Lettres mortes

  • Créateur du sujet Créateur du sujet Anonyme
  • Date de début Date de début
Très chers conducteurs de Peugeot 103SP kit Polini à guidon torsadé ,

Vous avez niqué les rétro de ma Laguna, je me vois obligé de contacter vos parents.
Non mais.

:o :D
 
Très chers conducteurs de Peugeot 103SP kit Polini à guidon torsadé ,

Vous avez niqué les rétro de ma Laguna, je me vois obligé de contacter vos parents.
Non mais.

:o :D

Bassman roule en 103 SP ?

Trop drôle !
 
Chère voisine du dessous,

Cela me touche beaucoup (en tout bien tout honneur) que vous honoriez ma porte peinte en blanc cassé d'un message privé donc le scotch, bien attaché à votre missive, porte encore ce petit carré blanc cassé qui manque, du coup, désormais sur ma porte…

Hier, j'ai entendu un petit bruit sur mon palier : j'ai regardé à la porte, c'était la dépressive-suicidaire voisine d'en face qui, regardait, à l'instar d'un Mister Bean, dans ma direction. Je la trouvais bizarre. Elle n'a pas sonné, je n'ai pas ouvert.

C'est donc en découvrant ce matin votre mot qui me mit de fort bonne humeur avant d'aller travailler que je compris les raisons de sa curiosité. Elle lisait MON courrier (on avait dit, pas de copie ouverte, bordel !!!).

Ainsi, donc, on traînerait nos chaises ?

J'ai un chat, effectivement, qui se frotte aux pieds de chaise, et cela fait un peu de bruit.

Mais vu qu'on en parle, je voulais à mon tour vous faire part des petites remarques que je m'étais retenu de vous balancer à la gueule, par peur de faire preuve de cette mesquinerie qui vous caractérise donc désormais et definitely si bien :

- vous astiquez trop : le ménage, l'aspirateur à deux heures du mat, qui cogne dans les plaintes, ça craint !

- vous jouissez trop : les plaintes et les râles (ravi pour vous) que j'entends un soir du deux pendant que c'est au tour de Monsieur d'astiquer Madame, résonnent inexorablement jusqu'à nos oreilles, pourtant parfois endormies (mais non je ne suis pas jaloux : t'as vu ta tronche ? :love:)

- Monsieur n'astique pas assez : Un soir sur deux, pas le jour du ménage, ni l'autre jour du oui-oui-OUI-OUIIIII- OH OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIAAAARRRRGGGHH !, je trouve que vous devriez arrêter de vous quitter pour toujours, avec bagarres, pertes et fracas, à quatre heures du mat, en claquant la porte et en vous insultant. Si Monsieur ne vous a pas honorée (de Balzac - Ok je sors), ce soir, soyez sûr qu'il en mettra un double coup demain : j'ai les preuves, je tiens un planning !

- Ravi que vous ayiez le Dolby Surround, un méga 5.1 de 6 x 1000 Watts, dans un 60 m2, mais, s'il vous plaît, si votre animal de mari se met à écouter un rap de merde à 300 Db, demandez-lui, AU MOINS, de le faire pendant votre ménage, vos coïts ou vos bastons. Ça nous laissera un peu de temps pour dormir.

Voire nous aimer en silence.

Amicalement,

Le gros con du haut !

 
  • J’aime
Réactions: katelijn
Chers voisins,
je vous comprends.

Les voisins, c'est la plaie.

Ca pullule, ça se plaint, ça fait du bruit, ça a des habitudes bizares à des heures indues, ça écoute de la zique de merde, regarde la télé quand vous voulez faire la sieste (et vice-versa), s'habille comme des sacs et cuisinent parfois des trucs qui sentent mauvais.

En bref, les voisins, c'est un peu comme les collègues de bureau, les cousins qui votent FN ou, tout simplement, les cons, il y en a trop et on s'en débarrasserait bien.

Heureusement, les pires sont aussi les plus rares : ceux qui viennent vous faire ch... en tentant de discuter avec vous, calmement, et en face de vos problèmes de voisinage.

Une plaie, j'vous dis !
 
Heureusement, les pires sont aussi les plus rares : ceux qui viennent vous faire ch... en tentant de discuter avec vous, calmement, et en face de vos problèmes de voisinage.



… tu me vois descendre et dire à ma voisine : "Tu baises trop fort, tu sais ?"
 
Monsieur le fonctionnaire,

A l'heure où les automobilistes se font verbaliser sur Youtube, où la moindre trace d'ADN suffit pour vous confondre, où vos données personnelles sont accessibles à tous en quelques lignes de code, je me permet de vous envoyer une fois de plus ce courrier, disparu comme par miracle dans cet océan technologique.
Certes les 4 précédents était en recommandées, et celui-ci en courrier simple. Bien entendu il s'est perdu, évidemment votre chef prendra la décision à son retour de vacances, sans aucun doute vous êtes désolé, débordé, à la porte du burn out, mais pour une fois, à votre retour de votre 15ème pose café, faîtes quelque chose de différent ... intéressez-vous 15 secondes à votre travail et faîtes le .. un peu..
Dites vous que toute l'énergie que vous dépensez pour ne pas le faire, est aussi contraignante, que de simplement le faire, même sans plaisir.

Rdv à la fête de la bière..

:zen:
 
Bah ui :)

C'est d'ailleurs assez rigolo à faire.
Je l'ai fait quand je vivais encore chez mes parents, la fille du voisin du dessus, prenait visiblement son pied, ou le laissait croire, à des heures difficiles pour moi.

Un jour je l'ai croisé dans les escaliers, et lui ai dit, que si elle semblait s'éclater au lit, j'aurais bien aimé qu'elle le fasse un peu plus en silence. D'abord pour elle même, et ensuite pour ceux qui l'entendent, et subisse ça.

Elle est devenue rouge tomate, moi mort de rire, et depuis, elle y fait attention, et c'est devenue une amie (non on a pas couché ensemble)
 
… tu me vois descendre et dire à ma voisine : "Tu baises trop fort, tu sais ?"
Pourquoi pas ?
Au moins, ça serait marrant.

[Rien à voir, mais ça me travaille, alors...]
J'ai en ce moment, une voisine qui arrose l'immeuble de courriers anonymes pour se plaindre de divers choses - jusqu'à menacer de porter plainte alors qu'on ne sait pas qui elle est et contre qui exactement elle en a.
Je trouve ça pitoyable.
Et, tout bien écrits et drôles que soit les divers problèmes de voisinage que j'ai pu lire ici, je ne peut m'empêcher d'y voir comme une analogie avec cette folle furieuse et comme un léger détournement inutilement revanchard d'un fil par ailleurs interressant et bien trouvé.
[/parenthèse]
 
Mes lettres "mortes" le reste rarement. Pour tous les pbs de voisinage que j'ai peu avoir jusqu'à présent, je suis allé trouver les personnes, ou au pire a l'occasion ou je les croisais je leur en ait parlé.

Mais de pouvoir l'écrire ici, avec un ton décalé, se lâcher, pouvoir traiter de gros con le voisin qui en a sûrement autant a mon service, ça fait du bien.
 
Chère amie que je croyais proche.
Tu étais présente dans les bons et les mauvais moments, proche comme on peut l'être quand on partage une amitié quotidienne durant des années.
Tu savais tout, du moindre détail de ma vie et nombreuses sont les décisions prises pour lesquelles j'avais eu besoin de ton avis éclairé.
Il y a un peu plus d'un an, j'ai découvert un mensonge, presque une trahison. Et j'ai pris la décision de ne plus te voir.
Aujourd'hui, comme souvent quand des choses imortantes se passent, ton avis me manque.
 
Chère amie que je croyais proche.
Tu étais présente dans les bons et les mauvais moments, proche comme on peut l'être quand on partage une amitié quotidienne durant des années.
Tu savais tout, du moindre détail de ma vie et nombreuses sont les décisions prises pour lesquelles j'avais eu besoin de ton avis éclairé.
Il y a un peu plus d'un an, j'ai découvert un mensonge, presque une trahison. Et j'ai pris la décision de ne plus te voir.
Aujourd'hui, comme souvent quand des choses imortantes se passent, ton avis me manque.

Cher ami que je croyais loin.

Tu étais absent dans les mauvais et les bons moments, loin comme on peut l'être quand on ne s'est toujours pas croisés.
Tu ne savais rien, pas même l'existence de ma vie et nombreuses sont les décisions prises pour lesquelles je pensais avoir besoin d'un avis de quiconque sauf toi.
Il y a un peu plus de deux ans, j'ai découvert une vérité, presque une amitié. Et la vie a pris la décision de nous faire nous rencontrer, avec un camion de pompier et tout. Et j'ai pris la décision de te revoir.
Aujourd'hui, comme souvent quand des choses importantes se passent, ton avis m'aide. Et quand je ne le veux pas, tu es désagréable en me parlant de grain, et tout, et tout…
 
Et, tout bien écrits et drôles que soit les divers problèmes de voisinage que j'ai pu lire ici, je ne peut m'empêcher d'y voir comme une analogie avec cette folle furieuse et comme un léger détournement inutilement revanchard d'un fil par ailleurs interressant et bien trouvé.


Je me sens un peu visé parce que c'est moi qui ai commencé avec les voisins.
J'ai surtout voulu redonner un ton un peu plus léger à un fil qui devenait de plus en plus maussade et nostalgique. Ce n'était pas un détournement : l'idée de départ c'est de laisser des lettres mortes, sur quelque ton que ce soit.

Ca faisait plusieurs pages qu'on était dans un registre, j'ai voulu changer un peu, parce que c'est aussi sa diversité qui fait l'intérêt du sujet.

Et toc, paf, dans sa gueule au Ponk, non mais ho, hé, merde! :o

;)
 
C'est étrange cette fin d'année, vous ne trouvez pas?

Ces derniers mois, chaque semaine nous avons partagé des soirées arrosées de bières belges, de vin des meilleurs crus... Les plus arrachés d'entre vous sont même allés jusqu'à commander avec moi les fameux ti-punchs de ce bistrot mémorable de la rue Saint-Pattern. Vous savez : ces ti-punchs si largement servis en échange de quatre petits euros. Quel bonheur.

Tant de discussions, de rigolades, de gaieté, de dérision... et de retours titubants.

Je l'avoue : tout ceci fut très agréable, mais désormais mes amis, sachez que durant les 8 semaines qui arrivent, vous êtes tous réduits au statut de simples adversaires. Le sprint final s'annonce rude, il faut maintenant se concentrer sur le but ultime de toute cette péparation sans quoi les efforts fournis perdront tout leur sens. Et ça, je le refuse.

Je vous préviens : seulement 243 postes sont disponibles cette session, et bien sachez qu'il y en aura un pour moi. Oui, pour ma pomme. Je vous le dis tout net. La plupart d'entre vous sont si jeunes, n'ont encore jamais rencontré ce jury que personnellement je connais si bien. En conséquence, je vous saurais gré de concéder à me voir passer devant vous. Et avec le sourire s'il vous plait.

Vous êtes gentils.

Bien à vous:),

Votre doyenne.
 
  • J’aime
Réactions: katelijn
Cher 'foiré d'ex patron.

Il m'est désormais salutaire de vous dire à quel point un travail basique ne correspondant pas du tout à mon profil me permet de me réconcilier avec le monde du travail.
Vous avez bridé pendant deux ans mon désir d'aller de l'avant sous le seul prétexte que vous étiez mon supérieur. Vous avez été d'abord surpris que je fasse des besognes subalternes avec le sourire, vous avez été choqué de voir que j'en redemandais, tout simplement parce que l'entreprise en avait besoin. Vous auriez aimé me voir palir, fléchir et pleurer afin de me consoler et d'apparaître en héros. Vous auriez aimé avoir l'occasion de tendre la main quand cela vous chantais.
Je suis d'abord fière de moi, car je n'ai jamais accepté cette main tendue innoportune et à double tranchant. Je suis contente de vous avoir cassé les pieds les derniers temps.
Je suis heureuse d'avoir imposer la proposition du café matinal inlassablement, d'avoir tenté même vainement le lien sociable du matin : très important.
Je n'ai pas cédé au chantage du frustré.

Aujourd'hui, contrairement à ce que vous pensez cela porte ses fruits. Vous me croyez butée (les apparences étaient contre moi), incapable de m'adapter, pédante, récalcitrante et "trop motivé" (je vous cite) !
On me renvoie désormais l'image d'une personne compétente, adaptable, "fidèle au poste". On me dit de prendre mon temps au café, on me montre ma fiche d'heure pour vérification ...
On me souris ...

Ce sont des choses simples, cher 'foiré, mais vous êtes passé à côté !

A bon entendeur.

Votre ex-apprentie.
 
Chère et vieille amie,

Tu t'es levée un jour, il y a longtemps, contre la superstition et les traditions.

A l'époque, j'étais encore un guerrier, mais je t'ai vu grandir, car, au fond, tu nous resemblais, mais avec une image différente.

Comme chez nous, tu as institué un espace centré, cette sphère où on pouvait s'abstraire des contingences de la vie pour parler d'autre chose, de ce qui importait vraiment.

Cette sphère où nous sommes devenus des individus, des égaux et des rivaux, cet espace où nous pouvions donner le meilleur de nous-mêmes. Où nous pouvions montrer ce que nous avions d'unique et d'irremplaçable.

Et puis, tu t'es éclipsée. Les prêtres ont eu raison de toi.

Mais j'ai assisté à ton retour, lorsque les trônes ont vacillé, lorsque tu as bouleversé le vieux monde

Et puis, de nouveau, d'autres ont su te faire taire. Ils avaient le visage de l'implacable nécesité, celle des choses qui nous ressemblent, qui s'échangent, mais que nous ne reconnaissons plus

Encore une fois, tu es revenue pour nous dire que ce monde, nous pouvions en modifier le centre et la périphérie.

J'étais là encore

Pendant quelques instants, j'ai senti la fragilité de ces barrières. J'ai vu que, devant nous, le temps était ouvert.

Depuis, les horizons se sont fermés.

Mais où es-tu donc ?
 
"L'homme-pluie"​

il pleut ... Enfin ! "Et alors ?" Me dirais-tu peut-être. Et alors ... J'ai compris une chose importante ce soir. Tu es comme la pluie. On ne sait jamais quand elle arrive et quand elle repart. Elle prend toujours au dépourvue. A chaque fois, on l'oublie. Et puis, elle revient sans prévenir. Et on, redécouvre ce que ca fait de le sentir sur son visage et d'être trempée, comme-ci c'était la première fois, à chaque fois. Au début, on l'aime, elle rafraichit et puis à la fin, quand on a les vêtements mouillés qui collent de partout, on la maudit. Alors on a qu'une envie, rester chez soi ou s'abriter au sec et qu'elle s'arrête et qu'elle ne revienne pas, surtout qu'elle ne revienne pas... Et un autre, quand on ne s'y attend pas, quand on n'y pense plus, d'un seul coup, elle est là. Elle coule sur vos cheveux, le long de vos joues, sur le coin de vos lèvres et vous l'aimez, c'est plus fort que vous. Mais attention, ne vous mettez pas à attendre la pluie... Elle n'aime pas çà et elle ne sera jamais là au rendez-vous. Elle est comme çà la pluie, elle fait ce qu'elle veut. N'essayez pas de la maitrisez, vous ne pouvez pas. N'essayez pas de la prévoir, vous ne pouvez pas. N'essayez rien. Surtout n'essayez rien. Laissez la venir et repartir quand elle en a envie. Et surtout, laissez-la couler couler, laisser-la disparaître. LA pluis ne peut être gardée. Elle est comme çà la pluie, elle fait ce qu'elle veut. Alors un conseil : dès qu'elle n'est plus là, oubliez-la. Et peut-être qu'un jour, quand vous aurez arrêté de chercher les nuages, elle reviendra.

Une nuit, il y avait du tonnerre quand nous avons fait l'amour. J'aurais dû me souvenir à ce moment-là, que derrière le tonnerre, arrive souvent la pluie.

Xxxxxxx​
 
  • J’aime
Réactions: WebOliver et alèm
Cher ami que je croyais loin.

Tu étais absent dans les mauvais et les bons moments, loin comme on peut l'être quand on ne s'est toujours pas croisés.
Tu ne savais rien, pas même l'existence de ma vie et nombreuses sont les décisions prises pour lesquelles je pensais avoir besoin d'un avis de quiconque sauf toi.
Il y a un peu plus de deux ans, j'ai découvert une vérité, presque une amitié. Et la vie a pris la décision de nous faire nous rencontrer, avec un camion de pompier et tout. Et j'ai pris la décision de te revoir.
Aujourd'hui, comme souvent quand des choses importantes se passent, ton avis m'aide. Et quand je ne le veux pas, tu es désagréable en me parlant de grain, et tout, et tout…

Merci :zen: