- Statut
Dans la série "confessions et regrets" ... ...
Je me souviens de ce jeune garçon qui sortait de ses études et qui avait été engagé chez nous dans le cadre d'un CDD ... il devait rester 6 mois dans mon service avant de rejoindre éventuellement le département IT de la maison-mère...
Il s'appelait Alexandre ... très vite, entre nous, on l'a appelé "Alexandra" ... et ensuite, ce fut "Sophie" étant donné son étonnante ressemblance physique avec Sophie Marceau...
Oh ! rien de bien méchant ... on l'aimait bien Alexandre ... il était gentil, sympa, toujours à rigoler et à rendre service ... jamais une remarque ni un mot de travers !
Il avait compris que "chez nous", parmi une bande de nases fiers de l'être, il serait tranquille ... on se croyait tous tolérants, l'esprit ouvert ... humains quoi !
On plaisantait gentiment de sa "différence" qu'après quelques semaines il ne cachait même plus ... il avait confiance en nous ...
Très vite, on a eu quelques remarques de "bofs" d'autres services ... remarque du style : "Hé ! on s'emmerde pas à l'IT ..." ou "Quand est-ce que vous mettez vos chemises roses les gars ?" ... on en rigolait ... au début du moins !
Tout allait bien ... jusqu'à cette soirée "thème années 60" qui avait été organisée pour toute la boîte à l'occasion du lancement d'une nouvelle ligne de produits ... soirée que l'on prévoyait assez débridée comme à notre habitude...
Et débridée, elle le fut .... j'étais dans un coin de la salle avec les gars de mon service et on s'étonnait de l'absence d'Alexandre... jusqu'au moment ou il (ou elle ... je ne sais plus quoi dire...!) apparut à l'entrée de la salle ... purée ... c'était vraiment Sophie Marceau qui nous rendait visite ... superbe ... étonnante ... criante de vérité ... surréaliste !!!
Alexandre, pour s'amuser ... et pour nous amuser ... avait préparé cette surprise - et pour une surprise, ce fut une surprise - tous les regards (il devait bien y avoir une centaine de personnes) étaient tournés vers lui, regards interrogatifs, curieux ... ...
Alexandre s'avança vers notre groupe et c'est alors que tout bascula ... je l'empoignai par le bras et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je lui dis : "Alexandre ... tu as 5 minutes pour aller te changer... dégage !"
Encore aujourd'hui, je ne sais pas ce qui m'a pris ce soir là ...
Le fait est qu'il est parti et qu'il n'est plus revenu à la soirée...
Le lendemain il a donné sa démission et a quitté la société non sans m'avoir laissé un mail disant en substance : "J'en veux à Dieu et aux hommes ... ma seule consolation c'est que si j'avais été une fille vous m'auriez aimé ! signé : Alexandre"
Ce mail, je l'ai encore ... je n'ai plus jamais revu Alexandre et je n'ai jamais eu de ses nouvelles ...
Aujourd'hui encore, je m'en veux et, avec les autres, on a toujours évité d'en parler !
Un fois seulement, Gros René m'a dit : "au moins, maintenant, tu sais ce que c'est d'être un gros con" ... je n'ai pas répondu ...
Les regrets sont vains et inutiles ... des "Alexandre", j'en ai encore rencontrés par la suite.... et plus jamais je n'ai commis la même "ignominie", la même "trahison" ... peut-être devais-je passer par là pour prendre conscience de ma faiblesse ...
Dieu que cette leçon a été terrible !!!!!
Je me souviens de ce jeune garçon qui sortait de ses études et qui avait été engagé chez nous dans le cadre d'un CDD ... il devait rester 6 mois dans mon service avant de rejoindre éventuellement le département IT de la maison-mère...
Il s'appelait Alexandre ... très vite, entre nous, on l'a appelé "Alexandra" ... et ensuite, ce fut "Sophie" étant donné son étonnante ressemblance physique avec Sophie Marceau...
Oh ! rien de bien méchant ... on l'aimait bien Alexandre ... il était gentil, sympa, toujours à rigoler et à rendre service ... jamais une remarque ni un mot de travers !
Il avait compris que "chez nous", parmi une bande de nases fiers de l'être, il serait tranquille ... on se croyait tous tolérants, l'esprit ouvert ... humains quoi !
On plaisantait gentiment de sa "différence" qu'après quelques semaines il ne cachait même plus ... il avait confiance en nous ...
Très vite, on a eu quelques remarques de "bofs" d'autres services ... remarque du style : "Hé ! on s'emmerde pas à l'IT ..." ou "Quand est-ce que vous mettez vos chemises roses les gars ?" ... on en rigolait ... au début du moins !
Tout allait bien ... jusqu'à cette soirée "thème années 60" qui avait été organisée pour toute la boîte à l'occasion du lancement d'une nouvelle ligne de produits ... soirée que l'on prévoyait assez débridée comme à notre habitude...
Et débridée, elle le fut .... j'étais dans un coin de la salle avec les gars de mon service et on s'étonnait de l'absence d'Alexandre... jusqu'au moment ou il (ou elle ... je ne sais plus quoi dire...!) apparut à l'entrée de la salle ... purée ... c'était vraiment Sophie Marceau qui nous rendait visite ... superbe ... étonnante ... criante de vérité ... surréaliste !!!
Alexandre, pour s'amuser ... et pour nous amuser ... avait préparé cette surprise - et pour une surprise, ce fut une surprise - tous les regards (il devait bien y avoir une centaine de personnes) étaient tournés vers lui, regards interrogatifs, curieux ... ...
Alexandre s'avança vers notre groupe et c'est alors que tout bascula ... je l'empoignai par le bras et avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, je lui dis : "Alexandre ... tu as 5 minutes pour aller te changer... dégage !"
Encore aujourd'hui, je ne sais pas ce qui m'a pris ce soir là ...
Le fait est qu'il est parti et qu'il n'est plus revenu à la soirée...
Le lendemain il a donné sa démission et a quitté la société non sans m'avoir laissé un mail disant en substance : "J'en veux à Dieu et aux hommes ... ma seule consolation c'est que si j'avais été une fille vous m'auriez aimé ! signé : Alexandre"
Ce mail, je l'ai encore ... je n'ai plus jamais revu Alexandre et je n'ai jamais eu de ses nouvelles ...
Aujourd'hui encore, je m'en veux et, avec les autres, on a toujours évité d'en parler !
Un fois seulement, Gros René m'a dit : "au moins, maintenant, tu sais ce que c'est d'être un gros con" ... je n'ai pas répondu ...
Les regrets sont vains et inutiles ... des "Alexandre", j'en ai encore rencontrés par la suite.... et plus jamais je n'ai commis la même "ignominie", la même "trahison" ... peut-être devais-je passer par là pour prendre conscience de ma faiblesse ...
Dieu que cette leçon a été terrible !!!!!
anntraxh a dit:
Oh que oui: il n'y a plus de jeunes filles
Je me souviens du jour où je suis allez voir ma belle-soeur à l'hôpital, et qu'on a chiallé dans les bras l'un de l'autre.
Je me souviens du soir ou avec trois copains on s'est baigné à poil en Vendée, et qu'ensuite on refaisait le monde sur le sable en regardant les étoiles.
Je me souviens du regard de ce couple qui nous demandait du feu quand ils ont vu notre tenue.
Je me souviens du soir ou avec trois copains on s'est baigné à poil en Vendée, et qu'ensuite on refaisait le monde sur le sable en regardant les étoiles.
Je me souviens du regard de ce couple qui nous demandait du feu quand ils ont vu notre tenue.
47) Je me souviens des mercredi après-midi passés au jardin de la résidence, avec les mamans lisant-tricotant-papotant sur les bancs en bois peints en vert, sous les mûriers chargés de fruits juteux ... nous (une bonne petite bande) jouions dans les jeux nombreux et rigolos (cage à écureil en bois rouge, tobbogan géant, tourniquet en fer&bois et balançoire...) et en semant la terreur au guidon de nos redoutables bi-cross !
Le temps passant, le jardin est désert , les jeux supprimés (norme européene oblige :mad: :rolleyes: ) et les gosses de maintenant devant la télé ou je sais pas trop où... en tout cas pas au bon air au milieu de la verdure et en groupe...)
48) Je me souviens des jours de dégivrage du congélateur...quelle fête ! Nous invitions les copains voisins pour jouer aux Playmobils-eskimos dans de grandes bassines avec la glace du congélo... le pied
Le temps passant, le jardin est désert , les jeux supprimés (norme européene oblige :mad: :rolleyes: ) et les gosses de maintenant devant la télé ou je sais pas trop où...
en tout cas pas au bon air au milieu de la verdure et en groupe...)48) Je me souviens des jours de dégivrage du congélateur...quelle fête ! Nous invitions les copains voisins pour jouer aux Playmobils-eskimos dans de grandes bassines avec la glace du congélo... le pied
Je me souviens encore, comme si c'était hier, du premier coup de boule que j'ai reçu ... mon premier point disco qui brille encore de mille feux au firmament de ma mémoire qui s'éparpille en neurones moribondes...
Ce premier point disco a été la seule et unique joie de ma triste vie et mon coeur fond quand j'y repense...
Quelqu'un m'aimait ! quelqu'un avait pensé à moi ... et d'un petit clic avait matérialisé son sentiment sans se douter de l'explosion de joie qu'il causerait dans une chaumière froide et lugubre que le bonheur avait depuis longtemps abandonnée...
La joie de mes enfants affamés à qui j'ai montré ce pavé vert ... les larmes de ma femme qui me susurrait à l'oreille : "je suis fier de toi, mon Big ... tiens, tu auras droit à une 2ième croute de pain ce soir...!" ... les sanglots de ma Mère qui courait dans tout le voisinage en disant : "mon pauvre fils l'a eu ... mon pauvre fils l'a eu !!!!"
J'avais atteint le but suprême de ma vie : "être aimé par quelqu'un... au moins une fois dans ma vie !"...
....... .......... ........
Bon ! alors bande de nases ! vous me boulez ou je continue ?????????
:love: :love:
Ce premier point disco a été la seule et unique joie de ma triste vie et mon coeur fond quand j'y repense...
Quelqu'un m'aimait ! quelqu'un avait pensé à moi ... et d'un petit clic avait matérialisé son sentiment sans se douter de l'explosion de joie qu'il causerait dans une chaumière froide et lugubre que le bonheur avait depuis longtemps abandonnée...
La joie de mes enfants affamés à qui j'ai montré ce pavé vert ... les larmes de ma femme qui me susurrait à l'oreille : "je suis fier de toi, mon Big ... tiens, tu auras droit à une 2ième croute de pain ce soir...!" ... les sanglots de ma Mère qui courait dans tout le voisinage en disant : "mon pauvre fils l'a eu ... mon pauvre fils l'a eu !!!!"
J'avais atteint le but suprême de ma vie : "être aimé par quelqu'un... au moins une fois dans ma vie !"...
....... .......... ........
Bon ! alors bande de nases ! vous me boulez ou je continue ?????????
:love: :love:
Je me souviens de cet arbre, de ce prunier sur lequel je montais dessus, gamin. Je connaissais chaque prise, chaque branche et j'y grimpais souvent jusqu'à la dernière pour y admirer le paysage. Je me hissais alors debout sur la dernière branche au sommet de l'arbre. Non sans quelque inconscience...
L'arbre est vieux, il est sec et je n'y étais plus monté depuis plus de dix ans. Aujourd'hui Il est abattu. Je n'aurai plus jamais cette vision depuis son sommet. Cette vision de liberté. Nous n'aurons plus de pruneaux. J'entends la tronçonneuse qui geint. Ce bruit est glaçant. Les branches craquent et tombent les unes après les autres. Je ne veux pas entendre ni regarder.
L'arbre est mort. Nous allons planter un olivier.
L'arbre est vieux, il est sec et je n'y étais plus monté depuis plus de dix ans. Aujourd'hui Il est abattu. Je n'aurai plus jamais cette vision depuis son sommet. Cette vision de liberté. Nous n'aurons plus de pruneaux. J'entends la tronçonneuse qui geint. Ce bruit est glaçant. Les branches craquent et tombent les unes après les autres. Je ne veux pas entendre ni regarder.
L'arbre est mort. Nous allons planter un olivier.
Je me souviens de l'odeur des polycopies dans la salle de classe, et de celle des pots de colle "Bib", tout ronds avec la petite spatule.
Amok a dit:Je me souviens de l'odeur des polycopies dans la salle de classe, et de celle des pots de colle "Bib", tout ronds avec la petite spatule.
Tu me l'as piqué ça, j'y pensais depuis un moment
49) Je me souviens donc des polycopies violettes à l'alcool à brûler avec la machine à polycopier manuelle (ça c'était économique et écologique qd on y pense
)je me souviens aussi que nous sniffions tous ces feuilles dès que le désigné-volontaire nous les distribuait...
50) Je me souviens des petits pots de colle (Cléopatre je crois) fournis avec une spatule en forme de cueillère , et que bien sûr tout le monde en mangeait un jour ou l'autre (certains parents devaient trouver la consomation un peu suspecte :mouais:
)51) Je me souviens de ces originaux qui mangeaient des gommes (même les bi-colores crayon+encre !) , et ceux qui mangeaient le papier... (moi je le crachais dans les stylo-bics évidés :siffle: ) , d'autre encore rongeaient les règles en plastique...
Quelle génération de drogués psychotiques qd on y pense :rolleyes: ... et dire que certains doivent être maintenant médecins, avocats ou grands fonctionnaires :affraid:
nicogala a dit:Garde-en un morceau
C'est triste un arbre qui tombe... ça me rappelle les cêdres gigantesques qu'ils on abattus comme des chiens pour construire leur autoroute sous ma fenêtre... :mad:
(ça pousse un olivier en Suisse :mouais: c'est pas un peu ésotérique ? )
J'ai récupéré un morceau.
Tous comptes faits... on y plantera un abricotier, un pommier ou un cerisier. C'est pas assez abrité pour l'olivier... qu'on a déjà mais qu'on plantera ailleurs. :zen:
nicogala a dit:
bah au lieu d'y penser, il falait le poster, face de rat
Et ca, tu y a pensé aussi?
Je me souviens du jour où j'ai passé la grille, après troix cent soixante et quelques jours dans la caserne. Je me souviens du regard du portier de permanence qui venait juste d'être incorporé et nous regardait partir. Il faisait beau.
C
cecil
Invité
Je me souviens de la tete de ma copine, déconfite, libérée après quelques heures d'un voyage sur Air Canada, bloquée dans les toilettes prèsque depuis le décollage. J'ai me suis occupé des deux plateaux repas pour passer le temps
Je me souviens des batailles de petits pois à la cantine Parfois il s'agissait d'en prendre un de le poser sur sa bouche et de souffler pour le faire monter le plus haut possible sans le faire tomber
Parfois il s'agissait d'en prendre un de le poser sur sa bouche et de souffler pour le faire monter le plus haut possible sans le faire tomber - Statut
