Si vous n'aimez pas les grosses villes, restez dans les petites.
Si vous n'aimez pas la campagne ou la province, restez dans les métropoles.
Si vous n'aimez pas la foule, allez faire l'ermite.
Si vous n'aimez pas l'odeur du métro parisien, prenez un taxi ou votre jolie voiture, vous irez plus lentement mais votre petite nature sera protégée (à défaut de l'autre).
Gardons notre fierté pour d'autres choses que nos sensibilités régionalistes.
Le métro peut être parfois pénible, mais il est quand même un des plus rapides au monde. Et on y est plutôt bien, surtout depuis que les nouvelles rames se mettent en place, avec même la clim pour les petites natures que vous êtes.
La seule chose qui soit vraiment pénible dans les transports en communs, où que ce soit, c'est ceux qui ne font pas attention à l'Autre, qui n'ont jamais appris ou déjà oublié la plus élémentaire des politesses.
Ils n'arrêtent pas de se plaindre d'être trop serrés ou de grogner que les gens ne se poussent pas assez pour leur petite personne (en marchant sur tes pieds), en te bousculant (sans s'excuser), en avançant de front à 4 en bloquant les couloirs dans les deux sens, en ne se mettant pas à droite dans les escalators (vous avez vu La Haine ?), qui écoutent leur pitin de rap sur leur mauvais téléphone en guise de boombox, qui miaulent leur vie privée, hurlent "je t'entend pas" alors que le métro EST un long tunnel (sont-ils si bêtes qu'ils l'oublient ?) ou qui passent deux heures dans le portique d'entrée à chercher leur navigo (tête de veau) dans leur sac à main
Les autres, ben ils sont cools, même quand on est serrés comme des sardines et qu'il fait chaud, parfois un sourire, une réflexion amicale, une personne qui propose un endroit où s'accrocher, qui te rattrape lors d'un freinage brusque, une chtite dame qui t'offre une mandarine ou un bonbon, un gamin qui te raconte un truc qui lui est arrivé à l'école quand la rame est à l'arrêt dans le noir entre deux stations, un gars sympa avec qui je discute et avec qui je vais boire un café, juste comme ça, parce que le contact peut déboucher sur juste rien, juste un échange gratuit. On ne doit pas devenir bête simplement parce que les conditions de la vie urbaine peuvent nous y pousser.
Ouvrez vos têtes, ça ira tout de suite mieux, même si ça sent pas forcément la rose, à la ville comme à la campagne.
Donc voilà, juste comme ça, l'avis tranquille d'un fils de la campagne, amateur d'air pur, de campagne, transplanté dans la plus belle ville du monde et amateur de métro parisien.