalformac :

Je suis trop vieux maintenant pour laisser passer sans gueuler un flot d'inepties à l'encontre d’une catégorie dans son ensemble, qu‘elle soit sociale, professionnelle, raciale, religieuses . . . trop vieux pour en avoir vu trop souvent les méfaits.

Pour Tahi87ti

Inutile de me signaler les fautes ou erreurs de frappe. Je ne vois plus assez clair pour me relire, ou pour voir nettement mon clavier.


JM
 
Je risque les foudres de pascal 77

Mince, j'ai encore oublié de recharger mes batteries, mon foudroyeur est H.S. :rateau:

Tahi87ti a dit:
- les chiffres éloquents de l'illettrisme augmenteraient-ils seulement à cause des "mauvais" parents ?

1) Aucune statistique ne corrobore une telle affirmation

Aucune affirmation ici, si tu te penches un peu … Voilà, oui, comme ça … Tu verras que c'était juste une question ! :siffle:

:D :D :D

Cela dit, en ce qui concerne l'illettrisme, si on considère le phénomène général, ton raisonnement tient encore à peu près la route, mais si on considère l'illétrisme à l'entrée en sixième, là, on a un phénomène qui, s'il n'est pas nouveau en lui même, présente ces années ci une ampleur encore jamais vue.

Si on ajoute à ça le fait que dans certaines zones, plus ou moins "ghettoisées", une forte proportion des garçons de plus de six ans ne va à l'école que lorsqu'elle en a envie, les parents ayant abdiqués toute autorité sur eux, et ce conjointement avec une proportion moindre, mais importante aussi des filles, là, soit pour les mêmes raisons que les garçons, soit parce que les parents les en empêchent carrément, je pense que si les parents ne sont pas responsables de tout, il n'en restent pas moins responsables d'une fraction importante de l'évolution du phénomène, et ce, statistique ou pas !